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05/01/2020

Diana Slip 1930

En 1930 Léon Vidal créait les éditions Gauloises plus tard appelées les Libraires Nouvelles, mais son activité comportait aussi des dessous fétiche à la vente, le catalogue DIANA SLIP les présentait, les dessous éta,t selon la publicité " Trés suggestifs" et toute commande particulière pouvait être sollicitée au magasin 9 rue Richepanse ( aujourd'hui chevalier de saint georges) dans le 8e. En plus des tenues, des accessoires, des photos ou des livres érotiques étaient vendus comme les plus licencieux qui pouvaient être publiés en anglais. Diana slip offrait un envoi par paquet discret.

Tous les grands photographes parisiens ont été convié à la création du catalogue et ceux-ci en pleine crise de 1929 trouvait un moyen de gagner de l'argent car en cette crise seul le sexe vendait. dont Jean Moral, René Schall et Brassai

La guerre et la pudibonderie qui s'en est suivie a mis fin à cette publication.

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14/01/2017

Paris la nuit

Alors que nous traversons Paris à l'heure du laitier, le calme de la ville et son manteau noir me fait penser aux magnifiques photos de Brassaï PARIS LA NUIT.

Magie surréaliste de la ville de nuit, de ses bas fonds, de ses joies tarifiées, de ses amusements interlopes.

Un Paris qui n'est plus et une nostalgie de l'ancien temps ?

Non ! Paris est eternel et le Paris de ces nuits existe encore, il suffit de rentrer tard le soir, accompagné et fatigué du TAKEN , des CHANDELLES pour le revivre encore.

Remonter les rue et croiser, les lampadaires de l'ile, les quais, la colonne de la bastille, le boulevard Beaumarchais, au bruit des talons , aux morsures du froid, au bonheur des corps qui ont jouis et des yeux qui ont fantasmés.

La poésie insolite et envoûtante de Paris de nuit

Alors pour ces instants nocturnes ou ultra matinaux, pour ces traversées de Paris, les photos de BrassaÏ sont comme comme des madeleines de Proust.

" Le surréalisme de mes images ne fut autre que le réel rendu fantastique par la vision. Je ne cherchais qu'à exprimer la réalité, car rien n'est plus surréel... Mon ambition fut toujours de faire voir un aspect de la vie quotidienne comme si nous la découvrions pour la première fois. "

Brassaï 


29/02/2016

Roselyne

Roselyne est une jolie femme, fin de vingtaine, au fessier à la Rubens , d'un port altier qui lui donne un air hautin et aristocratique.

Helmutt Newton est le photographe de l'érotisme glamour, mâtiné de fétichisme, ses femmes sont toutes en jambes, seins arrogants, regards durs, talons hauts ou accessoires pour le fétichisme, il est adulé des grands magazines et shoot les beautés anonymes ou célèbres de la planète.

Helmutt obtient l'accord de Roselyne et ils vont shooter au château d'Arcangues chez Guy D'Arcangues, 8e marquis d'Iranda, illustre famille Basque.

Le Marquis est un homme de culture, poète, portant beau, golfeur émérite, journaliste à Paris-Match, Vogue, Adam, Jours de France dans les années 1960.

Les deux hommes se connaissent donc, ils partagent le gout des belles femmes, le château reconstruit en 1900 sera l'écrin des photos, décor fastueux de bois, d'escalier somptueux de livres rares,de canapés profonds.

Le corps de Roselyne habillé d'une robe noire très ouverte sera le personnage de la pièce muette à créer.

Le tout confère une puissance érotique extrême, luxe, tradition, corps qui se dénude comme une invite à l'extase pulsionnelle.

La séance est une absolue réussite et les images s'arrachent dans de nombreux ouvrages, des retirages se vendent aux enchères 25 000 euros chez Christies.

40 ans ont passé Helmutt Newton né en 1920 est mort, la beauté de Roselyne aussi, qu'est elle devenue ? je ne sais, mais elle ne supporte plus de voir sa plastique passée s'exposer sur tous les table books de la planète.

