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13/02/2008

Bain Baisers Bonheur

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(photo Norbert Guthier)

En ces lieux, point de pudeur, elle déambule devant moi son corps nu orné de ce tatouage. Je ne sais pourquoi ce dessin m'attire , il m'emplit, focalise toute sa féline sensualité. Les regards de mes voisins sur ses mouvements lascifs, m'emplissent de fierté c'est moi qu'elle désir.

Dans la moiteur de ces bains, j'ai rêvé plusieurs fois de me retrouver, de le retrouver. La chaleur humide m'alanguit mais c'est pourtant une sueur froide qui coule le long de mon dos. La tension de l'avant, délicieuse torture, fébrile excitation, tempête intérieure…

Si nos sens sont en ébullition autant les porter au plus haut point de température, c'est le jacuzzi qui fera cocotte , ses ondes bouillantes sont comme une ode à notre désir.

Je me dirige sans hésitation vers l'immense et accueillante vasque, je sais qu'il m'a emboîté le pas, le regard en laisse. Je n'ose pas le croiser, pas encore. Je sens qu'il me détaille et désire au plus haut point m'enfoncer dans les brumes et l'onde, me cacher encore un peu pour susciter un désir plus grand.

 Nos corps flottent entraînés par des milliers de bulles, nos mains se croisent, se caressent, nos bouches se découvrent. Que n'ai-je trop attendu le contact de son bijou intime sur ma langue.

Je caresse doucement ses lèvres de la pointe brillante, elles vibrent, avides, mais se laissent redessiner patiemment.

Ses seins pointent de désirs, son sexe est plus humide que l'eau, tant mieux le mien brûle de soif. L'étreinte est aquatique, en apesanteur, nos corps d'astronautes flottent au rythme de nos reins, nous ne faisons qu'un traversé par la voluptué de nos jouissances.

Seuls nos regards ne s'accrochent plus pour l'instant, je me rive à lui, aimantée par ces spasmes d'envie brûlante qui semblent faire bouillonner mon corps davantage que l'élément liquide qui nous échauffe. Mes jambes opalescentes s'enroulent à son corps et impriment un rythme lascif à cette danse impudique synchronisée.

Ses yeux brillent. Lorsqu'elle sort de l'eau, sa bouche râle. L'instant est irréel.
Mais les jeux aussi d'eau si doux soient ils lassent, cette conversation mérite des antipasti préliminaires que notre désir immédiat a transformé en Pasti.

Le dialogue se passe de mots, il m'indique la pause d'un regard, je passe ma langue sur mes lèvres comme pour prendre mon élan.

Nous allons vers une alcôve ou nous serons seuls.
Là, elle s'allonge et déploie la beauté de son corps  parcouru par le plaisir.
Je m'allonge à ses cotés mes doigts la frôlent, ma bouche la mange.

Je m'abandonne un instant, passive et offerte, histoire de calmer mes sens qui pointent à leur paroxysme… Pas longtemps toutefois, trop envie de lui.

La belle aime le partage, nous nous lançons dans un superbe 69, je perds mon goût pour ne connaître que celui de son sexe, magnifique sensation de ne faire qu'un et de recevoir le plaisir émis. Nous ne sommes plus gémissements, sucions, feulements, caresses, extase.

Après s'être découverts comme le veut le monde, nous voici aux portes de l'extase, les sens renversés, la tête à l'envers avec pour seul horizon les plaisirs jumeaux de nos deux intimités frémissantes. Nul besoin de mots pour savoir quand se laisser aller, culs par dessus tête et coeurs emballés au métronome de la chamade, je me répands en lui, il se répand en moi... Promesse d'un imminent et premier baiser au goût de Nous.

Ps deux bouches , deux cœurs , deux langues et quatre mains ont écrit ce texte à l’encre du ...

 

18:50 Publié dans ELLE | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : bain, sauna, rencontre, coquine

17/01/2008

Nuit germanique

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Le voyage en train avait était long , la cathédrale de Cologne pointait ses immenses flèches , l’exposition avait été ahurissante , vision martienne d’un artiste slovène.

Le repas réunissait le petit monde globalisé de l’art , l’anglais était de mise , le vin coulait à flot.

Elle était à deux convives de moi , une paire d’yeux bleus , une couronne blonde et ce petit nez troussé.

Nos regards se sont croisés, ils se sont plus , ils se sont rapprochés.

Elle parlait français avec cet accent à la Romy qui est si sensuel , dieu que la langue allemande est belle parlée par une blonde chevelure.

Les mots ne suffisaient plus, les mains réclamaient le dialogue , il fut fructueux.

Alors elle m’invita à aller ailleurs, de l’autre coté du Rhin ou une rave l’attendait dans un entrepôt.

Nous quittâmes le monde de l’art, pour celui de la musique, les sons étaient assourdissants, les corps saccadés hachés , des couples se formaient, des corps dansaient seuls au milieu de tous.

Nos corps se sont liés, mes reins étaient cadencés par les pulsations du son , la lumière syncopée créait une perception hallucinatoire.

J’ai perdu la notion du temps , nos corps et la musique ne faisaient qu’un , j’étais musique ,elle était son.

Au matin, je rentrais sans chemise, elle m’avait été conservée comme trophée de cette nuit, moi je n’avais même pas celui de son prénom.