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28/12/2010

Souvenirs d'un baiser

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Dans la nuit étoilée, nos bouches affolées de baisers espérés exacerbent nos sensualités. Langues polyglottes qui jouent de nos langages pour former l'esperanto de nos pensées. Les vivre dans cette langue universelle. Mes reins me brûlent de la fraîcheur de sa bouche. Mon boxer rétrécit à la tension créée. Rodin revisité, notre baiser pour pose originale nous pose sur un piédestal de sensualité. sa main dans mes cheveux pour électriser mon dos , nos langues qui s'harmonisent comme des danseurs habitués au pas de l'autre. Je conduis et elle me suit , elle espère et j'anticipe , pas de deux , pas de nous , petits rats devenus à la grâce de notre harmonie, étoiles de ballets sous la voûte astrée.

19:34 Publié dans ELLE | Lien permanent | Commentaires (10)

25/12/2010

Tenue de soirée

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by waid

19/12/2010

Trois ans déjà et un striptease en prime

 

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Chaque anniversaire est une pause où l'on regarde en arrière. Le mien me porte trois ans plus tôt quand par un froid matin, rue Monge, on me montrait comment poster.

 

J'ai écouté et j'ai publié, trois cents fois pour 6500 commentaires. De cette aventure j'ai fait un manuscrit, verbatim de mes nuits qui, s'il est publié, effacera ce site. Je ne peux pas avoir deux enfants, l’un encore imparfait, l’autre corrigé, policé, renforcé. Mais ceci est une autre aventure, peut être un second souffle car chacun sait qu’une passion ne dure pas au delà de trois ans.

 

De trois ans de confessions et de polissonneries se dégage un portrait, de ces mots des gourmandises et des regrets.

La mort rôde aussi dans ces pages, cette mémoire livrée est une lumière d'étoile brillante qui ne se révèle que quand son heure est passée. Comme une photographie, c’est du temps figé et révolu que je donne à lire.

Ce temps qui file m'aiguillonne à vivre, pour ne pas regretter une fois qu’il sera trop tard de ne pas avoir vécu, angoisse du regret comme carburant de mes voyages concupiscents.

Les sentiments qui me viennent de ce portrait dégagé sont polychromiques et contradictoires.

Mes forces, mes faiblesses, ma sensibilité et ma gourmandise y sont brossés mais ceux qui lisent trop vite y verront forfanterie, consumérisme, snobisme ou élitisme.

Tous auront raison. Je suis à la fois ces qualités et ces défauts, on ne se réveille pas indemne de 17 ans de sagesse où le sexe n'était qu'une occupation hebdomadaire voire bimensuelle, dominicale, de nuit et en silence. D’une vie consacrée à un travail acharné, passionnant mais épuisant, et monogame. Comme un enfant qui doutait et doute de lui, j'ai découvert la force du plaisir du corps, j'ai découvert que je pouvais donner des orgasmes, faire crier, casser des jambes et rendre heureux.

J'ai aussi découvert que j'étais suffisamment endurant pour le permettre, suffisamment sensuel pour l'offrir, suffisamment gourmand pour le recommencer, suffisamment imaginatif pour le renouveler. Mes lignes témoignent de cet émerveillement tardif, naïf et un peu prétentieux, de ces nuits sans fin que le plaisir rend blanches de nos ébats. Rien n’est inventé, c’est mon seul plaidoyer.

J'ai ouvert aussi ma boîte à sensibilité et je me suis enivré de celle-ci. L'enfant que j'étais et qui pleurait à la mort de la mère de Bambi n'est pas mort, tué par la vie et le travail. Il est là, empathique, sensible aux moments, à l'attention qu'on lui porte. Trop peut-être pour être qualifié de libertin. Ces lignes sont le témoignage d'un libertinage de papier, tigre de papier, fort et effrayant en apparence, fragile en réalité.

De cela j'en ai fait ces textes que je relis avec émotion, car ils me replongent dans l'état de mes rencontres.

