17/09/2008
une de plus , écoeurement !
Pourquoi encore cette fois là ? Que cherchais-je de plus ?
Je me posais déjà ces questions lorsque que je suis entré, un rapide coup d’œil, celui du spécialiste que je suis devenu. Trop habitué à jauger, trop expert pour retrouver l’émoi des premières fois.
Et pourtant elle était là.
Comment résister à son galbe qui lui donnait une classe folle, à ces petits détails qui révèlent l’exceptionnel.
Je m’approche, la toise et l’admire, vision d'une oeuvre d’art.
La taille est parfaite, la silhouette d’une justesse à rendre homme fou, douce mais avec une tenue incomparable.
La très grande classe, celle qui ne se décrète pas, celle qui exsude de toute la perfection de ses formes.
Je ne peux résister, je suis subjugué, je fonds de désir, envie de possession.
Dans ce genre de lieu, tout a un prix et le sien était à la hauteur de mes désirs, stratosphérique.
Mais une fois dans sa vie vivre ce qui se fait de mieux sur cette terre en ce domaine.
J’apprends qu’elle a enthousiasmé Russel Crowe, et que la veille un membre de la famille Kennedy l’avait remarquée et embarquée, la belle a des références.
Serai-je à la hauteur ? Je dois confesser que je ne me sentais pas assez grand pour elle.
Hantise du ridicule sarkozien … imitateur de la légende Kennedy.
On me la présente dans une cabine cube de miroirs pour mieux l'apprécier.
Ces gens là savent y faire, ce ne sont pas des tentateurs mais des corrupteurs. Je suis faible et craque.
La carte flambe mais mon corps brûle de désir.Je vole vers l’hôtel, la serrant dans mes bras,vite me déshabiller pour l'enfiler sans tarder, je sais c'est trivial, mais le désir vous mute en animal parfois.
Une glace encore, complice de ma concupiscence.
Je jubile… je suis heureux, je suis bien. Extase de son toucher soyeux.
Bonheur fou de la mettre et la remettre dans sa docilité de seconde peau.
Mais la grâce et l’excitation n’ont qu’un temps, dans tout trip il y a descente.
La mienne vint au petit matin, j’étais nu sur mon lit, elle était sur le côté.
Noire finalement môle, inerte, abandonnée de mes jeux.
Je la regardais, je réfléchissais, je comptais mes faiblesses, je pensais au regard de ma femme.
J’avais déjà craqué à Paris pour une anglaise,à Bruxelles pour une suédoise et là à Londres, pour cette anglaise dont les fantaisies subtiles dénotaient l'ascendance africaine.
Gueule de bois du prix, de ma futilité et de ma faiblesse.
Pourquoi à nouveau elle alors que je pouvais me contenter des autres ? Dieu s’en faut je n’en manque pas.
Heureusement le café m’a rendu ma lucidité et ma gaieté.
Je voyais clair dans cette luxure, je voulais accomplir certaines choses que je n’avais jamais osé faire...
Oser porter une paire de chaussures mythiques, je l’ai fait et puis …
et puis oser pénétrer et acheter une veste dans le temple de l’élégance masculine; Savile Row, à Londres et plus particulièrement chez le plus grand des tailleurs actuels, Oswald Boateng.
Désormais c’est fait et elle me comble, affinant mon corps,
me rendant terriblement … ridicule de cette futilité mais d’une élégance que j’adore.
oswald boateng dans une de ses vestes
08:05 Publié dans ENVIES | Lien permanent | Commentaires (12)
Commentaires
Sublime, et je ne parle pas de la veste que je ne peux qu'imaginer ;-) j'admire l'audace et le fait d'aller au bout de ses envies malgré le "prix" à payer.
Écrit par : Bougrenette | 17/09/2008
Belle métaphore :)
Écrit par : zygaena | 17/09/2008
Vous savez donc ce que c est de prendre une veste ?
Cela ne m est plus arrive depuis longtemps car j ai perdu l habitude d endosser le costume de la chasseresse ;-)
Écrit par : Ballade | 17/09/2008
@bougrenette
merci pour l'audace oui vivre ses envies c'est vla boussole de waid
@Zygaena
Délicieuse censeuse, pourquoi une métaphore ?
@ballade
je suis un specialiste de la veste , j'ai même envisager d'en vendre un jour
Écrit par : waid | 17/09/2008
Une métaphore, parce que vous pourriez parler d'une femme...mais attention à ne pas avoir succombé à l'objet du désir et puis tout aussi vite se lasser, ça arrive souvent aves les vetements :)
Écrit par : zygaena | 17/09/2008
@zygaena
je ne me suis jamais lassé d'une veste que j'ai désiré , j'ai eu le vertige d'additionner les sommes versées oui mais la veste non.
je ne sais pas abandonner d'ailleurs.
pour l'anecdocte cette veste m'a permis de faire une belle rencontre mais ça c'est une autre histoire
Écrit par : waid | 17/09/2008
Vous voyez il n'y a pas que pour moi que c'est le printemps...
Écrit par : zygaena | 17/09/2008
J'adore ta manière de parler de cette veste comme d'une femme !
Expression préférée dans ton billet : "prix stratosphérique". Jamais entendu et ça m'a vraiment fait sourire !
Dommage que ce ne soit qu'une envie, tu racontes tellement bien qu'on a envie que tu l'ai cette veste !
Bises de papillon
ps : en lançant une souscription auprès de toutes les blogueuses, ça peut peut-être marcher ?
Tu peux donner tes mensurations en mp ;o))) ? (pour la veste, bien sur !)
Écrit par : VéroPapillon | 17/09/2008
@Vero papillon
génial l'idée de la souscription je propose comme titre :
AIDEZ WAID A PRENDRE UNE VESTE !
Je suis photographié quelque part il suffit de prendre les mensurations
Écrit par : waid | 18/09/2008
Décidément j'ai bien le coton que vous filez en ce moment ! Ou bien était-ce une laine sèche souple comme un satin de soie ?
Écrit par : Gicerilla | 18/09/2008
@ gicerilla
une laine seche et douce avec une grande tenue mais de la souplesse aussi
Écrit par : waid | 19/09/2008
je ne vous connaissais pas cette passion dévorante et exaltante pour ces vestes de préstige. peut importe la matière, le tombé, le toucher, le velours satiné...pourvu qu'il y ait l'ivresse du plaisir de venir caresser et épouser les formes, telle une seconde peau...un rien vous habille
Angedémonia
Écrit par : Angedémonia | 19/09/2008
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