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15/01/2011

Subodh Gupta

Subodh Gupta, est né khagaul, Bihar en inde, artiste désormais célèbre et hors de prix, il orne les demeures des maitres du monde, de ses ustensiles de cuisine en fer blanc typiquement indiens qu'il utlise en accumulation pour faire oeuvre, de ces objets qui ornent le quotidien bruyant et grouillant de New Delhi qu'il fige en bronze ou aluminium.

 

20081010_subodh_gupta_cow.jpg

 

 

 

 

 

subodh_art_2_20080317.jpg

 

 ( collection pinault venise)

 

 

subodh_gupta_bucket.jpg

subodhgupta3.jpg

 

( colgate , baton de racine utilisé en inde comme pate dentaire, moulés et figés en aluminium, mon grand regret, j'ai failli les acheter , une semaine de réflexion et ils me sont passés sous le nez , depuis Mr Pinault a acheté , Subodh est devenu célèbre et ces oeuvres me sont hors de portée)

subodhgupta4.jpg

sgupta-insitu.jpg

black_thing.jpg

( composition à base de pinces à nam)

Mais avant d'être un artiste consensuel,  hors de prix , d'un pays qui prend sa revanche sur notre occident à bout de souffle, il fut un artiste trash et provocateur.

 

Ainsi né dans une province pauvre où l'on se chauffe à la bouse de vache, il avait fait une cabane pour lui et sa mère, avec des briques de cette matière. ( oeuvre que j'avais conseillé à un ami qui faisait construire une clinique , l'idée était de la mettre dans le hall d'entrée de cette nouvelle construction , la vision d'une telle oeuvre dans un lieu en principe stérile mais plein de germes en réalité, me plaisait assez comme idée , conservateur il fut offusqué , dommage sa clinique aurait été une attraction mondiale depuis que subodh est célèbre)

 

subodh_art_1_20080317.jpg

moi et ma mère bouse de vache

 

une autre vidéo de lui, curieusement moins montrée maintenant , le voyait couvert de bouse , passer sous la douche pour se laver de cette matière.

 

subodhgupta2.jpg

Bien sur cette oeuvre ne se retrouve pas dans un loft New Yorkais d'un trader , dommage cela montrerait une ouverture au monde et un esprit subversif ou sans tabou qui est la marque des amateurs d'art contemporain authentiques. 

Commentaires

Gupta a un regard étonnant sur 'le monde' mais je suis plus sensible à Anish Kapoor.
Vous faites concurrence à 'Lunettes rouges'.....:-)

Écrit par : Maraudeuse | 15/01/2011

maraudeuse

je le croise sur des expos, lunette rouge est aussi amateur de belles femmes ;)

Écrit par : waid | 15/01/2011

Quand on aime l'art on aime la beauté. Enfin, je crois.....
D'une manière plus subtile et plus sensible que d'autres, juste.

Écrit par : Maraudeuse | 15/01/2011

maraudeuse

l'art n'est pas que la beauté , il est juste une sensibilité au monde , cela peut se traduire par de la beauté , de la reflexion , de l'émotion mais aussi de la laideur

anish kapoor est effectivement un trés trés grand artiste , plus interessant dans ses installations de matières que ses sculpture de salon

Écrit par : waid | 15/01/2011

Dites donc vous, c'est quoi cet anti-traderisme primaire, mmm ? Surtout que sur la place londonienne, il me semble qu'il y a quelques beaux spécimens de collectionneurs traders, non ? enfin je dis ça, je les connais pas.
bref

sans tabou ? c'est vite dit... mais je comprends l'idée.

Écrit par : petite française | 15/01/2011

Beaucoup d’artistes utilisent le matériau ‘national’ pour leurs rendus artistiques. En ce moment une des plus connues est Joana Vasconcelos avec ses détournements du crochet.
Comment ça ?! ce n’est pas érotique…. :-)
Tant pis, c’est vous qui avez commencé !

