10/06/2012
Nuit cosmopolitan
Couilles vides mais ventre creux, jambes cotonneuses mais dalle au ventre nous allons manger après avoir décalé deux fois notre réservation pour cause de blasphème sexuel.(voir nuit blasphème)
Si le bar est joli, le bistrot est à l'entresol, plafond bas, déco triste dans une salle qui tourne le dos à la place de la bourse de bordeaux.
Dommage, même si le repas est bon ni le ramage ni le plumage ne vaut vraiment le prix, soit, on l'aura compris un restau un peu décevant.
En payant à la caisse du parking quelques slaves en mendicité tentent de séduire un couple de jeunes lesbiennes, l'une blonde est toute douce, l'autre plus masculine, nous intervenons et la conversation s'engage, la masculine dit qu'elle n'aime pas les hommes malgré ce nous badinons gentiment, envie de lui proposer une partie à quatre, un jour il me faudra prendre le temps de la séduction au hasard des rencontres, mais pour l'heure nous avons rendez avec cosmopolitan
Je discute avec elle depuis quelques semaines et des photos de plage ou plutôt de son corps sur la plage m'avaient mis en émoi.
Libertine, elle fréquente avec son mari les clubs de la ville et c'est naturellement que suite au hasard de mes déplacements nous avons convenu de nous rencontrer dans son antre. Le cocktail m’avait l’air explosif, et c’est avec soif que j’avais envie d’y goûter en réel.
J'aurais pour ma part préféré un verre avec son mari dans un joli bar à vin de la ville, mais celui ci visiblement n'était pas intéressé par cette perspective.
Elle m’avait glissé tout de même que ce soir là elle serait comme à son habitude à la Chaloupe.
Direction de l'autre coté de la rive, la Chaloupe.
Après avoir dépassé la zone commerciale, nous nous engageons dans une rue bordée de petits SAM suffit , composition hétéroclite d’architecture petite bourgeoise, pétrie de jardins au cordeau, d'extensions plus où moins harmonieuses
On imagine plus la maison de mamie qu’un club.
La chaloupe a amarré dans un pavillon, années trente, le petit portail en fer et les quatre lampions colorés sur le perron confèrent un style Cap Ferret échoué en banlieue.
Ma vierge s’habille ou plutôt se déshabille, robe guess bleue à décolleté de face et de dos, talons hauts pour jambes soulignées par le moulé du cul et le si court du vêtement.
Une voiture freine pour admirer le spectacle délicieusement indécent de sa démarche à mes cotés, son regard s’amuse de cet hommage masculin trop appuyé quand la voiture repasse dans l’autre sens.
Nous entrons, une jeune brunette nous ouvre, cagole bordelaise aux cheveux de jais et à la coupe bol , joli cul moulé dans une robe noire à paillettes, sa petite taille se rehausse de ses talons très hauts.
Le salon de la villa a vu ses murs repoussés, un bar avec une cinquantenaire quintal et fausse blonde, affublée de la sempiternelle robe noire à strass des clubbers sert.
Ginette à son bar en robe de réveillon.
Une piste en carreaux blanc perce le sol noir, quelques canapés bleus, boite année 1980, les murs quand ils ne sont pas bleus gaz de France sont lambrissés de pins vernis, sommes nous dans un bistrot de village des années 70 ?
Sur les murs une alternance de tableaux de couples enlacés et de cousins rouges en forme de cœurs. Un faux bouquet et une reproduction chinoise de la vénus de Milo, le tout est rehaussé de quelques ballons multicolores conférant à la déco un coté kitsch.
« Le kitsch, ou kitch mot d'origine allemande devenu international, qualifie l'accumulation et l'usage hétéroclite, dans un produit culturel, de traits considérés comme triviaux, démodés ou populaires. Son emploi implique donc nécessairement un jugement de valeur et la norme qui le conditionne »
Je pense l’article de Clément Greenberg qui associait le kistch au fascisme car cela flatte le goût des masses, faire de l’histoire de l’art, même en terres acculturées et m'agacer de ma condescendance.
Mes fantasmes érotiques se teintent d'une aspiration à un raffinement, à une esthétique qui chassent le glauque des corps qui s’emboitent, des chairs qui se frottent, des flux qui se mélangent, le rêve, l’érotisme sont nécessaires à mes aspirations libertines.
Pour sur, nous sommes loin des ambiances des tableaux de Paul Delvaux avec ces femmes nues et hiératiques qui avaient inspirées Stanley Kubrick dans eyes wide shut et qui parcourent mes fantasmes.
Les coins câlins sont à l'encan, tapisseries jaune essuyée de la Halle aux tapisseries, frise bleue, nous nous croyons dans une chambre de jeune fille d'il y a trente an, la Chaloupe serait elle un conservatoire du passé ?
