30/11/2009
docteur F et mister Waid
Elle est grande, mince, avec cette retenue des anciens aristocrates.
Sang blanc russe d'avant 1917.
Bien entendu, sa démarche trahit ses années de danse.
Mr waid jamais présent dans le travail de F, s'invite pourtant à la discussion.
Ce n'est plus F mais lui qui parle, le ton devient badin.
W : Quelque chose me fait dire que vous avez des origines russes.
Elle : Oui, comment le savez vous ?
W: Vous avez le port des femmes slaves.
Elle : Le port ?!? c'est à dire ?
W: Votre façon de vous mouvoir, votre tenue ...
Elle: Oui, mon grand père avait fui le régime bolchévique.
W: Le bel officier sur la photo près de votre canapé.
Elle: Oui, exactement, vous êtes observateur, on dit que mes yeux ont le charme slave.
W: Le charme slave est surtout dans les pommettes saillantes et le tempérament
Elle : Le tempérament ?
W: Oui le tempérament slave est de feu dans la dispute ...
Elle: Oh oui (sourire)
W: Mais il est brasier dans la réconciliation.
Elle: C'est vrai ! (ses yeux se mettent à briller)
Vous avez l'air de bien connaitre les slaves. En avez-vous connu beaucoup ?
(là, la belle se demande si je suis un séducteur invétéré)
W: Aucune.
Mais j'ai fréquenté les auteurs russes.
Elle: (soulagement de son regard) Ouuiiiiiiii
Ils sont formidaaaaaaabllleeeeeees (les yeux brillent et un sourire illumine son visage)
Dommage que W n'ai pas le droit de conclure dans le domaine de F.
Dommage de dommage, car W l'aurait dégustée en levrette, attachée au lit par les poignets, lui pratiquant fougueuse enculade pour exploser toutes ses retenues.
Je deviens trop libertin ...
07:34 Publié dans ENVIES | Lien permanent | Commentaires (25)
24/11/2009
La table d'examen
photo non contractuelle , mesdames merci de ne pas me contacter vous seriez déçues
Une table d'examen blanche dans le bleu du couloir.
Haute, étroite, légère, sky blanc et tubes d'acier laqué.
Je l'avais remarquée mais personne ne l'utilisait lui préférant dans ce sauna le velours pourpre des banquettes des coins câlins.
Elle évoquait pour moi plus qu'un objet de stupre.
Madeleine des temps libertins
C'est le petit garçon qui grimpe dessus, retrouvant le froid du faux cuir et l'odeur de l'éther de la salle d'examen de son père.
Je m'y allonge et tu m'y rejoins, tes yeux brillent des spasmes que mes doigts t'ont procuré, c'est à mon tour d'ouïr mes orgasmes.
Tes yeux dans le sombre de ce lieu m'hypnotisent et m'isolent de la foule.
J'écarte les jambes et les élève bien haut m'offrant à toi sans fard ni réticence.
Ta main me pénètre, et mon sexe semble de l'intérieur habité.
Cela bouge, branle et me met en émoi.
Je jouis et hennis au pal infligé
mais tu veux mes cris.
Ma bouche te les offre contre ta langue.
Me sentir fourragé et avalé en même temps.
Envahi du dedans et de l'extérieur, je m'oublie totalement.
Le temps cesse, mon corps n'est plus que plaisir.
Mon esprit n'est plus que démesure.
Mes râles t'encouragent, te donnent des audaces.
Oubliées les délicatesses des prémisses, tu deviens prêtresse de mes vices.
Alors je dépasse le supportable, et hurle à tes sévices.
Mes cris te jouissent, te bouleversent, me renversent.
Enfin ton visage me regarde ...
Maculé du foutre de ma réddition.
22:00 Publié dans NUIT AVEC ELLE | Lien permanent | Commentaires (26)
23/11/2009
Aujourd'hui je me sens
Aujourd'hui je me sens
SAUVAGE
10:08 Publié dans ENVIES | Lien permanent | Commentaires (20)
19/11/2009
Cui fecit
Jadis nos grands pères, et même nos pères, pouvaient voir sur les planisphères des zones mentionnées Terra Incognita. En ce temps là, internet n'avait pas encore défloré tous les territoires de notre monde et il était possible de rêver sur le nom d'îles, appelées îles inconnues, inaccessibles, ou de laisser gambader son imagination devant une carte comportant une couleur uniforme et vierge de toute mention.