Elle entame un procès à la fondation Newton et à plusieurs éditeurs pour atteinte à son droit à l'image, car son cul lui appartient et elle entend en partager le fruit et réclamer à tout ceux qui ont fait tant d'argent à son insu une part de cette fortune.

Le procès à lieu à Paris, Roselyne est française.

Sous les plafonds surchargés d'or et dans les murs qui ont vu les grands procès de Zola avec j'accuse à Pétain à la libération, les juges se penchent sur les photos de Roselyne, emportent ils le soir chez eux les images d'Helmutt pour mieux juger, qu'en ont pensé leurs femmes, je ne sais ?

Mais il viennent de juger en la faveur de la fondation pour rejetter toutes les demandes de Roselyne, on ne la reconnait pas assez sur plusieurs de ces clichés  selon eux et pour ceux où on la reconnait, elle avait donné son autorisation.

Le corps de Roselyne figé dans le temps appartient juridiquement et commercialement pour cette séance à Helmutt Newton qui peut en disposer au profit d'éditeurs pour notre plus grand bonheur, leurs plus grand bénéfice,et la plus grande frustration de Roselyne.

Roselyne n'aura rien juste la gloire de son corps qui au delà des années continue d'exciter les imaginations par l'érotisme qui se dégage des photos de l'immense Helmutt Newton. 

 

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22/02/2015

Mïrka LUGOSI

 

 

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Mïrka LUGOSI, est née dans une famille rurale loin de la libération des moeurs des années 60, à quelques lieues du chateau de Dracula, au coeur des Carpates, ce qui a contribué à l'étrangeté de son univers. Activiste underground des années 1980, elle fut une figure de la scène Fétiche et membre du groupe experimental Noise, Publie le magazine Maniac ( tiens une publication pas loin de mon antre ) et est la compagne et le modèle de Gilles Berquet.

 

Artiste autodidacte, d'abord modèle, elle va développer une oeuvre multiple, photos, vidéos, peintures, mais aussi dessins.

Successeur de l'esprit d'Hans Bellmer, ou de Pierre Molinier, ses dessins méticuleux sont des miracles de fétichisme, tout en tension érotique et onirique.

Le surréalisme n'est pas mort, il vit encore dans les doigts minutieux et précis de Mïrka LUGOSI, qui ne produit sur sa table de cuisine que dix dessins par an.

Alors courrez vite à Sète où le FRAC montre son travail jusqu'au 3 mai 2015. Ses dessins splendides mais aussi ses photos, sa vidéo, ses peintures et ses compositions.

Vous pouvez aussi entrer dans son univers en lisant ses petits bijoux de livres.

son site

celui de son excellentissime galerie Air de Paris

 

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16/06/2013

Avant / Après

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28/04/2013

Hans Bellmer





Né dans les territoires allemands de kattowitz qui seront rattachés à la Pologne après la guerre, Hans Bellmer vit dans une famille puritaine.

Son père, ingénieur électricien, adhère au parti national socialiste en 1933, lui même fait des études d’ingénieur qu’il abandonne en 1920 pour se consacrer à la peinture.

Dada, la crise de 1929, la montée du fachisme tout cela baigne le jeune Hans Bellmer , alors qu’il assiste à une représentation des contes d’Hoffmann, il est saisi de l’image de la poupée Olympia dont tombe amoureux Hoffmann.

Il fabriquera avec l’aide de son frère une poupée qu’il prendra en photo.

Cela sera ‘Die Puppe', ('La Poupée', 1934), puis Bellmer prend avec l'aide de son frère en photo ce mannequin à quatre jambes, le met en scène dans la forêt. A partir de 1935, les photos de Bellmer paraissent dans la revue surréaliste parisienne Minotaure , il sera adulé par les surréalistes Français et Eluard écrira des poèmes illustrant ces photos dans un ouvrage intitulé «  les jeux de la poupée »

Un motif obsédant

 