Des lits rouges, les mêmes tableaux parfois une tapisserie bleue et de la mousseline pour l'intimité si votre libido n'est pas partie en courant.
Peu de personnes en ce vendredi soir, les femmes dansent seules, les hommes font tapisseries, l'attentisme est dans l'air.
Si les corps sont jolis chez les femmes, les tenues sont à l'unisson du lieu, les âges variés mais marqués sur les visages forts maquillés et obligatoirement tatouées.
Laissant les 4 filles danser nous nous accoudons au bar , un homme erre , la trentaine, jean et teeshirt, chaine en argent, un autre hypertrophié des muscles discute avec une femme qui s’ennuie ferme.
Bravant ma timidité, si si , je déteste aborder, je me tourne vers elle :
"Seriez vous Cosmopolitan ? "
"heu non ils en servent pas ..."
Ce n’est pas une veste, c’est une incompréhension. Pourtant heureuse de quitter l'hypertrophié, elle se tourne vers moi qui n’ai rien à lui dire, ma compagne rit intérieurement de la situation, pour une fois sa jalousie ne sera pas testée.
Je quitte ma chaise et tente quelques « Cosmopolitan », à des femmes qui sont loin du bout de corps que j'avais vu de la Cosmopolitan censée être là, Echec elles me disent toutes qu’elles n’ont pas soif, certaines on pourtant l’œil alléché par la nouveauté, sentiment d’être de la viande fraiche.
Nulle trace d’une quelconque personne pouvant être la Cosmopolitan.
Un homme danse, le groupe des quatre femmes se concentre autour, laquelle va t il choisir ? Danse nuptiale d'oiseaux à crête.
Dans les coins câlins une femme qui ne sera non plus celle que je cherche mais qui visiblement accroche sur ma vierge, la déguste des yeux et l’attrape par le bras, là voilà happée, je ne pensais pas que les femmes pouvaient être aussi lourdes.
C’en est trop, tant pis pour Cosmopolitan nous avons envie de baiser mais pour rien au monde ici, nous filons à l’Hôtel deux est toujours mieux que mal accompagné.
La ville qui se reflète dans le fleuve nous redonne le goût du beau, Bordeaux est sublime, bonheur de ces lumières qui exaltent le classicisme des façades.
Ah l’hôtel éclats de rires de notre aventure en ce lieu décalé, sa tenue m’excite d’autant que nous l’avions acheté l’après midi et qu’elle était encore vierge de tous ébats. Je lui retrousse le peu de tissu qui masque encore son cul, chatte humide pour doigts avides.
Nous commençons à jouer, jeux de langues, de doigts pour apéritif coquin.
Soudain une idée, me pointe, je file vers son sac au vice, y prend Thom, son gode réaliste, la place en levrette et la pénètre avec la faisant doucement et langoureusement jouir.
Profitant de la montée de son plaisir j’accélère le mouvement, son corps se crispe et dans l’étouffement des draps j’entends un vas y défonces moi.
L’ordre est executé, thom bien au fond de sa chatte, je darde mon sexe tendu à l’extrême et m’enfonce dans son antre trempée, occupée.
La double pénétration la dilate, l’électrise, la tétanise, lui fait perdre tout contrôle, à grand coups de reins j’obéis à ses injonctions de plus.
Ma bite glisse sur thom et son sexe est étroit de l’encombrement engendrés par nos deux membres.
Elle hurle qu’elle est pleine, déchirée, que c’est bon, mes coups se font de plus en plus profonds tout en contrôlant le rythme pour que la frénésie et la vitesse n’altèrent pas son ressenti.
Mes mains calées sur ses fesses pour mieux les coulisser le temps n’est plus, mon ventre et mes fesses se contractent au plaisir, elle jouit et ses torsions d’explosion de plaisir accélèrent le mien. A chaque coup, la double sensation de la peau et des veines artificielles de thom avec l’intérieur de son vagin trempé, créé un contraste affolant et horriblement excitant.
Elle hurle et expulse ainsi les vagues de son orgasme qui ont pris possession de son corps.
Je vais partir, libérer cette énergie qui s’accumule à force de coups donnés, explosion d’un plaisir comprimé en mille étoiles scintillantes qui percent mon regard.
Le jet est puissant, libérateur, affolant, l’électricité embrase mon dos et mon anus, l’orgasme est magnifique.
Je reste en elle un temps, son corps est affalé sur le lit, dans le relâchement épuisé mais heureux des tensions vécues. Nos chairs respirent, mon corps est en sueur, je me retire et retire l’impassible thom qui de nous trois fut le seul frigide.
Nous avons ratés Cosmopolitan et nous n’avons pas joué à plusieurs dans le club mais la double pénétration qu’elle souhaitait ce soir lui a finalement été offerte.