Écrit par : Maraudeuse | 16/01/2011

petite française

sont ils passionnés d'art ou tentent ils des coups comme pour les start up ?

maraudeuse

oui et en plus chez vasconcelos il y a une dimension féminine à ses materiaux comme gadha Amer avec ses fils et sa couture.

le crochet et le macramé furent trés utilisés dans les années 70 par les artistes féministes ,

Écrit par : waid | 16/01/2011

La mécanique des start-up est un poil différente de celle du trader, mon chou. Et sa logique se rapproche de celle du collectionneur.

Le trader sent le marché et agit à très court terme, voire suit les indices que lui donnent des logiciels très complexes, dans le but de conserver le capital sur le long terme et de générer des intérêts. En propre, il réalise quotidiennement des arbitrages sur les valeurs qu'il suit : je vend, je garde, j'achète, peu lui importe sur quoi il "trade" même s'il est souvent spécialisé dans un secteur.

L'investisseur de start-up met son capital dans une idée pour laquelle il a un coup de coeur, au risque de tout perdre à moyen terme. Ensuite, au mieux il va récupérer sa mise et éventuellement un bonus. La plupart des capital-risqueurs sont assez souvent subversifs dans leur tête et (presque) sans tabou, même s'ils ont plutot des têtes de papy. Voilà pourquoi ils ont fait confiance à des geeks aux allures improbables et idée farfelues au moment de la bulle informatique, voilà pourquoi des gens très comme il faut investissent dans de vielles affaires en perdition mais qui possèdent un savoir faire inestimable. sauf quand on se fout de leur gueule, auquel cas, le robinet s'arrête : c'est arrivé à un couturier très connu.

J'ai quand même une question impertinente : si tu avais acheté l'oeuvre, et Pinault une autre, donc que le succès ait quand même touché du doigt cet artiste, la revendrais-tu aujourd'hui ? En fait... il n'y a peut-être pas de réponse. Je suis convaincue qu'un collectionneur est incapable de répondre à cette question de façon raisonnée.

le macramé est une technique de base très intéressante, en matière d'art et donc, d'érotisme...

Écrit par : petite française | 16/01/2011

J'oubliais que notre merveilleuse Louise Bourgeois a fait des broderies dans ses derniers travaux.
Annette Messager aussi (années 70 effectivement), quand elle 'oublie' ses oiseaux emplumés....:-)
Donc est ce que l'art à travers les aiguilles est une révendication féministe?....

Écrit par : Maraudeuse | 17/01/2011

En matière d'art, il faut oublier Pinault et les très gros joueurs, même s'ils sont omniprésents et s'ils font monter les prix à des niveaux himalayens. Un galeriste qui cherchait à me vanter les mérites d'un poulain exposé chez lui a été jusqu'à me tenir ce discours : 'vous savez, il vient de recevoir une lettre de Saatchi...' , sous-entendant que la lettre préludait à un achat et à une envolée de la cote. Ce fut totalement contre-productif, je n'ai jamais remis les pieds dans cette galerie.
Etre subversif, c'est certainement ne pas acheter de l'art pour investir ou pour faire comme le voisin, si fortuné soit-il.
A part ça, je reconnais que Gupta fait des choses très réussies plastiquement.

Écrit par : F | 17/01/2011

Je dois être réac ou conformiste ou primaire mais en toute honnêteté ces " œuvres d'art" là me laissent parfaitement indifférente, je ne ressens aucune émotion...
J'ai bien du mal à comprendre ( à moins de comprendre parfaitement ?!) qu'il suffise qu'un magnat acquière un objet ( plus ou moins identifié) pour qu'aussitôt certains s'esbaudissent et crient au génie ... Le monde de l'art comme celui de l'édition confinent dans certains cas à l'imposture. Mais nous sommes dans un monde de pur business où bien des choses flattent le snobisme et répondent aux règles du seul profit.
Pour autant, même si je n'adhère pas à certaines formes d'expression artistique (qui d'évidence dépassent ma compréhension et ma culture), je défends cette libre expression,sa diversité, sa créativité. Ce contre quoi je m'insurge c'est la récupération mercantile qui en est faite ; ce qui est une tout autre chose...
Bises
Elise