Le monde comportait encore des espaces inexplorés, vierges du pas de l'homme, jardins d'enfant pour aventuriers, conquérants de l'ignoré, chantant les vers de Maria de Hérédia pour se donner du courage.
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal. Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;
Ou, penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter dans un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
Hélas, trois fois hélas, ce monde n'est plus. Les terres ne sont plus nimbées de mystères, l'homme les a toutes déflorées, explorées et même exploitées.
Notre monde est petit, trop petit, pour les aventuriers, ce n'est plus un village planétaire mais une bourgade, pire, un lieu-dit où tout le monde connaît tout le monde, et où les terres vierges se sont réfugiées dans la seule géographie des fantasmes.
Rêves où l'inconnu existe et l'impossible est encore espéré.
Le monde du libertinage était un tel lieu, où des terra incognita existaient et ne demandaient qu'à être pénétrées.
Oui mais voila, même cet espace est désormais exploré par internet, il n'est plus possible d'ouvrir des voies étroites encore épargnées des interventions d'internautes geek et lubriques.
Ce constat, je vous le livre tel qu'il me fut donné de le faire, alors que je relevais avec gourmandise et tension impudique, la jupe d'une coquine qui voulait se donner à mon exploration.
Je me rêvais premier explorateur de voies insondées, je me réveille emprunteur de chemin balisé.
Internet avait permis de déflorer le mystère que je voulais percer.
Un blogueur avait de son sceau marqué sa primauté, et imprimé sur les fesses de la belle un message à mon attention, pied de nez d'explorateur, graffiti potache sur peau de cul.
Les conquérants plantaient un drapeau sur les terres vierges pour en marquer la propriété, mon blogueur lui y avait planté autre chose, et attesté de son passage par ces mots sur son cul possédé.
" I WAS HERE " une flèche pour mieux m'orienter vers ce qui désormais était son trophée.
Vous goûtez, mesdames, à l'exploit et brûlez toutes du nom de ce scriptographe plaisantin capable à nouveau sur votre peau d'un tel geste.
Il avait omis de marquer son œuvre de sa signature.
Je répare le témoignage sa modestie et j'ajoute à l'œuvre les mots suivants :
Vous offrant même comme une image de son forfait.
(photo contractuelle)
22:02 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (33)
16/11/2009
Heureux qui comme Ulysse
22:53 Publié dans ENVIES | Lien permanent | Commentaires (31)
11/11/2009
l'amer nocturne d'absence d'étincelle
L'amer nocturne d'absence d'étincelle
Je garde de cette nuit un goût amer contre moi-même, m'interrogeant même sur le plaisir sexuel.
Sans ces instants d'excitation, de complicité, j'avoue que cela m'a ennuyé.
Et je me dis à quoi bon toute cette énergie ?
Cette roue, ce jeu de paon.
A quoi bon pour seulement cela. Ton plaisir n'est pas aussi grand.
Non que cette rencontre n'aurait pas du être à mon goût.
Tout y présidait au contraire. Sa beauté, sa classe, son intelligence, sa culture, tout sauf l’essentiel, l'étincelle.
Alors pourquoi malgré son évidente absence, être allé jusqu'au bout?
Un peu de colère contre moi-même, un peu de dégoût aussi.
Mes débordements libertins me font découvrir mes ressorts profonds.
Plus séduction que pénétration.
Moins queutard qu'affectif.
Plus jouisseur que baiseur.
Moins séducteur que fragile.
20:53 Publié dans COUPS DE GUEULE | Lien permanent | Commentaires (49)
08/11/2009
Nuit d'un souvenir d'automne
Il y a deux ans, cette nuit là fut comme une initiation et ma vie a changé. Merci à vous deux de m'avoir si bien corrompu ... je vous embrasse tendrement.
Songe d’une nuit d’automne:
Le prix était accordé, le défi lancé, je ne pouvais y renoncer. Je pars à la rencontre de nos hôtes, GPS en main, inquiétude au ventre.
Celui-ci me mène sur le piton rocheux où ils résident.
Comme les prêtres aztèques qui nourrissent et choient leurs victimes sacrificielles, je suis dans un premier temps comblé de douces et bonnes nourritures, au son d’une conversation cultivée, badine, coquine, avec pour ambroisie le nectar pétillant de nos vignes de l’est.