Si Bellmer parle des "possibilités de décomposer et ensuite de recomposer contre nature à tout hasard, le corps et les membres", la poupée reste un motif difficile à expliquer. Que symbolise-t-elle exactement ? Née à la fois de l'intérêt de l'artiste allemand pour la psychanalyse, les tréfonds et les vertiges de la conscience, la poupée est un mélange complexe d'influences qui vont parfois jusqu'à se contredire. Objet érotique et sensuel, la poupée est aussi un objet morbide, violent, qui agresse la déliquescence d'un régime et d'un pays. Elle est cette attraction étrange, cette fascination obscure pour des sentiments contradictoires. On peut y voir tour à tour de la sensualité, de l'érotisme, et puis la poupée devient femme morte.

 

Ce double féminisé de l'artiste porte alors en lui tout le poids d'une charge contre l'Allemagne nazie. C'est une résistance, un pied-de-nez violent au régime.

 

Si les photos et plus tard les dessins sont hautement érotiques, il sera un proche de bataille et illustrera ‘L’œil’ , rien dans sa biographie ne laisse à penser que sa vie sexuelle soit particulièrement déviante d’une normalité que son œuvre ferait douter.

 

L’érotisme sert ici d’espace de liberté, de cris libertaire, de recherche de l’inconscient.

 

Aucun dessin ne sera plus érotiquement fort que ceux de Bellmer, dont l’œuvre graphique moins connue du grand public que ses photos de la poupée, annonce un dessinateur aussi puissant que Rembrandt ou Picasso son contemporain.


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20/02/2013

Tour de galeries

Visite des galeries du Marais ce week-end et vous allez voir que le sexe n’est toujours pas loin.

La galerie JOUSSE tout d’abord,

Bon que dire un artiste fait des maquettes des maisons des grands hommes (on voit le garage de Steve Jobs) et les fait réaliser en 3D par une imprimante ,  il les pose sur un socle et l’on obtient un petit village de maisons des grands hommes, à l’heure où le tombeau des grands hommes ( la patrie est reconnaissante ) est en réfection , notre artiste fait un panthéon des maisons des grands hommes.

 

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Je suis dubitatif et je passe.

Direction la galerie TORI, une belle œuvre de conceptuels historiques Général Idea, composée de ballon qui flottent au mur , d’un système qui éclaire du sol au mur puisque les lumières du plafond sont occultées par les ballons

En face une toile monochrome , mais avec un zeste d’humour puisque qu’il y est peint comme une intervention facétieuse, un sourire.

 

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L’assistante de galeriste discute avec des amis, je pose deux fois la question de qui est l’œuvre elle ne daigne pas répondre, mon amie accompagnatrice perd patience et quitte la galerie, dommage pour elle c’est la conseillère achat d’une prestigieuse fondation,  certaines oublient qu’une galerie d’art est une boutique et néglige trop les inconnus …

Nous allons chez Perrotin le galeriste mode de Paris. là superbement mis en valeur des tableaux à la chromatique évoluante de Peter Vermeech, artiste belge d’une quarantaine d’année, c’est beau et depuis que c’est chez Perrotin hors de prix.

Une certaine fierté s’empare de moi, j’ai failli acheter une toile avant qu’il ne devienne mode … je sais j’ai l’égo qui se dilate, rires

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Nous visitons les autres parties de la galerie, les boules de verres en sculpture d’Othoniel , décoratif mais nul , les céramiques de       ,  moche et morbide. Souvent d’ailleurs les artistes modes croient que leur art doit être moche et morbide mais n’est pas un grand artiste du moche et morbide qui peut … là il peut rien c’est du vrai moche morbide sans talent.

Place à la galerie Anne Barraut,

Une belle expo de dessins, TOPOR , KILLOFER pour ceux qui m’ont intéressés

Très beaux dessins de killofer qui me rappelle mon activité du matin, ben oui quoi pour baiser en profitant de la vue sur les toits de Paris.

 

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Celui de Topor, le soir , en plus faire le cochon avec une feuj le Bethdin va hurler.

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Direction la superbe Galerie de Thadeus ROPAC. Peut être celle où les aménagements sont les plus raffinés .L’escalier en métal est une tuerie de beauté et de perfection, amateurs de beaux escaliers courrez y.

