23/02/2025
Nuit 2 fois 2
Le regard marron de celle que de cul j’avais imaginée aux yeux bleus, me fixe.
« J’ai une mission pour toi », quand Miss Dior fait son regard de chef de projet, qu’il soit bleu ou marron, c’est que c’est sérieux. « Tu dois écrire cette soirée »
Et voilà pourquoi je reprends ce clavier que j’avais posé il y a un an.
Bien que l’anniversaire de ma chère G … et de C … ,devenus des athlètes olympiques en libertinage, est une source d’inspiration, tant ils savent rendre l’improbable réel, d’avance je vous présente des excuses pour ce texte écrit de doigts qui ont perdu la souplesse des mots après un an de procrastination.
Nous voilà place Verte, le bar du quartier d’Oberkampf, les bobos ont laissé la place aux libertins ce soir.
A la différence des bobos, les libertins n’ont pas de look, de catégories socio culturelles, ne boivent pas du vin vivant, ce sont juste des bons vivants que l’on ne peut catégoriser, ils ne sont pas trentenaires comme tous les Parisiens du quartier, ce n’est pas de 7 à 77 ans, pour cause de minorité mais de 30 à 70 ans.
Le doyen aussi vert que le nom du bar, racontant son après-midi love love avec une amante dont tout juste, 40 années séparaient les anniversaires, son oreille attentive: L , mon accompagnatrice de quarante ans . Quand est ce que je peux venir te voir, rajoutait il à chauqe phrase, le doyen tout comme Agecanonix d’Astérix et Obelix, plaisant particulièrement par ses manières de gentleman aux jolies jeunes femmes.
Ce soir j’ai de la chance, 4 waid’s girls sont présentes, je me crois chanceux de les avoir malgré le temps comme amies , je n’ai jamais autant réunis de lectrices , d’amantes anciennes ou actuelles, et c’est avec joie qu’une photo entourée de mon jolie bouquet de sourires immortalise cette réunion.
La conversation vaque à ses occupations, quelques hommes salivent, il faut dire que l’assistance féminine est d’autant plus désirable que l’on sait les talents de certaines et qu'excite d'imaginer ceux de celles que l’on ne connait pas encore.
Il pleut des cordes, mais c’est la nouvelle que notre doyen ne peut nous recevoir dans son célèbre club qui nous douche, aurions-nous salivé trop vite ?
Madame Tournesol, devenue monogame … je l’avais pourtant connue courant les amants pour se libérer de celui qui l’obsédait, nous quitte pour rentrer sagement chez elle.
Conciliabule pour trouver un lieu où l’on peut nous accueillir alors qu’il y a quelques hommes seuls et que nous allons être une dizaine, les chandelles ? non pas assez habillé et trop d’hommes seuls, la Marquise ? Non trop petit pour notre groupe, les saunas ? Non le paréo n’est pas une tenue saillante pour un anniversaire, le Mask non plus.
Le regard de Miss Dior, organisatrice en chef s’assombrit, comme devant que le cours de LVMH en chute libre, laissant à poils ceux qui en avait acheté.
Tout d’un coup il s’illumine , téléphone en main, elle jubile, « le 2X2 nous accepte avec les hommes seuls. »
E, wayd's girl, redevenue aussi excitée que quand elle était the bomb of Marseille, tout juste reamorcée dans sa libido par le retour d’un revenant de 15 ans, m’attrape pleine d’envie de jeu, nous voilà à 6 dans un Uber sous l’orage, direction rive gauche.
Les sens sont chauffés, j’appréhende n’ayant pas de bon échos du lieu, je me trompais, il est exceptionnellement marquant.
Comment dire … ?
Comment résumer ma 1er impression ?
DAKAR !
Ce n’était pas Paris, c’était une boite d’Afrique, telle que je me l’imagine, avec des autochtones et des colons libidineux.
Tout de rouge de clinquant, une multitude de serveurs africains, aux chemises hawaïennes, une organisation improvisée que l’on pense inefficace et qui toujours réussies comme ces constructions vernaculaires qui malgré l’emploi de techniques aussi peu orthodoxes que bricolées, réussissent toujours à déjouer les pronostics et tiennent.
Nous entrons, le lieu est immense, une piste de danse avec une cage dorée en son centre, un billard où une partie se joue paisible avec des bouteilles de bières, pendant qu’une sculpture vivante d’ébène aux deadlock perlées, danse avec ces mouvements de fesses qui réveilleraient un troupeau d’impuissants.
Quelques hommes à capuche, T-shirt, basket, le dress code est plus 93 que chandelles, des femmes obèses, un vieux bigleux.
Passe une superbe silhouette blonde à la plastique parfaite, quelque chose cloche, on me demande si je pense que c’est une femme ou un homme.