11:23 Publié dans NUIT AVEC ELLE | Lien permanent | Commentaires (21)
Commentaires
Rire ! Tu n'y vas pas de main morte ! "Ces terres acculturées"... :D
Écrit par : Emeline | 10/06/2012
elle était où Cosmopolitan alors? A Lourdes?
:)
Écrit par : dita | 10/06/2012
Bon le mythe n'est pas mort ! Voici un retour aux sources ... La série des "nuit"etant ma préférée. Mais au fait, comme dit Dita, elle était où Cosmopolitan pendant tout ce temps de jouissance ?
Écrit par : mimilette | 10/06/2012
Euh est-ce que la photo est contractuelle ? :p ;)
Écrit par : mimilette | 10/06/2012
emeline
clique sur le lien de la chaloupe et tu verras que je suis en deçà ... lol
dita
cosmopolitan n'etait pas au bar en tout cas ;)
mimilette
ah ah le rédacteur des nuits revient :)
cosmo ? à moins qu'elle y fut mais très éloignée des photos qui était censées la montrer ... rires
mimilette , non la photo n'est pas contractuelle , celle ci est une double anale et vaginale, nous ce fut une double pénétration vaginale ... voilà pour les précisions techniques
Écrit par : waid | 11/06/2012
J'avais bien compris pour la pénétration ;) ("ma bite glisse sur thom...") J'ai pensé un moment que ça pouvait être une photo de toi, pour illustrer la contraction de TES fesses,sous "l'injonction" d'un plaisir aussi acharné qune double. Une photo d"un autre temps, p-e ... Je précise le mythe continue à sévir ! :)
Écrit par : mimilette | 11/06/2012
Sans blague ? ;)
Ma remarque allait plutôt dans le sens de : cela peut être (vu comme) de mauvais gout sans être acculturé pour autant
Écrit par : Emeline | 11/06/2012
mimilette
si c'était mon cul et mon dos waoooouhhh oui ça le ferait , mais non ce n'est pas moi, mon dos est exposé ici mais si loin que je ne sais même plus où
emeline
s'il ont le mauvais gout de pas en avoir ils sont pas culturés alors rires ... ok je sors
Écrit par : waid | 12/06/2012
Rire ! Tu es indécrottable ! ;)
Écrit par : Emeline | 12/06/2012
Oui oui je pense avoir vu un grain de beauté quelque part (rires), loin très loin là-bas. Enfin qu'importe, écris et tais toi (oups je me suis permis!), dirait l'autre femme à cet homme.
Les photos du club sont d'un autre temps, pour revenir au sujet ;).
Écrit par : mimilette | 12/06/2012
J'ai eu la curiosité de cliquer sur le lien de "la chaloupe", en effet c'est tout sauf .... y'a pas de mots tellement c'est cabane de pêcheur, ce n'est même pas kitschousss...On a presque le sentiment d'avoir les odeurs avec les images...
Écrit par : lorencie | 13/06/2012
emeline
et je me soignes même pas
mimilette
un grain de beauté ? pas moi alors rires
lorencie
ah je mens pas tu vois , je dis toujours la vérité sur ce blog , même si on me croit pas ;)
Écrit par : waid | 13/06/2012
C'était pour rire, mon cher monsieur ;).
Qu'est ce que j'en sais, moi, de la géographie de ton corps ... Que de la lire !!
Écrit par : mimilette | 13/06/2012
il y a des fesses de moi sur ce blog, mon dos, mon visage et même mon sexe ... ben oui c'est un lieu narcississique
Écrit par : waid | 14/06/2012
Ton visage ? C'est nouveau ca, que je sache tu ne l'as jamais montré ici ?
Écrit par : Emeline | 14/06/2012
emeline
sous un masque dans nuit d'un souvenir d'automne
Écrit par : waid | 14/06/2012
Ah, je me disais aussi :)
Avec X et Ev ?
Écrit par : Emeline | 14/06/2012
Exactement. Je pense que les lectrices assidues connaissent les pans et les sentiers perdus et oubliés de ce blog. Ça fait toujurs qlq chose de lire d'anciens récits, 5ans en arrière, voir le vocabulaire et les positions mais aussi l'implication du cœur ou pas ;)
Écrit par : mimilette | 15/06/2012
Narcissique ça suffit amplement.Tu ne risque pas de tomber dans l'eau,tu t'es déjà noyé!!
Écrit par : lectrice | 15/06/2012
J'aime bien les "précisions techniques".... toutes techniques qu'elles soient, ça fait rêver ! :)
Écrit par : Selina | 17/06/2012
emeline
oui
mimilette
les sentiers du coeurs sont tortueux et aboutissent ou pas parfois , la carte n'en est pas claire
lectrice
les positions parce que la chaloupe ça fait fuir lol
... rooooohhhh quel coups de poignard ... décidement noyé ou poignardé je vais pas finir trés vieux
sélina
Écrit par : waid | 18/06/2012
Les commentaires sont fermés.