Guidé par cette vineuse inconscience, je descends l’escalier qui mène à la chambre blanche où officie notre X, son boîtier cyclopéen en guise de couteau sacrificiel.
Telle vénus qui change de tenue, Evea m'apparaît revêtue de sa tenue d’officiante, écrin de la perfection de son corps.
Janus possède 2 bouches, Evea n’en possède qu’une, mais si belle, si douce, si sensuelle que je m'en suis délecté à foison.
Abandon à la sensation de plénitude de sa fraîche douceur.
Naturellement une valse de poses s’opère, comme si j’avais toujours pratiqué ce pas de trois temps :
pose,
tension,
photo.
Mon corps deviens plus agile, mes mains moins gauches, le corps de ma partenaire ma complice et guide, pour être à son unisson.
Les heures s’égrènent, mes habits disparaissent sans que la conscience de l’impudeur de ma nudité me frôle, il faut dire que notre X utilise une muleta qui me captive en la personne d’Evea dont les proportions au nombre d’or me font m’oublier.
Jugez vous-même, pauvres lecteurs qui n'avez pas le trésor de la mémoire de mes doigts sur sa peau.
Poser est non seulement un art, mais encore une performance, qui échauffe et fatigue les corps, il faut savoir aussi le délasser, le reposer, le récompenser.
Mes muscles tendus, mon corps surchauffé, demandent grâce.
En maître de cérémonie attentif, notre X nous conduit sur une terrasse azuréenne, et d’une main découvre un bain de source chaude, invite pour un bain communautaire.
Notre trio y pénètre nu, heureux, un nuage de bulles nous emporte dans des délices de sensualité, l’eau, la chaleur, le lieu, nous ne faisons rapidement plus qu’un ….
Chassés par les agapes voisines, priapiques et bruyantes de jeunes faunes, nos voisins de terrasse venus pour aussi s’égayer avec des nymphes aussi délicieuses qu'excitées, nous nous réfugions dans la chambre, sur un lit de la taille de celui du roi Salomon, immaculé, et auquel on parvient par un escabeau à deux marches.
Les corps se touchent, les bouches fusionnent, sucent, lapent, caressent, les mains dansent, jouissent.
Découverte de cet amour pour un homme comme moi si simplement fidèle, ou peut-être si sottement ignorant, initiation, mais sans gêne, naturelle, pleine de grâce, de respect, de beauté, comme celle de l'amour qui unit mes deux corrupteurs.
Je n’existe plus, mes souvenirs se voilent, comme si je l'avais vécu dans le brouillard des contes de fée.
Le lendemain, je suis comme le grand Meaulnes du lendemain de la fête, je ne sais si elle a existé ou s’il elle n’a été que rêvée.
Ma chair en est pourtant marquée, de ces marques que reconnaissent les initiés (il en est). Waid était vraiment né.
X-Addict aux photos, Waid au texte légèrement modifié de celui originellement publié.
20:32 Publié dans NUIT AVEC ELLE | Lien permanent | Commentaires (20)
02/11/2009
En deuil de nos ébats
Les mots me manquent pour te dire que tu me manques.
Le plaisir de tes lignes matinales s'est envolé, mon ciel c'est voilé.
Ce t'était rien et m'était tout,
Un peu de vie dans l'eau de mon ennui, le trouble d'une envie.
Je jette ces mots comme une pelletée de terre sur la tombe de nos échanges,
sans fleurs ni cérémonie, je fais le deuil de nos furieux ébats.
Le crêpe et le noir pour condoléances de la rage de nos corps.
Ni pleureuse, ni sanglot mais ton nouveau bonheur pour glas de nous deux.
En échos mourants résonnent tes mots d'amour.
En murmures me reviennent tes reproches sur mes retenues.
Sourire de cette mémoire.
Sonne ton appel, bris de ton silence.
Rires de comprendre qu'il est intéressé.
Va et soit heureuse.
Cela est le jeu, j'en connais les règles.
Légères comme une catin,
douloureuses comme une mater dolorosa,
mais aussi brûlantes que ton cul désormais à mes oreilles silencieux.
10:04 Publié dans ELLE | Lien permanent | Commentaires (31)