30/04/2023
Apprendre
Au soir de ce week-end,
en semi séparation,
comme une conditionnelle pour apprendre la liberté,
celle de la lumière en quittant l'ombre de la prison,
celle du noir de la culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur d'un rôle que je ne désirai pas.
Au soir de ce week-end.
le sentiment de joie qui depuis longtemps m'avait quitté hors mes escapades parisiennes,
le sentiment de bien être.
Apprendre
à revivre,
paradoxe pour celui qui ici apparait comme un homme qui vit trop,
mais cette vie était discontinu.
Apprendre
de s'autoriser à vivre en continue.
Apprendre d'être soit même
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02/11/2021
Se quitter pour se retrouver
aux confins de ses fesses
elle confine ses mots
étrange je n'en sens plus les maux
tout passe, le temps efface les couleurs
le vif devient pastel
la sérénité remplace le manque
je me retrouve libre de ne plus attendre
se quitter pour mieux se retrouver
13:59 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (0)
08/06/2021
Divagation post mortem
Je lis de Delphine Horvilleur, une femme Rabbin, son livre vivre avec nos morts, il s'ouvre sur l’enterrement d’Elsa Cayat assassinée dans le massacre de Charlie Hebdo en 2015 et l'accompagnement de sa fille lors de l'enterrement.
Rue le Sueur dans le 16e, il existe prés d’un sauna appelé rituel Foch, une petite boutique poussiéreuse, meublée d’étagères avec des chaussures, d’un vieux tapis élimé, de fauteuils club, l’antre d’un patineur de chaussure hollandais.
Me revient le souvenir de ma discussion avec ce dernier, c’était l’ancien compagnon d’Elsa, le père de sa fille.
Alors que je sortais du sauna , heureux de mes ébats et que j'en profitais pour récupérer des chaussures, il me raconte, la radio qui annonce la tuerie, son départ sur les lieux pour avoir des renseignements, les appels aux hôpitaux, la mauvaise nouvelle, il me parle de sa fille, de leurs deuils.
Voilà que ma petite histoire libertine rejoignait le tragique de l’histoire de nos décennies, voilà que la vie que je brulais avec légèreté côtoyait l'impermanence de la vie et la tragédie .
Delphine Horvilleur écrit justement que cette fille lui demande si sa mère reviendra, et du retour en quelque sorte de celle-ci un an plus tard lors d'un rendez avec la famille d'un médecin fauché lui aussi prématurément. Elle découvre en préparent l'oraison funèbre qu'avec Elsa Cayat ils entretenaient une correspondance pour un livre qu'ils envisageaient sur la mort.
Delphine Horvilleur dit que dans ses oraisons funèbres elle célèbre la vie, et non le tragique de la mort.
Peut être que dans mon testament je demanderai que l’on lise quelques un de mes textes, pour célébrer la vie sur la mort.
Peut être que ce blog n’est pas un étalage égotique mais un cris de vie sur une angoisse de mort.
Nuit chambre 44, dans une de ses crises personnelles me renvoi à la vacuité de ma vie, quel sens à ces multiples rencontres toujours renouvelées, où tout est si prévisible dans sa finalité, routine libertine.
J’ai tenté de lui répondre mais j’ai été trop rationnel, la réponse est ici dans ce blog, elle est dans le livre de Delphine Horvilleur, elle était dans cette conversation, sur le tragique de la vie, avec un veuf d’une ex , alors que mon corps frissonnait encore de mes pulsions de vie.
Vivre avec nos morts de Delphine Horvilleur éditions Grasset
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05/12/2020
Paris souvenirs
Passage Clichy Brassaï
Paris me manque, un reportage sur Henry Miller, me plonge dans des Abymes de souvenirs, on y voit la place Clichy, c'est le froid de mes marches pour traverser cette place qui me revient, direction l’hôtel Rotary, cet ancien bordel à l'époque conservé, sa chambre chinoise ou à la statue, cette odeur d'ancien et cette atmosphère lubrique, temple des rencontres de blogeurs qui se donnaient cette adresse comme ils s'échangeaient leurs amants ou amantes, que d'ébats, que d'images, que de notes, nuit clichy, nuit papillon, sexe, photo, rires pour menus.
Les draps et couvertures fines de leur usure étaient compensés par les petits déjeuners amoureusement préparés par la propriétaire que nous appelions du combiné en bakélite.
Toucher un interrupteur était une roulette russe, mais quel plaisir de cette lumière, de cette ambiance qui nous transportait dans le paris lubrique des années folles.
Quittant le rotary et remontant à nouveau vers la place, je regarde le cercle et ses tables de billards, je franchis à nouveau la place pour le Wepler.
Je ne sais pourquoi cette place est associée au froid de Paris, et le Wepler au thé chaud avant d'aller rejoindre, les caves de Cris et Chuchotements. Paris SM, cette fois ci, Paris des rencontres improbables, des bruits du fouets donnés à cette sculpturale blonde au son du hard rock, danse orgasmique de son corps électrisé par le sifflement du cuir, que de souvenirs de cette vente aux esclaves.
