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27/09/2011

Nuit du Minotaure

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Le sorteo libertin m'avait élu ton minotaure, mails échangés, envies étranglées.


A la 5 e heure chantée par Lorca , dans une chambre en arène transformée, je t’ai découvert.

De l'obscur toril à la lumière de ta beauté, ventre noué, pour spectacle prisé.

Sur tes escarpins acérés je me suis jeté, fumant et éructant comme une bête sauvage, lutte de la grâce contre la force.

Il m’a fallu d'abord  en maestro te conduire, les piques ne  m’ont pas affaibli, au contraire elle ont montré ma bravoure à t'affronter de mano à mano, combat difficile tant ton charme opérait et tes habitudes exigeaient.

mais je n'étais pas homme d'habitudes.

Tercio après tercio nos noces d'amour ont mimé le combat de la vie.

Nous découvrir et nous piquer, nous unir puis nous abandonner.

Alors nos mouvements sont devenus grâce , danse de nuit et de vie, bonheur de l’unicité.

Musica pour nos cœurs en tempo lascifs.

Lidia fébrile de nos envies récompensées.

Enfin unis, en belle et en bête accouplés,  union improbable d’une lectrice et d’un dandy.

M’aurais tu regardé si tu ne m’avais lu  ?

Magie des mots qui transforme le banal en fantasme.

Les secondes on été siècles et notre félicité m ‘a paru éternité, ne plus se désunir pour ne pas rompre la faena de nos désirs.

Ma bouche s'est confondue avec tes lèvres, façon trop complice de te baiser , mais je n’y pouvais rien ne sachant pas aimer autrement que complètement.

Mon sexe planté en tes lèvres inférieures, mes yeux ne lisant que tes désirs au hurlement de celles supérieures, tes levres m'obsédaient comme un rêve érotique,  une vision psychédélique un soir d'été.

ta peau bronzée en habit de lumière flamboyait pour mieux me captiver, ma sexualité te séduisait pour trop t'y conformer.

A mes coups de reins ont répondu tes soupirs, à mes râles tes cambrures.

Ta chevelure empoignée pour plus te baiser, ton cul fourragé avant de te tétaniser.

Et tu disais ne savoir te laisser aller ...

Enlacés, corps emmêlés, sueurs de jouir, le temps n'était plus.

En des passes graciles comme une vérité première nous sommes allés, parfois par des fessées je t'ai marquée au fer de ma propriété.

Le triomphe de ton plaisir t’a arraché un hoquet d'orgasme , soubresauts incontrolés de ton animalité.

Nos noces se sont achevées. Elles étaient théatre de la vie, pièce où  le temps existe que trop pour filer aussitôt.

C'est une estocade qui m’attendait, droit et fort tu me l'a planté, petite mort pour ma jouissance enfin libérée de tant de retenue.

Sur le drap je m'effondrais, mourant d'aimer.

 


 

Commentaires

Oh!! Etrange sensation! A la première lecture de cet article, je me suis souvenue des sensations que j'avais eu la première fois que j'ai lu "les filles du feu" de Gérard de Nerval. Etrange parallèlisme...

"Je suis le ténébreux,- le Veuf, - l'inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie:
Ma seule étoile est morte, et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phoebus ?.... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la Sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée."

Écrit par : Fifi-bulle | 27/09/2011

Après un pareil récit, toutes vos lectrices vont espérer mon cher...

Écrit par : Cat | 27/09/2011

fifi

je file sur amazon trouver ce bouquin

cat

mais qu'elles le fassent voyons , et qu'elles le fassent savoir , on ne vit qu'une fois ;)

à ce propos pour être dans le libertinage durable, une coquine du sud serait bienvenue ( midi pyrénée ou languedoc LOL) , elle me permettrait de réduire mon bilan carbone qui est catastrophique :(

Écrit par : waid | 27/09/2011

Une autre proposition d'illustration, je viens de tomber dessus :
http://olderoticart.tumblr.com/post/10732994723

Écrit par : matou | 27/09/2011

Une autre proposition d'illustration, je viens de tomber dessus :
http://olderoticart.tumblr.com/post/10732994723

Écrit par : matou | 27/09/2011

matou

pas mal du tout oui ....

Écrit par : waid | 28/09/2011

"M’aurais-tu regardé si tu ne m’avais lu ? "

C'est beau..
C'est quand on est jamais sûr de rien que les plus belles choses arrivent.. j'aime beaucoup cette valse d'amour et de petite mort...

Écrit par : Maellis | 28/09/2011

dis waid, je suis lectrice depuis deux ans!!
je sens l'arnaque quand même hein!!!...


:)

Écrit par : dita | 28/09/2011

maellis

je pense que la vision des femmes à mon égard change lorsqu'elles lisent et aprécie mon blog , en soirée comme cela serait ce le cas ?

dita

les notes ne sont pas forcement chronologiques ....

Écrit par : waid | 28/09/2011

Il y a toujours une vision "phantasmée", qui devient une image réelle lors de la rencontre avant qu'elle devienne possiblement charnelle ; une image mentale devient une image réelle.. après, ce que cela change ? si on est toujours habité(e) de ce phantasme, il perdure et la rencontre charnelle peut avoir lieu...

Écrit par : Maellis | 28/09/2011

Belle corrida!

Écrit par : psganarel | 29/09/2011

maellis

vous êtes une romantique ...

psganarel

est ce que la présidence me donne les oreilles et la queue ;)

Écrit par : waid | 29/09/2011

Bonsoir,
Je découvre votre blog et au fil de mes lectures, je découvre ce texte là, précisément, que je trouve vraiment très beau..."Foutre sans aimer..." disait Monsieur de La Fontaine...l'amour fait aussi partie de la vie d'un libertin...fort heureusement. Le plus fervent libertin est aussi un grand amoureux...
Très jolis mots...

Écrit par : Sascha Moi | 19/11/2011

sascha Moi

je crois qu'un beau libertin toi être amoureux de la vie, de ses coquines mais aussi et surtout de sa liberté

Écrit par : waid | 19/11/2011

Quelle corrida ! Quel matador ! On sent la passion de l'homme, le souffle de la bête et la beauté de la belle. L'amour adoucit les mœurs ... Point d'attachement car la bête doit tôt ou tard mourir, dans un tourbillon de olé et marquer à jamais l'âme de ce public et la fierté de l'homme. L'homme qui repartira à nouveau, pour de nouvelles conquêtes !

Ton texte est magnifique. Bravo !

Écrit par : Mimilette | 23/05/2012

Les commentaires sont fermés.