Là une confrontation Picabia à mon sens artiste de second rang dans la période retenue avec SALLE.

BOAF dirons nous même si  le sexe y est encore présent, pour preuve :

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( Salle)

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(picabia)

Après ces tableaux vite un peu de conceptuel, avec la superbe expo chez Yvon LAMBERT de Robert BARRY des mots projetés sur des images et des films , c’est pur , sec sans erreur du très bel art qui tient le temps.

Conversation délicieuse avec le sous directeur nouvellement installé en France avec qui j’avais discuté cet été à Berlin , le monde de l’art est tout petit et le Mercato s’y pratique aussi.

Surtout me voilà à nouveau Grata dans cette galerie où ma dernière visite avec une coquine a entrainé l’effondrement de l’œuvre d’art et la fermeture de la galerie …

Nous visitons la Galerie XIPAS où Valérie Jouve photographie des vues des territoires palestiniens avec le mur et les colonies juives.

Bon aucun intérêt photographique, le propos est éculé, il a été traité des dizaines de fois, nous sommes dans le lieu commun et la bien pensance la plus rebattue, bon sang faire de l’art c’est pas copier et enfiler des lieux communs !

Il faut bousculer et changer le regard du visiteur, là on baille et on ferme de l’œil.

Nous allons chez Chantal CROUSEL ou une expo d’un jeune Français nous est expliqué brillamment par l’assistant.

Il est fort mais sa force ne parvient pas à rendre le travail de cet artiste intéressant, décidément il faut quand même que les œuvres aient aussi de la force autonome.

Une porte entrebâillée, j’y entre et là enfin du plaisir une statue de ce superbe artiste DANH VO.

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Lui, le boat people a décidé de faire une folle œuvre d’art. Il fait reproduire à l’échelle 1 la peau de cuivre de la statue de la liberté, et des bouts de cette statue démembrée sont vendus.

Là c’était des bout de la chevelure, c’est beau poétique, politique pas comme Valerie Jouve , plus subtilement , j’adore … mais hors mon budget , frustration quand tu nous tiens.

Le temps passe VITE  et je file chez marian Goodman. Là une très belle artiste de 40 ans expose, Julie Mérethu

C’est beau je ne peux pas décrire,  mais j’adore, je connais le travail de cet artiste depuis presque 10 ans je l’avais découvert sur un livre, elle est devenue star, collectionnée par les stars des collectionneurs, PINAULT , ARNAULT , COHEN à new York, etc … une artiste pour collectionneurs lourds lourds mais pas bling bling , vous me comprenez ?

 

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Dans l’assistance le public et les collectionneurs ou conservateurs de musée succeptibles d’acheter.

Pour les distinguer  et reconnaître les seconds, c’est simple, suivez les jeunes assistantes galeristes, elles  n’ont d’yeux que pour eux, impossible de pénétrer dans certaines salles où les tableaux les plus confidentiels sont montrés.

On me touche le bras, une femme me dit « vous me reconnaissez, j’ai coupé mes cheveux on s’est vu à S … « 

« oui bien sur , vous êtes la galeriste de … »

Il se trouve que mon interlocutrice est la galeriste allemande de l’artiste, son amie aussi.

C’est elle qui l’a découverte à la sortie de son école d’art, j’ai droit à une visite en règle commentée, accès à toutes les œuvres, on me dit les prix ( le prix d’un 40 m2 à paris) et on me présente même l’artiste !

 

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( ne vous fiez pas à la photo ce n'est pas son physique qui me fait l'aimer , elle est lesbienne)

Mais je dois filer un autre vernissage à faire avant qu’il soit 21 heure, heure où ma feuj doit me rejoindre pour un verre avec un couple d’amis et plus si affinités ( bon je dévoile un peu la suite de mon week-end , il y a eu affinités)

 

 

 

 

04/09/2012

Oskar Kokoschka et la poupée Alma

Note provenant de ce site http://www.disons.fr/?p=16288


Vers  1912,  le jeune peintre  Oskar Kokoschka qui commençait à connaitre la gloire, tomba amoureux fou d’Alma Mahler, de sept ans son aînée, qui venait de perdre son mari, le compositeur Gustave Mahler.

