14/06/2017
Nuit costumée
Nous sommes chez Eros et Camélia
Les angelots dansent dans un ciel bleu, pastiche contemporain des plafonds de Tiepelo comme des souvenirs made in china de la beauté des plafonds licencieux des palais vénitiens.
Ma redingote rouge, emprunt à Jacomo Casanova, me tient chaud, soirée costumée à thème baroque oblige.
Le loup masque mon visage mais mon accompagnatrice va l'empourprer.
Imaginez, sur le lit d'une pièce hausmannienne un peu gnangnan dans la décoration, nous voilà allongés, mon pantalon glisse, mes dessous qui ne sont pas d'époque sont ôtés et je suis embouché.
Le feu de sa langue se propage et raidi mon sexe, le plaisir monte et elle glisse le long de ma hampe.
Bouche infernale , sensuelle, goulue, enveloppante qui m'arrache des tortillements et des gémissements.
Les voisins ne sont pas choqués. En face de nous une bouche féminine aussi s'active dans des froufrous de jupons troussés, d'une heureuse dégustée dont la paire de jambes tangue bien haut.
Deux bouches qui jouent de nous, langues insidieuses qui par corps interposés gémissent, je peux regarder ma suceuse puis observer l'autre d'en face, les soupirs se mélangent dans le volume de la pièce comme une fumée qui danserait aux volutes des lèvres.
Je vois un dos nue tatoué de fleurs et une tête dodeliner entre les jambes qui se tendent d'orgasme.
Je ferme les yeux jouis, les ouvre voit les jambes s'agiter et le dos tatoué de la jeune femme qui suçait se tortiller et rire.
Je déshabille ma suceuse et la place devant moi, son intime trahi l'excitation du plaisir qu'elle a pris de m'enflammer la chair.C'est un entrejambe trempé qui accueille mon envie de me livrer. Comme une sorte de soulagement je me trouve en elle, si bien que je suis parcouru d'un frisson dans le dos.
Je joue de la contraction de mes fesses pour que mes muscles redressent mon sexe en elle, et je commence sensuellement à jouer de nos accords.
Corps en harmonie de mes glissements, je ne vois plus mes voisins j'ai fermé les yeux pour me concentrer sur nos sensations.
Il n'y a plus d'anges au plafond, plus de déco gnangnan, plus de trio en face, il y a le noir duquel des couleurs apparaissent au gré de mes jouissances.
Son coeur bat, mon sexe le ressent je tente de mettre mon rythme sur le sien.
Danse subtile où nous jouons de si peu pour un si grand plaisir.
Il fait chaud et me voilà nu en costume d'adam.
je me couche sur son dos pour mieux l'envelopper, mes reins et mon périnée jouent à la rendre folle.
Nous continuons un temps que j'ai oublié,
Deux corps et pourtant nous ne formons qu'un ...
22:03 Publié dans NUIT AVEC ELLE | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
En écho à ton journal d'un manque dont les mots m'ont touchée... résonance lointaine de ceux que j'ai pu écrire... C'est beau, sombre, passé et familier.
Tu as disparu de là où je te croisais.
Comment te retrouver ?
Dis-moi
Écrit par : Selina | 03/08/2017
Ici bien sur
Écrit par : waid | 06/09/2017
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