07/10/2014
Nuit du tatouage
Droits sur nos jambes encore tremblantes de nos extases, nous contemplons l’orgie, femmes dessus, hommes en levrettes , suceuses, lécheurs, il n’y a plus de voyeurs que des acteurs.
Je suis baigné dans un sentiment de satiété sexuelle, une fatigue et la magie d’un lieu où l’atmosphère est saturée d’érotisme.
C’est la dernière fois que nous geindrons ensemble dans ce ventre de Paris, dernier accouplement avant son départ pour le tour du monde et je l’espère pour elle, une autre vie où l’amour substituera le stupre.
Du stupre nous en eûmes, de la complicité aussi, mais à son grand dam je n’avais voulu que le stupre et repoussé l’amour.
Fin de partie avec elle et fin de partie de cette soirée, il est temps de rentrer mais encore l’envie de parcourir à cette heure où les corps sont enlacés, les salles obscures et où l’on se guide aux halètements.
Nous traversons de grand couloir bordé de la banquette, ma main effleure des peaux qui ointes du plaisir moite des nuits fauves, la salle du fond est presque silencieuse, six couples jouent sans que l’on sache si c’est ensemble ou cote à cote, tout le monde est nu les dos des hommes se tendent à chaque coup de rein, des cris étouffés ébranlent le silence ponctué du choc des peaux. Tout n’est que stupre calme et volupté comme aurait pu dire le poète.
Je me tourne et vois un sexe de femme ouvert offert, cela serait presque l’origine du monde si ce n’est qu’elle est glabre et que sur ses cuisses ouvertes de jolies fleurs tatouées grimpent comme une bignone.
Son homme la caresse, elle est abandonnée à son plaisir solitaire, un autre joue avec son clito.
Ma coquine s’assoie à sa droite et tourne le dos à son homme qui la laisse prendre en main ce sexe offert aux caresses de l’inconnu, les petites mains féminines électrisent son ventre qui se tord de plaisir.
Je la contemple, étalée en étoile de mer, le visage dans le noir, les seins dressés et durs qu’elle se caresse, la jupe retroussée sur son ventre, et les cuisses fleuries ouvertes.
Son sexe coule, petites lèvres bien nettes, rose de plaisir.
Je m’assoie entre ses cuisses, elles sont fraiches, tattoo de fleurs rouges devant les yeux, peau blanche qui respire aux plaisirs prodigués, entre les doigts de ma coquine se glisse ma langue, qui parcourt la fente.
Son sexe est sans gout comme si toute sa mouille l’avait lessivé, je joue avec son clito qui bande à mes sucions, elle se tort, gémis, mes doigts la pénètre, le plaisir qui monte.
Je suce, lèche, aspire, mort, son bouton.
Branle, titille tous les points de son intime.
Les cuisses se ferment sur mon visage, me coupent le son, s’ouvrent, j’entends à nouveau, ma bouche lutte pour rester collée à elle.
Je suis en apnée, puis respire à nouveau, sentiment d’un corps à corps vital.
Elle coule et je bois son plaisir, son corps sue, on nous regarde, la coquine est tenace et gourmande.
Son gout devient métallique, tout son être se tend comme pour une ultime fois, puis se relâche, je l’ai perdue.
Je me relève, elle n’a pas la force de bouger la tête, un filet de voix me dit merci, son mari sourit, ma coquine le plaisir est violent contagieux, il se transmet par la vue et l’ouïe.
Nous les quittons, elle toujours ouverte à l’inconnu mais épuisée, lui prévenant qui lui caresse ses cuisses.
Je regarde les guirlandes colorées qui parcourent ses deux jambes, heureux d’un plaisir altruiste dispensé à une femme dont jamais je ne connaitrai le prénom.
Magie des chandelles que de la bruler par les deux bouts avec l’inconnu pour mèche.
21:59 Publié dans NUIT AVEC ELLE | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
La douleur de la séparation vous aura montré que vous savez toujours écrire, ce qui pourra vous consoler.
Écrit par : Vagant | 07/10/2014
vagant
merci ... une écriture dans la douleur alors ;)
Écrit par : waid | 08/10/2014
Les mots se donnent à lire , et leurs facettes peuvent être interprétées de mille et une façon .
Je n'ai pas perçu comme Vagant " la douleur de la séparation " mais des effluves de plénitude .Les lignes ici sont douces et se courbent dans les parfums de la volupté . les fragrances qui s’en échappent ont les reflets érotiques de la sensibilité .
Écrit par : Inna | 09/10/2014
Elle va être reconnue, maintenant.
Écrit par : mars | 10/10/2014
inna
les textes doivent suffisamment laisser de vide pour que chacun y mette sa sensibilité
mars
c'est pas elle ;)
Écrit par : waid | 10/10/2014
C'est toujours avec un plaisir humidement renouvelé que je decouvre vos articles....
Écrit par : fleur | 10/10/2014
fleur
il faut de l'humidité pour les fleurs non ?
merci du compliments :)
Écrit par : waid | 10/10/2014
C'est même vital ;-)
Écrit par : fleur | 12/10/2014
fleur
nous allons tenter d'arroser alors .. rires
Écrit par : waid | 13/10/2014
Ok très très beau mais ça doit être un fantasme car HIV, hépatite B et C, CMV, herpès se transmettent par toutes les sécrétions...alors? Enfin,
Et je n'est pas encore parler de cancer de la gorge du au herpès génitale de la partenaire
Écrit par : Camelys | 23/01/2015
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