Autoportrait d'Oskar avec sa poupée de crin

Depuis son apparition dans les salons de Vienne, toute jeune, Alma avait été très remarquée, admirée et désirée. Elle aura de nombreux amants et quelques maris dont Gustav Mahler et Walter Gropius, qu’elle épousera après sa rupture avec Kokoschka.

L’idylle d’Oskar et Alma fut mouvementée et ne dura que deux ou trois ans, ponctuée de séparations houleuses et de retrouvailles passionnées. Fascinée par sa belle, Oskar en peignit de nombreux portraits et en dessina de nombreuses esquisses. En guise de petits cadeaux pour toutes sortes d’occasions, il lui offrait des éventails sur lesquels il avait peint des étapes de leur vie amoureuse et ses propres fantasmes. Alma fut véritablement pour Oskar une égérie qui lui inspira de nombreux chef d’œuvre.

Extraits de : « La vie d’Alma Mahler-Werfel ou la fascination réciproque du mythe et de l’œuvre d’art »( Cahiers d’études germaniques 50- 2006 )

 


Les années 1912 à 1915 comptent, dit-on, parmi les plus fécondes du peintre. Alma est sa muse, sa divinité, son Eurydice – bien vivante toutefois -, sa source essentielle d’inspiration. Tous les portraits de femmes de cette époque ont les traits d’Alma Mahler. L’un des tableaux les plus célèbres de Kokoschka, daté de cette époque, s’intitule La fiancée du vent, et devait, à l’origine, s’appeler Tristan et Iseult ; l’ironie veut que le peintre échange ce tableau, pendant la première guerre mondiale, contre un mauvais cheval. Mais Kokoschka a continué à peindre, même après sa relation passionnelle à Alma Mahler, et sa source d’inspiration ne s’est donc pas trouvée tarie après leur rupture.

[...].De tous ses maris et amants, c’est sans doute Oskar Kokoschka qui a le plus stylisé sa relation à Alma Mahler, en voulant y voir l’expression pure de l’amour passion, en y retrouvant des traits propres au mythe de Tristan et Iseult, ou encore d’Orphée et Eurydice. ..Dans l’histoire qui unit Oskar Kokoschka à Alma Mahler de 1912 à 1915, tous les éléments de l’amour passion tels que nous les connaissons par notre littérature et notre vision de l’amour occidentales sont présents. La souffrance d’amour, la fatalité, le bouleversement de l’ordre social et intérieur, que Kokoschka désigne, à plusieurs reprises, par le terme de« chaos », le lien entre l’amour et la guerre, sont autant de figures du discours amoureux que l’on retrouve sous sa plume. Kokoschka voit en Alma Mahler sa muse protectrice, la femme sans laquelle il est impossible à l’artiste de vivre ni de créer : « Ich muss Dich bald zur Frauhaben, sonst geht meine große Begabung elend zugrunde […] Du bist die Frau und ich derKünstler, und wie wir gegenseitig suchen und verlangen und notwendig haben „.[...] Entre Alma Mahler et Oskar Kokoschka commence une relation passionnelle, où mort ét amour sont étroitement et artificiellement liés[ …..] Alma pose ses exigences à Kokoschka et réclame un chef-d’œuvre en échange du mariage.Alma n’est donc pas qu’une femme séductrice et succombant aux charmes de l’amour, c’est aussi une « femme d’affaires » qui sait reconnaître le talent des artistes qu’elle croise et va chercher à le promouvoir. [...]

