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08/06/2021

Divagation post mortem

Je lis de Delphine Horvilleur, une femme Rabbin, son livre vivre avec nos morts, il s'ouvre sur l’enterrement d’Elsa Cayat assassinée dans le massacre de Charlie Hebdo en 2015 et l'accompagnement de sa fille lors de l'enterrement.

Rue le Sueur dans le 16e, il existe prés d’un sauna appelé rituel Foch, une petite boutique poussiéreuse, meublée d’étagères avec des chaussures, d’un vieux tapis élimé, de fauteuils club, l’antre d’un patineur de chaussure hollandais.

Me revient le souvenir de ma discussion avec ce dernier, c’était l’ancien compagnon d’Elsa, le père de sa fille.

Alors que je sortais du sauna , heureux de mes ébats et que j'en profitais pour récupérer des chaussures, il me raconte, la radio qui annonce la tuerie, son départ sur les lieux pour avoir des renseignements, les appels aux hôpitaux, la mauvaise nouvelle, il me parle de sa fille, de leurs deuils.

Voilà que ma petite histoire libertine rejoignait le tragique de l’histoire de nos décennies, voilà que la vie que je brulais avec légèreté côtoyait l'impermanence de la vie et la tragédie .

Delphine Horvilleur écrit justement que cette fille lui demande si sa mère reviendra, et du retour en quelque sorte de celle-ci un an plus tard lors d'un rendez avec la famille d'un médecin fauché lui aussi prématurément. Elle découvre en préparent l'oraison funèbre qu'avec Elsa Cayat ils entretenaient une correspondance pour un livre qu'ils envisageaient sur la mort.

Delphine Horvilleur dit que dans ses oraisons funèbres elle célèbre la vie, et non le tragique de la mort.

Peut être que dans mon testament je demanderai que l’on lise quelques un de mes textes, pour célébrer la vie sur la mort.

Peut être que ce blog n’est pas un étalage égotique mais un cris de vie sur une angoisse de mort.

Nuit chambre 44, dans une de ses crises personnelles me renvoi à la vacuité de ma vie, quel sens à ces multiples rencontres toujours renouvelées, où tout est si prévisible dans sa finalité, routine libertine.

J’ai tenté de lui répondre mais j’ai été trop rationnel, la réponse est ici dans ce blog, elle est dans le livre de Delphine Horvilleur, elle était dans cette conversation, sur le tragique de la vie, avec un veuf d’une ex , alors que mon corps frissonnait encore de mes pulsions de vie.

 

Vivre avec nos morts de Delphine Horvilleur éditions Grasset

22:36 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Cher Waid,

C'est l'histoire vieille comme le monde d'Éros et Thanatos.
Pour avoir connu quelques deuils, rarement mon envie de baiser n'a été aussi si impérieuse qu'au soir de funérailles.
Je n'ai pas une grande angoisse de la mort (cela viendra peut-être quand je la sentirai s'approcher) mais je sais qu'il faut cueillir la sève des jours, et pourquoi pas en baisant, si c'est ce qui nous anime !

J.

Écrit par : Comme une image | 10/06/2021

cui

tu sais que Casanova organisait des parties fines dans les appartement en face de la place de grêve le jour des exécutions cela mettait en appétit parait il ?

Écrit par : waid | 14/06/2021

Les commentaires sont fermés.