Web Analytics Made Easy -
StatCounter

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/09/2008

Emois

 

2607666845_9d3621c8d7.jpg

 

 

 

Diogène cherchait un homme, Miroslav Tichy cherche compulsivement l’image.

 

Je suis rarement surpris par une expo mais celle de cet inconnu de 80 ans, reclus volontaire, marcheur et photographe lumineux en est une.

 

Tchèque qui s’exilant dans sa ville natale, vivant comme un clochard, bricole d’incroyables appareils photos avec des boîtes de conserves, des bouts de verre et du goudron des rues, et construit pour ses seuls yeux une œuvre si particulière qu’elle en laisse pantois de nombreux artistes et critiques d’art.

accro-8.jpg

 

 Tous les jours notre homme se balade … la kabbale (c'est le livre que j'ai sur la tête dans la photo de la vignette du blog) ne dit-elle pas que la pensée ne peut se construire qu’en marchant ...

untitled2.jpg

 

 

495_121.png

 

 

Miroslav Tichy marche donc, et vole aux femmes de sa ville des images, car ce lumineux clochard aime les femmes, leur corps qu’il photographie en clandestin pour une traversée personnelle et incroyablement impudique dans cet Est pudibon.

 

Rentré chez lui, ces images troubles, floues, où des bouts d’humanité apparaissent, sont traitées, manipulées. C'est Photoshop d’avant l’heure, avec l'incroyable bricolage et ingéniosité de ceux qui n'ont rien d’autre que leur génie.

Le résultat est spectral et incroyable, on y sent du Bacon, on y sent aussi une tradition picturale qui fait que cet artiste n’est pas un ovni apparu par hasard, mais s’insère dans une grande tradition qui fonde l’art. 

1035_121-1.png

 

 

Comme dit la critique : « S’en dégage un charme onirique, incertain et fragile. Tichy nous emmène dans des contrées inconnues, où les femmes sont belles et inatteignables, où le hasard et les erreurs gouvernent tout, où on ne peut être sauvé qu’en vivant en retrait du monde et en faisant inlassablement cent huit photos par jour, jusqu’à plus soif, jusqu’à l’extinction du désir ». 

 

3023_121.png