25/09/2021
Manustrupre
Ferme les yeux, ouvre les jambes
Respire par le ventre
Ma main sur ton mont
Ma paume joue de la pression
La cyprine coule
Et je me joue de tes suppliques
De grâce de trois doigts je pénètre ton sexe liquide
Un cri de soulagement
Un cri de jouissance quand je ferme la main
Ton sexe est un instrument et tes gémissement son son
Je joue de lui comme je joue de toi
Les draps sont trempes
Et tu t’embrases en vagues
Te renversant pour mieux s’y adonner
Ma main me fait mal mais je tiens
Je ne lâcherai pas avant toi, plutôt perdre ma main
A chacun ses entêtements
Le mien est ton envoutement
22:47 Publié dans ELLE | Lien permanent | Commentaires (0)
05/09/2021
Nuit au Raphael
photo contractuelle
L’hôtel Raphaël, avenue Kleber, Serge Gainsbourg s'y noyait au whisky dans un fauteuil de velours rouge, toujours le même, celui en face l'entrée pour surveiller qui allait aux chambres, l'hôtel a la réputation d'un hôtel de rencontres adultérines.
Helmutt Newton y shootait ses modèles subversifs dans des chambres au décor délicieusement bourgeois.
Je rêvais d'y aller, nourri de ces imaginaires, rêve prémonitoire, j'y suis allé pour être shooté.
Rien n'a changé, tout y reste ampoulé et désuet, témoignage d'une époque d'avant les promoteurs millionnaires en euros et pingres en mètre carrés.
Dans le long couloir, je passe devant un tableau de Turner à me faire tourner la tête, s'il n'y avait deux têtes blondes et chatain qui m'attendaient.
La coquine et la photographe
La photographe veut shooter les ébats d'une rencontre adultérine, dans la chambre obscure capturer le vice, ou l'amour tel est son désir.
J'ai eu le vice d'accepter, ma complice, d'être enthousiasmée, nous sommes le 1er couple qui sera photographié.
Nous voilà à nous dévoiler, raconter pourquoi ces infidélités, philosophie de vie, culpabilité et autres confessions sur le toit terrasse de l'hôtel avec les monuments de Paris et parfois une ancienne miss France qui chaperonne des futures miss comme voisins.
Dans l'immense chambre un dernier verre, puis ma complice ouvre ses jambes et m'invite, la nuit ne fait que commencer, sous les déclics de la photographes qui capturera nos instants.
Je tairais ceux-ci, les photos parleront, encore que je me suis trouvé plus intimidé que je le pensais, et qu'il fut un moment oublié l'appareil photo.
Quelques jours plus tard les photos me sont montrées.
Mon dieu, je n'imaginais pas un tel résultat.
Habitué des photographes libertins je prévisualisais quelques visions sulfureuses,
rien de tout cela, on y voit la tendresse, la complicité, la fusion et la beauté.
21:14 Publié dans NUIT AVEC ELLE | Lien permanent | Commentaires (0)