Ce portrait est aussi celui d'un explorateur de sa sexualité. Lorsque l'on franchit le Rubicon il ne faut pas reculer, et aller jusqu’aux marches de l'empire de soi. J'ai donc découvert un monde que j'ignorais, un caractère qui s'est révélé.

Me voilà pervers, non dans l'acceptation exacte du terme, celle où tellement dépendant de sa perversité on ne jouit que lors de celle-ci. Non je suis un gourmet pervers, me plaisant à pimenter mes aventures d'audaces, de transgressions, de luxe, d’animalité, de pluralité, jamais d'identiques choses pour ne pas lasser et m'user. Le vivre au contraire comme une première fois avec ce pincement au ventre, preuve que l'on n’est pas blasé.

Je me suis aussi découvert séduisant, ce que j'ignorais là encore, coupé de toute séduction par une volonté de construire, je ne savais pas sa force, l'excitation qu'elle pouvait engendrer.

Si l’on m’avait posé la question quel est votre type de femme, j’aurais pu répondre celles qui ont voulu de moi. Je réponds aujourd'hui celles qui me séduisent et m'enrichissent.

Oui cette expérience transforme et permet de sortir de sa chrysalide, je n'étais que chenille, je suis devenu papillon lubrique. Je vole au-dessus de mes plaisirs et plonge ma trompe dans le suc des délices. Ce miel, c'est aussi celui de mes rencontres, de celles qui m'ont tant donné.

Bien sûr la vie d'un papillon n'est pas toujours idyllique et je sais que parfois l'on a joué de moi. Tant pis. En être conscient, y consentir, fut la preuve de ma force, cela aussi participe de l'apprentissage.

Car j'ai beaucoup appris, suffisamment pour être, au-delà de la sensualité, un spécialiste du couple. Y déceler les failles et les moyens d'y remédier, sentir avant ceux qui allaient se séparer que cette fin était inéluctable, je vois tout, je ressens tout, chat aux yeux ouverts je marche dans la pénombre des relations comme en plein jour.

Et pourtant il flotte sur ces lignes un parfum de regrets, de mélancolie. Ces moments de vie ne sont-ils pas en creux la preuve de mon vide ? Monde parallèle que je me suis construit et qui me sauve de mon monde quotidien.

Ces talents de sensibilité, de lucidité, qu'en ai-je faits pour moi ?

Je me retrouve double. L'un dans une famille qui sent que je ne suis pas heureux, l'autre dans une futilité qui masque ma sensibilité et la profondeur qu’en toute chose je traque en réalité.

Janus, incapable dans mon royaume de poser et discuter des maux qui le pourrissent, tellement lucide de ceux-ci et de ma couardise de ne pas les saisir. Mais je sais où cela mènerai et je me sais trop sensible pour le souhaiter.

Je suis un étranger, l'étranger de Camus, une vie comme si j'en étais le spectateur indifférent, l'acteur incompétent et le critique acerbe. Je vois la catastrophe comme le commandant du Titanic savait le naufrage et pourtant je ne peux contre barrer et me sauver.

Je souffre et mes moments libertins sont à la fois une montée d'adrénaline et une descente devant le morne de mes semaines. Je veux tout, comme l'enfant gâté que j’étais, comme le gourmand que je suis, comme l’insatiable que je découvre.

Ce tout, c'est vibrer au quotidien de mes nuits, c'est une main qui me caresse, ce sont des mots tendres, c'est un corps qui se love contre moi, ce sont des surprises, des rires, des sourires, ce sont des moments de joie, de lâcher prise, le bonheur de la lumière dans ses yeux.

Je n'arrive pas à goûter aux joies de la famille. Les cris des disputes continuelles des enfants, l'énervement d'une mère excédée, ces putains de devoirs qui finissent en hurlements ont détruit mes joies familiales. Plus tard, tout comme les nuits blanches des dents qui poussent je l’oublierai, et penserai que j’étais dans le bonheur d’une famille sous un toit commun.

Pour l’heure je me tais et suis isolé avec mes envies, avec mes rêves d'ailleurs, l'étranger vous dis-je, qui de plus à conscience de l'être, ce qui n’était pas le cas de Meursault au moins quelques heures avant sa décollation.