Je confesse ma réponse scandaleuse, que vous pourrez me reprocher, qui a horrifié l’assistance féminine , m’a fait passer dans la catégorie Goujat, « pas de cellulite c’est un homme » il faut dire que ses fesses mises en valeur par sa robe moulante en résille noire, montraient un fessier capable de décapsuler une bouteille de bière tellement il était musclé.
Le champagne est servi, restons dans le cliché, les bouteilles de marques, arrivent débouchées et le gout ne correspond pas au niveau de l’étiquette, le lieux dans sa démarche éco responsable réutilisant les bouteilles vides pour les remplir à nouveau, et dans démarche Eco capitaliste , le substituant par du succédané.
Beaucoup d’hommes seuls sur la piste qui regardent en affamés les quelques femmes du lieu, une petite femme asiate, à l’âge indéterminé mais d’une laideur rare passe et suscite des désirs.
Notre groupe et nos jolies complices dénote, arrive une rousse flamboyante et un homme la trentaine avec une canne sorte de Toulouse Lautrec en taille normale.
Ils ne restent pas effrayés par le lieu.
Devant la cage sur un pouf le nez collé sur les barreaux vides, le vieux bigleux, cheveux blanc, crane dégarnie coupe de cheveux à la Léo Ferré , pellicule en plus, sur le pull bleu marine.
Miss DIOR au cul aussi désirable que la trans, y pénètre et commence une danse agitant son attribut devant le visage du bigleux. Tel le Mowgli devant le regard du serpent KAH notre bigleux est capturé , l’effet hypnotique est immédiat le bigleux est littéralement captivé obnubilé,son visage suivant scrupuleusement les mouvements de l’objet fixé, les lunettes sont ajustées, le nez collé au barreau, la crise d’apoplexie au bord des lèvres. Nous rions comme des baleines de cette scène surréaliste, G la remplacera jusqu’à ce que le serveur gêné par la scène et dont le comique de la situation ne lui apparait pas, le fasse quitter sa place.
L, mon accompagnatrice se glisse alors dans la cage, deux hommes en rut, se collent aux barreaux, s’y frottent, tendent les mains, y pénètrent , se collent à elle, éructant et se montrant de plus en plus collants, la scène devient dangereuse, je m’approche, l’un entame contre elle une dirty danse, l’autre ouvre ses bras pour l’enlacer, elle danse, le regard de plus en plus inquiet, je l’exfiltre.
La danseuse d’ébène fait un collé serré torride avec son homme immobile sauf ses hanches au déhanché explicite.
Les joueurs de billard sont impassibles, et jouent comme au tripot, il est temps de monter aux coins câlins pour voir où en sont E , the bomb of marseille, son amant et le petit couple qui les a suivi.
Un troupeau d’homme devant un lit , on aperçoit des 4 corps nus en essayant de jouer des coudes pour y parvenir, les hommes sont aussi captivés par la scènes que je suis incommodé de leurs odeurs, cela sent le male mal lavé, certains se branlent, E me regard empalée et heureuse, j’avoue que je ne goute pas sa joie, la promiscuité de ces regards affamés au milieu de leurs effluves acres et mal lavées m’écœure.
Le glauque du vieux libidineux binoclare était drôle, là il me repousse.
Je sors , un autre attroupement devant un rideau qui ferme une salle, je me glisse entre les hommes , L me suit, je retrouve sur un lit de skaï, G et Miss Dior qui se donnent du plaisir, C à leurs côtés , L se glisse au milieu, suce C, qui la prendra dans ses cris d’orgasmes. Le rideau s’ouvre les affamés se glissent, je dois leur demander de nous laisser tranquille, l’un proteste, demande pourquoi, je lui répond on est entre nous on veut pas d’autres personnes, il sort énervé, en grommelant « ils restent entre blancs », la situation m’inquiète, L veut me sucer, je n’arrive pas à bander, les filles hurlent de plaisir, je ne suis pas excité, je crois que j’ai passé un cap, je mûri, les scènes pornographiques au-delà du glauque du lieu, ne m’excitent plus, le sexe en groupe non plus. L le sent nous sortons.
Il est trois heure, temps de rentrer.
Au retour, nous nous lovons l’un contre l’autre, pour s’endormir tendrement je jouis en elle très fort.
Le réveille sera aussi tendre, plus coquin, incroyablement bon, orgasme aussi puissant que simultané en communion.
Définitivement c’est ce sexe qui désormais je désire.
Celui où après à deux, bras dessus, bras dessous on va se balader dans Paris, heureux de cette nuit improbable, le corps repu du plaisir du matin.
Comme C le dira plus tard si nous étions allés au Taken la soirée aurait été une soirée habituelle, elle fut au contraire mémorable de rire ,d’improbable et pour moi de prise de conscience que cela ne n’excite plus.
Deviendrai je love love ?
19:57 Publié dans NUIT AVEC ELLE | Lien permanent | Commentaires (1)