1914 est l’année où Kokoschka, pour fuir une relation qui lui paraît de plus en plus sans issue, s’engage comme volontaire dans la première guerre mondiale. Le peintre sort usé d’une union dont la tournure pathologique lui inflige des blessures durables et, pour finir, le front lui paraît plus doux que la vie aux côtés d’Alma…

Photo de la poupée , réplique exacte d'Alma grandeur nature

Quand Alma se lassa de cette relation tumultueuse pour épouser le brillant architecte Walter Gropius avec lequel elle avait entamé une relation à l’époque de son mariage avec Gustav Mahler, Oskar sombra dans le plus grand des chagrins puis se ressaisit pour commander à Hermine Moss, une marionnettiste réputée pour son habileté, une poupée à l’effigie d’Alma, grandeur nature. La réalisation de la poupée prit environ 6 mois au cours desquels, Kokoschka écrivit régulièrement à Hermine pour lui donner des détails et lui envoyer des esquisses. Il voulait que la poupée soit l’exacte réplique de l’amour de sa vie. Cette histoire est bien connue grâce aux nombreux courriers que le peintre adressa à la couturière, des dessins et des notes extrêmement détaillées sur les mensurations et l’aspect de la poupée.

Il semble d’ailleurs qu’Hermine Moss se soit complètement investie dans cette tâche, peut-être éprise de celui qu’elle appelait « Maître » (Meister) et confectionna par la suite une réplique du peintre et de Reisl, la servante qui s’occupait de la poupée, l’entretenait, l’habillait et la servait avec l’uniforme de soubrette que Kokoshka lui avait offert à cet usage.

A partir du moment où le peintre fut en possession de la poupée, il ne s’en sépara plus. Il dormait avec elle, prenait ses repas avec elle-même lorsqu’il allait au restaurant, se promenait avec elle, recevait ses amis en sa présence. Il vivait une relation de couple très uni avec la réplique d’Alma. Tout le monde acceptait cette étrange compagnie, y comprit le poète Georg Trakl avec lequel il était lié. Reisl jouait le jeu avec dévouement.

La marionnette continua d’inspirer l’œuvre de Kokoshka comme Alma  de chair et d’os  l’avait fait.

Après quelques mois d’intimité avec sa poupée, Kokoschka organisa une grande fête avec de nombreux invités qui admirèrent la femme objet se la passant de main en main jusqu’à ce que quelqu’un, devançant sans doute le désir explicite ou implicite d’Oskar, lui trancha la tête. Tout le monde étant assez ivre, le corps décapité atterrit dans la fontaine du jardin.

Le lendemain matin, alors que tout le monde dormait encore, le facteur qui déposait le courrier dans la boite aux lettres aperçu une femme décapitée baignant dans le bassin d’eau. Affolé, il alerta immédiatement la police qui se rendit sur place pour constater que la femme était faite de laine et de crin. Les restes atterrirent dans une poubelle.

Oskar avait pu livrer la poupée à l’ivresse de ses amis car il avait fait son deuil de la relation avec sa chère Alma. Peut-être aussi avait-il trouvé une autre source d’inspiration et souhaitait-il passer à un autre thème de création.

La vie toute conjugale que Kokoschka mena avec Alma a fait l’objet de toute une littérature psychanalytique ou psychiatrique. A mon sens, le peintre était peut-être fou sur d’autres plans mais le fait pour un artiste de garder un souvenir transposé de sa bien-aimée n’est pas différent de ces gens qui font empailler leur animal de compagnie, de ceux qui vivent au milieu des portraits de leurs chers disparus ou de ceux qui parlent aux cendres de leur moitié conservées dans une urne qui trône sur leur cheminée ou leur table de nuit.

03/09/2012

Morton Bartlett: fétichiste habile

 

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Si les photos de la poupée d’Hans Bellmer, vantées par Breton et les surréalistes sont célèbres, le fétischisme de ces jouets, entre enfance et érotisme a inspiré d’autres personnes qui par le hasard du temps ont été découvertes après leurs morts.

A Berlin cet été à la Hamburger Bahnhoff c’est le travail ou plutôt l’obsession de Morton Barltett qui est exposée consacrant cet homme comme artiste atypique, jugez en :

Né en 1909 aux Etats Unis, orphelin à 8 ans, il sera adopté par une famille aisée de Boston, qui lui permettra d’entamer des études de finance, et passer deux années à Harvard, mais la grande dépression de 1929 met fin à sa volonté de travailler dans la finance, il fera divers boulots, éditeur de craft magazines, de cartes postales, tenant une station service, après l’armée il deviendra graphiste et photographe.

