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28/12/2007

Ma saint Sylvestre avec une danseuse du Crazy Horse

 

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Les réveillons m'ennuient, l’angoisse d’être sans invitation,de l’être en un lieu ennuyeux, celle de devoir à minuit être heureux, tout cela me plonge dans une tristesse absolue, bref la saint Sylvestre me rend grincheux. Cette année là des amis m’avaient demandé ce que je faisais, le bof rien de particulier en guise de réponse les incita à m’inviter. Je fus officiellement ravi et réellement inquiet de l’intérêt de cette soirée. Mon futur hôte me glissa que la nièce de sa femme serait là, la belle affaire, sauf qu’il précisa qu’elle avait été danseuse au Crazy Horse.

Danseuse au Crazy Horse…

Cela me ramenait à mes soirées d’après Télévision du 31 décembre avec mes grands parents comme nounou, la vision de ces femmes habillées de lumière à la plastique si parfaite et aux danses si sensuelles provoquait en moi une fois dans le lit des séances torrides d’onanisme (ndlr : Jeunes lecteurs cela peut paraître idiot mais Internet n’existait pas, jeunes lectrices il s’agit d’un blog adulte, ne soyez pas choquées, tous vos copains l’ont fait).Ce réveillon finalement revêtait un attrait certain.

Arrivé en retard, la maison était pleine de couples , en vain je cherchais parmi les invités la beauté d’exception, avais je été appâté, s’agissait il d’une publicité décèptive ? Où était le clou de cette fin d’année. Comme le savent si bien le faire les hommes, c'est-à-dire maladroitement, j’interrogeais l’assistance.

Là, elle est là me dit avec un certain sourire ma voisine. Je ne voyais qu’une grande jeune fille  en jean et pull, où était la plastique de rêve, le nombre d’or entre la taille des jambes et celui du corps, les seins et le fessier exceptionnel qui m’avait tant inspiré ? Je ne voyais qu’une grande jeune fille un peu gauche, somme toute assez banale, nul envie de sacrifier des fortunes ou des royaumes comme la légende le prête aux visiteurs couronnés ou richissimes de ce cabaret.

 Les femmes au bras de leurs maris, étaient radieuses des semaines qu’elles supportaient leur lubriques pupilles à l’évocation de cette danseuse qui finalement n’était, sans les plumes aux fesses, pas plus appétissantes qu’elles, pour un peu elle s’imaginaient pouvoir postuler à la revue.

Sots que nous étions, avec la musique vint la danse, et la danseuse dansa, naturellement, simplement pour à l’évidence son seul plaisir .Mais que ce plaisir ne fut pas égoïste tant il secouait. Son corps était d’une souplesse, ses ondulations d’une suavité, elle était rythme, elle était son, elle était sexe, incarnant le mot même de danse. Le désir exultait de nos mâles regards, nous étions subjugués, hypnotisés devant ce spectacle. Elle aurait réveillé un mort, provoqué une danse de Sabbat au cimetière.

Ses sœurs de genre ne partageaient pas du tout mais pas du tout notre obnubilation, leurs regards n’étaient que jets de flammes, réprobateurs et scandalisés du comportement si vulgaire des hommes de leurs vies. La soirée se poursuivie en deux clans , celui des hommes sous envoûtement et encerclant la belle,  la couvrant d’espérantes attentions  et celui de leurs compagnes outrées, rageuses et humiliées, il y a eu cette nuit là des hôtels du dos tourné. Et oui mesdames nous sommes que très peu de chose fasse à une danseuse du Crazy Horse.

Voilà ce que fut ce réveillon.

C’est tout !  

Mais cela ne mérite pas une note cette histoire et la fin de soirée ? M’interrogez vous !

Chut … messieurs chut …

Si je vous disais que j'ai fini la soirée avec elle je  m’aliénerais les lectrices  qui rêvent désormais de moi à la vue des photos de Mr X -ADDICT, comment pourraient elles lutter avec le souvenir d’une danseuse du Crazy Horse ?

Laissez leur un espoir, soyez plus délicats que les hommes de la soirée.