C & C et mes deux complices, émerveillées, transportées par le dépaysement de ces instants, hors de leur vie, hors de la norme.
Je reviens sur la Place, toujours elle à droite ce café où m'avait rejoint cette jeune femme, pour une première rencontre avant de nous retrouver chez moi et prendre un superbe râteau.
En remontant je me dirige vers Pigalle, d'abord la boutique Ernest que je visitais avec ma complice marseillaise, puis celle érotique où nous achetions les accessoire de nos jeux.
De l'autre coté en direction du Moulin Rouge le Moon city, sauna indou aux sculptures tantriques, que de souvenirs de midis froids et pluvieux, de la chaleur et du stupre de ces lieux, et du retour dans le froid et la pluie de Paris le soir, épuisés heureux, plein d'ocytocine.
Nuit plurielles, nuit de la novice.
Du Moulin Rouge je me souviens de sa terrasse et cette nuit encore dans le froid de ce verre avec A ... bien sage trop sage parce qu'avec A ... ce n'est pas sexuel, cela pourrait être conjugal mais je ne lui ai jamais avoué.
Puis de l’hôtel art déco et ma nuit pas sage où parce que dame nature était venue trop tôt nous avons eu une nuit d'amour contre nature, le matin c'était le Paris d’Amélie Poulin que nous explorions à deux.
Le bar où mes amis des apéros libertins organisaient un apéritif, cette danseuse de pole dance qui effleurait de ses jambes horizontales mon visage, cette libertine que je draguais en vain.
Et puis partant de la place et allant dans une des rues qui même au centre de paris , il y a si longtemps que j'ai oublié le temps, ma première fois dans un sauna, j'ai oublié son nom, tout était glauque, minable tout puait la misère sexuelle, dans ce sauna un couple à la Dubout une grosse femme, son mari fluet, quelques hommes dont moi, elle qui se léchait les babines des mâles à consommer, moi qui me disais mais que fais je ici ?
Ce Paris n'est pas que nostalgie, ce Paris vit en moi, car à chacun de mes retours c'est lui que je réactive, ailleurs avec d'autres, mais toujours ce Paris qui m'aura toujours un gout érotique, une odeur de transgression, de la liberté, le sentiment d'être de retour chez moi.
20:54 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (3)
03/11/2020
Comme un Mohican
hier soir j'ai fais de l'archéologie bloguesque, retrouver les blogs de mes débuts, les CUI ZORG KINKY, FEE D'HIVER, XfOR MEMORANDUM etc ... j'y ai lu avec les 13 ans de recul, de vie intense, une envie de vivre, une douleur de ne pas être heureux dans le couple, une recherche de l'autre, presque tous ces blogs ont cessé, on ne peut étaler des années son mal être ou ses histoires de fesses, on se calme, se case, la plupart se sont tus car il était temps de changer de vie, se ranger, rentrer dans le rang, vivre son nouveau couple dans l'intime de la vie de tous les jours.
l'un de ces blogs c'est tu pour une raison si triste, la mort de son auteur, alors que justement il avait trouvé l'amour qui lui avait donné l'envie et la force de briser ses liens conjugaux et de mettre fin à ses aventures.
je crois que beaucoup de ces blogueurs couchaient pour trouver l'amour, le trouvant il n'avaient plus à coucher sur l'écran leurs coucheries.
Ce monde n'est pas mort, c'est ma génération de blogueurs qui a tourné la page, je suis un coquillage qui s'accroche sur son rocher pour ne pas que la marée du silence n'éteigne mon envie d'écrire, mon envie de fixer mes souvenirs.
Me voilà comme un Mohican presque le dernier.
20:56 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (9)
29/03/2020
confinement: nu aux légumes
20:21 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (0)
confinement: nu aux légumes
20:20 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (0)
29/01/2020
je cherche un Homme
Diogène cherchait un Homme.
Je cherche une femme que Diogène qualifierait d'Homme.
Demain j'ai rendez vous avec une athénienne,
je viendrais au rendez vous avec une lampe à huile et comme Diogène je lui dirai que je cherche un Homme.
21:33 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (6)
21/01/2020
Axiome géométrique de l'amant polygone
Le triangle est une figure habituelle du couple, on parle de triangle amoureux;
FEMME
MARI AMOUREUX
Il aspire à être isocèle mais tend vers le rectangle.
J'ai testé pour ma part l’Hexaèdre, figure à 6
MARI
AMANT 1 AMOUREUX
AMANT 2 MOI
FEMME
Puis le tout est devenu carré ;
MARI FEMME
MOI AMOUREUX
Mais Rien n'est carré dans la vie, le mari a soupçonné la femme qui a eu peur de perdre le mari, elle l'a dit à l'amoureux, qui s'est retiré.
La femme ne voulait pas perdre l'amoureux, la peur dissipée, l'amoureux est revenu. La femme de culpabiliser d'avoir perdu l'amoureux n'a plus été capable de le tromper avec l'amant.
Elle a quitté l'amant.
