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10/11/2020

Swinging London

 

 

A  18 ans mon Londres était Fish and chips, Punk et Miss Tatcher. Même lieu, plus la même ville. La carte mentionne toujours Londres.


J'ai migré d'Oxford Street à Saville Row. De Candem à Hoxton Square. La mondialisation a brassé, mélangé. My Taylor is still rich, mais il est ghanéen et s'appelle Boateng


Mes fish and chips se muent en tempuras servies par d'authentiques tokyoïtes. Ici le monde s'est réuni pour brasser des millions et embrasser another world, le cosmopolitisme, utopie des années folles, s'est accompli.

Les rousses serveuses, aux bras potelés et à l'accent anglais roulent désormais les R, ont les pommettes des steppes et le blond ukrainien.Le butler s'appelle Hali, possède un DESS français, on lui donne sa chance.


Même avec la crise, Londres, c'est encore 10 000 volts. Ses parcs sont si grands que l'on ne comprend pas qu'ils puissent s'appeler cachés, à moins que cela ne soit un reste de ce snobisme qui fait appeler cottage des palais.Dans les bars, bondés d'after work, le vin gagne la bataille des gosiers. Mes compatriotes vignerons y voient la défaite du midi au profit de l'Argentine. Le tournoi des nations est au trottoir des pubs.


Kate Moss dessine pour Liberty's, et ses vendeuses ressemblent à Kate Moss.Je rêve d'une fenêtre face à la Tamise, pour contempler le gris vert de l'air du temps, je rêve de temps pour flâner dans ces docklands où l'on entrepose le plaisir.Londres m'électrise et m'excite, j'aime ses femmes et sa sensualité, j'aime sa rigueur et son sérieux.


Sir Norman Foster ne s'y est pas trompé en posant sur la cité un cornichon de verre et d'acier, phallus priapique narguant la face du monde. Encanaillez-vous chez Bordelo, où votre compagne troquera sa robe Chloé pour un tablier de soubrette, la tradition sous l'excentricité. La bonne société n'a pas oublié que longtemps elle a été déniaisée par des femmes des chambres au service des familles depuis Guillaume le Conquérant.
Car le sexe est si trend qu' Elle Mac Pherson sigle des cravaches et harrods vend des baillons.


Tout est possible ici même le snobisme de Manger dans une usine, sur le billot du boucher, des pizzas évidement bio. D'acheter dans une église une cheminée victorienne. Ou choisir dans une boutique vintage de Resington Street une cape d'hirondelle authentiquement parisienne.

 
Londres d'aujourd'hui est baigné du passé composé des squares et alignements géorgiens, Blancs pour réponse au noir des cab qu'on reverrait avec des vitres fumées pour une course coquine au milieu de la ville. Monter dedans et y montrer ses fesses devant Waterloo Station, autre façon de dire le mot de Cambronne à une perfide qui célèbre une défaite et cette fois tirer les premiers messieurs les Anglais.


Ma carte bleue flambe, et nul pompier pour l'éteindre , tant pis au diable mes étrennes !

Londres vit tant que je me reposerai à Paris

Rouge les cheveux de celle à coté de moi, peau nue laiteuse habillée de tatouages comics, tous les jeunes français en séjour linguistique rêvent de rousses jeunes anglaises, je réalise ce rêve avec une rousse marseillaise à l'accent cokney de shoreditch, la mondialisation des fantasmes.

Londres vit tant que je me reposerai à Paris, en attendant 5h du matin je quitte sans bruit ce joli corps, je sais que je la reverrai pas, elle est amoureuse et songe au mariage ...

 

04/11/2020

Quand le confinement me le rendra t il ?

Tout à une fin, l'été s'achevait et la rentrée s'annonçait, 600 livres sur les rayons des libraires et aucun ne dépassant la saison, les grand parents remontaient les petits enfants à leurs parisiens d'enfants et moi dans le Tgv qui me menait à ma rentrée je subissais le piaillement de petites filles qui saoulaient à ne jamais s'arrêter. 

18h j'arrivais, sautant dans le bus et retrouvant ma garçonnière, un coup de d'index sur l'interrupteur et la vue des toits de Paris et le sacré coeur pour m'enchanter.

E... arriva, elle me rejoignait pour sa dernière soirée chandelles avant qu'elle ne commence à la bruler par les deux bouts sur le tour du mon qu'elle avait décidé d'entamer.

Le taxi nous déposa rue Thérese où nous attendions la jeune et très lue à l'époque Camille et son amoureux. Une première pour E... et moi, un repas aux chandelles, où parait il on y mange très bien même si au dire d'un  critique gastronomique on ne vient pas aux chandelles pour se taper la cloche.

Je mettais un sourire et un visage sur Camille et nous nous attablions, le décor était à l'image du bas très boudoir. les plats simples mais gouteux, la conversation facile, la note salée.

La bourse vide, il était temps de vider d'autres bourses, le regard d'E devant trop licencieux pour la faire plus attendre.

Nous quittions Camille et son compagnon, j'avoue que physiquement je n'avais pas accroché avec ce dernier, E non plus, aucune envie d'échangisme, et puis je suis plus cotacotiste qu'échangiste d'ailleurs.

Les chandelles avaient toujours ce charme pourpre et érotique, voir ces beaux corps dans le rouge de nos ébats lorsque nous levions la tête pour respirer était un ravissement.

Nous furent exclusifs ce soir pour notre plus grande satisfaction, c'est épuisés et trempés que nous attendions le taxi qui nous ramènerait chez moi.

La mairie avait fait éteindre le Sacré Coeur à cette heure, la vue de ma fenêtre était noire, nous nous douchâmes et comme de tendres amants nous nous lovâmes l'un dans l'autre.

Demain matin je savais qu'une pipe café m'attendrait avant de courir les galeries et les expos.

Ce paris sans temps morts, ce paris des excès, des rencontres, des tendresses, de la culture, de l'art, des repas, du shopping, quand est ce que le Confinement me le rendra t il ?

 

03/11/2020

Comme un Mohican

 

hier soir j'ai fais de l'archéologie bloguesque, retrouver les blogs de mes débuts, les CUI ZORG KINKY, FEE D'HIVER, XfOR MEMORANDUM  etc ... j'y ai lu avec les 13 ans de recul, de vie intense, une envie de vivre, une douleur de ne pas être heureux dans le couple, une recherche de l'autre, presque tous ces blogs ont cessé, on ne peut étaler des années son mal être ou ses histoires de fesses, on se calme, se case, la plupart se sont tus car il était temps de changer de vie, se ranger, rentrer dans le rang, vivre son nouveau couple dans l'intime de la vie de tous les jours.

l'un de ces blogs c'est tu pour une raison si triste, la mort de son auteur, alors que justement il avait trouvé l'amour qui lui avait donné l'envie et la force de briser ses liens conjugaux et de mettre fin à ses aventures.

je crois que beaucoup de ces blogueurs couchaient pour trouver l'amour, le trouvant il n'avaient plus à coucher sur l'écran leurs coucheries.

Ce monde n'est pas mort, c'est ma génération de blogueurs qui a tourné la page, je suis un coquillage qui s'accroche sur son rocher pour ne pas que la marée du silence n'éteigne mon envie d'écrire, mon envie de fixer mes souvenirs.

Me voilà comme un Mohican presque le dernier.

 

 

20:56 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (9)