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27/12/2020

au jour banal, d'un mois banal

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Au jour banal, d'un mois banal, d'une année qui ne le fut pas, rien d'autre à noter dans mes annales libertines que ton putain d'orgasme anal.

Ce n'est pas cérébrale qu'il fallait noter sur ta fiche !

13:53 Publié dans ELLE | Lien permanent | Commentaires (0)

18/12/2020

Par un après midi de pluie

Conduire sous la pluie

La retrouver 

Ne rien dire  

Se deshabiller  

Sentir sa peau contre mon torse ses doigts sur mon sexe  

Fermer les yeux  

Les ouvrir sur les sensations 

S'oublier.

Ne pas oublier de l'emporter de mes transports  

Trois heures  

Sortir epuisé  

titubant  

Étonné de la nuit  

Heureux du temps contracté 

Et des contractures contractées comme cicatrices de guerre 

22:19 Publié dans ELLE | Lien permanent | Commentaires (0)

05/12/2020

Paris souvenirs

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Passage Clichy Brassaï

 

 

 

Paris me manque, un reportage sur Henry Miller, me plonge dans des Abymes de souvenirs, on y voit la place Clichy, c'est le froid de mes marches pour traverser cette place qui me revient, direction l’hôtel Rotary, cet ancien bordel à l'époque conservé, sa chambre chinoise ou à la statue, cette odeur d'ancien et cette atmosphère lubrique, temple des rencontres de blogeurs qui se donnaient cette adresse comme ils s'échangeaient leurs amants ou amantes, que d'ébats, que d'images, que de notes, nuit clichy, nuit papillon, sexe, photo, rires pour menus.

Les draps et couvertures fines de leur usure étaient compensés par les petits déjeuners amoureusement préparés par la propriétaire que nous appelions du combiné en bakélite.

Toucher un interrupteur était une roulette russe, mais quel plaisir de cette lumière, de cette ambiance qui nous transportait dans le paris lubrique des années folles.

Quittant le rotary et remontant à nouveau vers la place, je regarde le cercle et ses tables de billards, je franchis à nouveau la place pour le Wepler.

Je ne sais pourquoi cette place est associée au froid de Paris, et le Wepler au thé chaud avant d'aller rejoindre, les caves de Cris et Chuchotements. Paris SM, cette fois ci, Paris des rencontres improbables, des bruits du fouets donnés à cette sculpturale blonde au son du hard rock, danse orgasmique de son corps électrisé par le sifflement du cuir, que de souvenirs de cette vente aux esclaves.

C & C et mes deux complices, émerveillées, transportées par le dépaysement de ces instants, hors de leur vie, hors de la norme.

Je reviens sur la Place, toujours elle à droite ce café où m'avait rejoint cette jeune femme, pour une première rencontre avant de nous retrouver chez moi et prendre un superbe râteau.

En remontant je me dirige vers Pigalle, d'abord la boutique Ernest que je visitais avec ma complice marseillaise, puis celle érotique où nous achetions les accessoire de nos jeux.

De l'autre coté en direction du Moulin Rouge le Moon city, sauna indou aux sculptures tantriques, que de souvenirs de midis froids et pluvieux, de la chaleur et du stupre de ces lieux, et du retour dans le froid et la pluie de Paris le soir, épuisés heureux, plein d'ocytocine.

Nuit plurielles,  nuit de la novice.

Du Moulin Rouge je me souviens de sa terrasse et cette nuit encore dans le froid de ce verre avec A ... bien sage trop sage parce qu'avec A ... ce n'est pas sexuel, cela pourrait être conjugal mais je ne lui ai jamais avoué.

Puis de l’hôtel art déco et ma nuit pas sage où parce que dame nature était venue trop tôt nous avons eu une nuit d'amour contre nature, le matin c'était le Paris d’Amélie Poulin que nous explorions à deux.

Le bar où mes amis des apéros libertins organisaient un apéritif, cette danseuse de pole dance qui effleurait de ses jambes horizontales mon visage, cette libertine que je draguais en vain.

Et puis partant de la place et allant dans une des rues qui même au centre de paris , il y a si longtemps que j'ai oublié le temps, ma première fois dans un sauna, j'ai oublié son nom, tout était glauque, minable tout puait la misère sexuelle, dans ce sauna un couple à la Dubout une grosse femme, son mari fluet, quelques hommes dont moi, elle qui se léchait les babines des mâles à consommer, moi qui me disais mais que fais je ici ?

Ce Paris n'est pas que nostalgie, ce Paris vit en moi, car à chacun de mes retours c'est lui que je réactive, ailleurs avec d'autres, mais toujours ce Paris qui m'aura toujours un gout érotique, une odeur de transgression, de la liberté,  le sentiment d'être de retour chez moi.

20:54 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (3)