Axiome de géométrie à usage d'un amant polygone:
L'amour est plus fort que le sexe, par deux points ne passe qu'une droite, tout amant polygone fini de coté
20:16 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (3)
21/12/2019
les jupes des filles
Même si j'aime regarder sous les jupes des filles c'est à l'Insu de mon plein gré que je suis parti avec la votre, j'espère que cette inadvertance fétichiste nous vous a pas mise à poil ?
Je ne voudrais pas avoir une réputation d'arsene Lupin des jupes celle d'agir sans queue ni tête est déjà bien lourde.
14:32 Publié dans DIVAGATION, ELLE | Lien permanent | Commentaires (0)
07/12/2019
Un seul draps vous manque et le monde est dépeuplé
Dans une note je vous avais expliqué la gestion de mes draps (note je suis dans de beaux draps) , mon absence de machine, la blanchisserie chez qui je confie rougissant les traces de nos orgasmes.
Ainsi donc à chaque séjour parisien, je porte des draps souillés et récupère des draps lavés. Certains blanchissent leurs détournements moi mes débordements.
La Bellevilloise les collecte et les rend vierge de toutes traces et elles sont nombreuses ; bave quand on plaque la bouche pour étouffer les cris, sperme coulant de la capote, sang , mouille, jus de cul, mais surtout le gel … greuuuuhhhh le plus indélébile.
Je troc un sac sale contre un paquet propre, j’y ajoute pour faire bon poids un billet.
Mais la dernière fois cette chaine bien huilée s’est cassée, j’ai troqué un sac chargé contre rien.
Oui rien, plus rien, mon paquet de linge a disparu chez le blanchisseur.
Vol par un fétichiste, destruction pour traces ineffaçables, saisie pour preuve ADN, perte ? Toutes les hypothèses sont ouvertes.
En attendant mon ADN et celui de quelques coquines sont quelque part dans paris !
Qui remarquera dans ces draps le champ de victoire, le lieu de temps de plaisirs, de partage, de perte de temps, d’abandon, de vie intense.
Ces draps sont comme les champs cataloniques, mythiques et oubliés.
Leur gloire git au fond d’une étagère parisienne et nul n’a su malgré l’enquête encours les retrouver.
On m’offre des draps équivalents, linceul de l’enquête comme pour acter leur perte définitive, mais comme le thé est meilleur dans une théière au fond chargé de centaine d’infusions, je sens que ces draps donneront moins de saveur à nos ébats.
Surtout je suis fidèle à mes draps, et foutre dans d’autres me donne un sentiment d’infidélité.
10:22 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (2)
05/10/2019
au vent mauvais
J ai ouvert les portes
J ai tombé les protections
Je me suis mis à nu
maintenant je grelotte
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
11:10 Publié dans DIVAGATION, ELLE | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2019
ce salaud
Mémoire qui s'efface
comme un dessin au soleil
mangé par le temps
ce salaud qui me vole tes couleurs
10:41 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (1)
25/05/2019
Il y a le manque
Il y a le manque et cette pensée obsédante
Il y a le vide et cette pensée lancinante
Douleur de l’oubli
Douleur des envies
Il y a ces mots qui sont partis
Mots magiques, mots euphoriques
Trop vite, trop fort, trop haut
L’acmé, l’apothéose
Trajectoire parabolique
L’attraction ramène tout sur terre
A terre
En terre
Sous terre
Mots enfuis
Maux enfouis
Ennui d'heures vides d'eux
Affres de la perte d'y répondre
Les poser pour ne pas perdre la tête
19:20 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (0)
24/03/2019
Toute infidélité est une monogamie de l'instant
Toute infidélité est une monogamie de l instant, j ai été un grand amateur d instants, regrettant leurs fugacité, espérant n'avoir pas été qu'un instant pour l'autre.
Paradoxe du libertin qui aspire à détacher ses sentiments de son désir et qui désir secrètement des sentiments.
Esprit de contradiction ou tout simplement permanence d'une réalité psychologique intangible: toute relation avec une femme est une nostalgie de l amour maternel ?
L'amour physique comme reminiscence de l amour maternel ?
Le mot est le même les réalités différentes et pourtant cette confusion linguistique n'est pas anodine. Elle dit qu'on est toujours l'enfant qui ignore que sa mère et lui ne font pas qu'un.
Le libertinage comme régression infantile.
Mais lequel? celui compulsif et destructeur de don Juan ou celui jouisseur de casanova ?
Remarquons que Casanova a eu une mère absente et qu'il ne délaissait pas ses amantes après les avoir conquises.
La séduction était sincère et reconnaissante.
Le libertin sensible au désir serait il un enfant qui s'ignore ?
Ou un adulte qui veut rester enfant et qui délaisse les jouets pour des poupées ?
Il cherche à jouir mais au delà, retrouver le regard maternel qui apaise de la peur de l abandon.
Le libertin n est pas libre , ses liens sont juste plus enfoui dans l'intime.
Il fait fi des conventions liés par l'intime de ses souvenirs.
Il en a conscience et ne supporte pas les autres aliénations.
L enfer c'est les autres disait Sartre, les bastilles sont extérieures pensent le libertin.
Libre de celle ci il est prisonnier de lui même.
Le libertinage est un paradoxe et en avoir conscience une connaissance de soi.
14:28 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (0)