Écrit par : Elise et Marc | 20/01/2011

petite française

je vais te répondre sincerement , je crois que je ne vendrai pas .... c'est cette insécurité , ces choix corneliens , ces calculs du fait d'un budget limité qui rendent cela amusant , mais il y a une limite quand même , à partir de certains prix on ne peut pas garder , il faut penser aux enfants , aux études et puis echanger un tableau contre un appartement à paris serait quand même tentant.

maraudeuse

les deux raisons sont présentes dans ton exemple et louise bourgeois en est exactement l'illustration.

les parents de louise vendaient des tapisseries d'aubusson et sa mère les réparait , activité féminine donc de celle de la couture ( il faut se rappeler la tradition du trousseau brodé par la jeune femme pour son mariage ) ,en reprenant des travaux de fil louise fait un hommage d'abord à sa mère et conforte l'image féminine de son oeuvre.

à noter que l'araignée chez louise bourgeois est une oeuvre pleine d'empathie car l'araignée est une tisseuse comme sa mère, c'est donc un élément positif et rassurant dans la representation de louise bourgeois.

les artistes féministes reprendront le matériaux du fil comme symbole de la femme au foyer pour en faire un materiaux artistique.

F

ce qui m'avait plu chez gupta c'est finalement que face à la mondialisation et l'enrichissement de son pays , il fige dans un matériaux perein ce qui fait l'âme de l'inde, ces images d'épinal qui vont à terme disparaitre.

j'avais le sentiment de voir un artiste pop qui finalement comme warhol rend oeuvre d'art la culture populaire de son temps.

pour ce qui de la réflexion de la galerie , cela ne devait pas être une des plus interessante de paris.

par contre si une de vos oeuvres se retrouvent dans un lieu prestigieux ou dans un bouquin , l'égo est pas mal titillé quand même , j'avoue qu'une fois en visitant beaubourg j'ai été flatté de voir qu'une photo qui se trouve chez moi était aussi exposée.

Elise

l'art contemporain est comme la philosophie est à la litterature , c'est parfois abscon mais quand on en possède les codes ( seul le travail par la visite d'expos et la lecture le permettent) on y trouve un certain plaisir et on voit les impostures ou les reussites

Écrit par : waid | 20/01/2011

Alors là, voilà qui n'est pas banal. Je découvre hier cet artiste, ainsi que sa femme non moins Indienne et non moins artiste que lui, et vous en parlez dans cette note que je découvre ce matin ! Le monde est petit. Et saviez-vous que ce couple, artistes ensemble donc, vivent en Suisse pas très loin de chez moi. Je vous le dis encore une fois : le monde est vraiment tout petit...

Écrit par : gicerilla | 23/01/2011

@Gi
Je le voudrais aussi infini mais...... plus petit pour que vous créchiez proche de mon astronèphe....pfff , les géolocalisations sont bien frustrantes qq fois

Bises

Écrit par : Ovni | 25/01/2011

Gicerilla

incroyable racontez un peu cette rencontre !

ovni

le monde terrestre est trop petit , la voie lactée l'est elle aussi ?

Écrit par : waid | 25/01/2011

Je rejoins l'opinion d'Elise sur le fait de ne ressentir aucune émotion sur les oeuvres de Subodh Gupta, peut-être pour ne pas les avoir étudiées en profondeur comme Waid.
Je peux juste dire :
Il fallait avoir l’idée, il l’a eu !
Il fallait oser, il a osé !

Par contre, je ne parlerai pas d'indifférence car il est impossible de passer à côté d'un tel monument sans qu'il vous interpelle, souvent en contraste avec le cadre architectural dans lequel il est exposé.
Le crane posté le long d'un canal de Venise a effectivement attiré mon attention par son originalité et son côté incongru. Je l'ai bien entendu mis dans ma "boite à images" par esprit conservateur. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de connaitre son créateur et de découvrir sa genèse.
Merci pour cette expo.

Maraudeuse
L’art c’est de mettre en lumière la subtilité de la matière, celle d’un visage, d’un corps, d’une nature, d'un objet...
Il n’y a pas de laideur, c’est notre perception qui en est juge.
C'est ce qui fait la richesse des échanges entre les individus, et nous sur ce blog.

Valentine

Écrit par : Valentine | 26/01/2011

Les commentaires sont fermés.