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22/08/2012

la chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres ...

 

Cette conversation où je ne pouvais parler m’a touché, mais si j’avais pu parler qu’aurais je pu dire ? Rien bien sur, étant moi même dans une situation somme toute équivalente, malgré sa dissemblance.

Limite de la liberté que nous revendiquons ou feignons plutôt …

La liberté sous entend que l’autre n’existe pas, la prison c’est le tiraillement, l’autre n’est pas un geôlier, il est  la contrition de la douleur que l’on causerait, le geôlier c’est nous et la lâcheté nos barreaux.

Putain ça fait chier …

 


 

La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l’ancre pour une exotique nature !

 

Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots…
Mais, ô mon cœur, entends le chant des matelots !

 

Brise marine Mallarmé

 

 

14:05 Publié dans ELLE | Lien permanent | Commentaires (0)

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