Cet exil me transforme en autiste dans ma famille, renforce les griefs à mon encontre. Le dialogue ne peut plus rien, je le sais et le sens, sauf à conclure à la fin.

Alors tout briser, tout changer, de vie, de ville mais je ne sais pas si je pourrai en acquitter le prix, et ce prix payé ne découvrirai je pas que ce n'était que chimère d'un mal être qui se transporte comme la boue de ses semelles que l'on croit ailées ?

Je ne sais, la lecture du plein de ces nuits me ramène au vide de toutes mes nuits conjugales où nulles mains, nul corps, ne me touchent. Il est puéril de croire qu'il est possible que toutes doivent être aussi folles, ne suis-je pas une sorte de Peter Pan libertin, enfant qui refuse d’être homme ?

Un jour me révéler, lui faire lire et attendre le verdict ... Paire de baffes tellement l'offense sera grande, la blessure mortelle mais après, la solitude, la déchirure des enfants, la culpabilité, le gâchis ?

Peut-être au contraire après la douleur, la libération d'une vie où je serai moi, heureux malgré les difficultés car réconcilié avec ce que je suis ?

Je ne sais et n'étant pas parieur ou étant si homme finalement, dans l'interstice de cette morne vie que je supporte, souhaiter encore une nuit afin de me replonger à nouveau en ce pays peuplé de désirs et de légèreté.

Ces nuits comme des drogues, paradis artificiels pour m’évader d’un enfer où je me suis enfermé.

Ce verbatim est mon purgatoire, l'enfer ce n'est pas les autres, c'est vivre trop lucidement avec soi.

 

Mes premiers pas soyez indulgents

 

10/12/2010

Nuit de l'expo

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http://tillmans.co.uk/

 

 

Londres, Serpentine Gallery un aprés midi de juillet.

Une exposition d'un célébre photographe gay, connu pour ses scénes trash, Wolfgang Tillmans.

Notre déception de cette visite vite oubliée par l'appel des toillettes  dont la glace est érotiquement si bien placée.

s'y enfermer et se chauffer, jupe relevée et sexe en toi fiché, tu demandes des photos plus trash que l'expo.

Je rajoute à notre boite à souvenirs le sons de tes râles pour plus tard te les faire écouter.

Cochonneries filmées d'autant plus excitantes que parfois la poignée se tourne , une vessie pressée  contrariée à cause de nos ébats.

La caméra tourne aussi pour le rut des nos corps bestiaux , happening érotique en compensation d'expo ratée.

Syndrôme de stendhal version pornographique , une stupeur qui nous saisi de la luxure de ces instants.

Aprés un temps qui nous semble long de nos plaisirs extatiques , sortir vidés mais heureux.

Rires du panneau qui averti que certaines scènes de l'exposition peuvent heurter un public sensible.

Sous un arbre de Hyde Parc écouter le son de nos râles  et voir le film qui aurait heurté la grande partie du public sensible.

Le trash cet aprés midi n'était pas sur les murs mais derrière ceux des toilettes.

05/12/2010

Carrefour st germain

 

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Carrefour Saint Germain je grelotte de t'attendre

l'inutile du froid pour bruler mes passions

je rêve de demain

je rêve de tes mains 

ton cul à ma bouche muette 

comme un coups de tête

briser le rêve,  le couler en réalité

l'airain tinte à mes soupirs

foule vide de toi qui est si pleine de moi

toi qui m'écris et me fuis

toi qui me tente et me hante

bois le vin qui te diras

bois la boisson qui te révèlera

écris moi et dis moi

toujours ces mots-là 

les mots de tes envies , de tes compliments 

les mots qui me demandent si je suis pas lassé, 

espérant que je te libère des fantasmes dont tu me parts

je serai cruel et je ne dirai rien , juste que mercredi prochain je serai à nouveau là

là, encore dans le froid de ton absence

à endurer la bise et le vide

comme pour sonder plus encore l'abyme de ma folie

de te plonger dans le creux de mon lit 

17:41 Publié dans ENVIES | Lien permanent | Commentaires (31)