En 1936, agé de 27 ans ( hans Bellmer commencera son travail agé de 32 ans en 1934), il commence ce qui allait devenir un hobby exclusif pendant 27 ans, fabriquer des poupées de jeunes filles âgées de 6 à 15 ans.

Il étudira pour cela l’anatomie et modèlera ses poupées d’abord en argile, puis en plastique, son engagement est si fort que chaque poupée met plus d’un an pour être créée, on en a compté 15 de réalisées.

Ces poupées sont vêtues par des vêtements qu’il dessine et fabrique, puis elles sont photographiées, sa recherche de réalisme et de perfection est constante, les mises en scène aussi 200 photos noires et blancs seront tirées, et même des photos couleurs.

Sans que l’on sache pourquoi en 1963 il enveloppera celles-ci dans du papier journal et les enfermera dans des caisses en bois et cessera ce travail, il déménage en même temps, comme si ce changement de lieu marquait un tournant de page, il vivra encore jusqu’en 1992.

Un an plus tard, c’est une antiquaire Marion Harris qui lors d’une foire sur les quais de New York verra une de ces poupée et achètera tout le lot , faisant des recherches sur Bartlett et le faisant découvrir dans le milieu de l’art en écrivant une biographie de lui.

Depuis son travail a inspiré les controversés et sulfureux frères Chapman, il est montré dans les galeries ou les musées.

Des proches, les Gibran,  à coté duquel il a vécu, disent de lui qu’il n’était pas pédophile, ils n’ont jamais vu de jeunes filles ou de jeunes modéles chez lui, il n’était pas non plus antisocial, son hobby n’était pas secret, et il fréquentait des femmes.

Nous sommes proche des rapports de Gepetto avec sa marionnette Pinocchio, des photos de Lewis Caroll des jeunes femmes, peut être la volonté de créer une famille avec, bien sur, un sentiment ambigu à propos de la création.

Un excellent article est écrit sur lui par un journal the Boston GLOBE

The man who played with dolls

Ou par le magazine ARTNET

Substitute for Love

Une galerie de photos sur flicker

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05/02/2012

Shame







Au sortir d'une haletante levrette, blottis l'un contre l'autre, elle m'avait parlé de ce film que je ne connaissais point.

J'avais vu des vidéos d'artiste de Steve Mac Queen mais ignorais sa sortie.

Elle m'avait dit qu'elle n'avait pas aimé le personnage et que son libertinage était différent.

Je viens de voir ce film dans une salle d'art et d'essai au milieu du désert culturel où je me trouve.

Et là, je me tais, trop de scènes comme des réminiscences de mémoire pour ne pas me poser de questions.

Mon manque d'elle comme réponse à l'une de celles ci.

 

l'excellente critique du Monde

 

01/02/2012

Photographe hors normes

 

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photo de l'expo
 

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photo de l'expo
 
 
L'exposition d'Ami Barak à la galerie Michel Rein rue de Turenne à paris m'a fait découvrir un artiste hors norme comme je les aime, il s'agit de leigh Ledare ancien assistant de Larry clark qui vit à New york.
 
pour mieux appréhender son travail plutôt que de faire une mauvaise synthése de ce que j'ai entendu ou lu je vous reproduit l'article de Nathalie Belayche pour Photographie.com 




La première exposition en France de l’artiste américain Leigh Ledare,  présentée parmi  « ça me touche, les invités de Nan Goldin » au Parc des Ateliers , est troublante, émouvante, violente, choquante et belle à la fois. Un avertissement de rigueur placé à l’entrée prévient le public que «  des photographies de cette salle peuvent choquer la morale de certains visiteurs ». Pour son contenu sexuellement explicite et les questions dérangeantes qu’elle soulève, en s’attaquant au sacro-saint tabou de la représentation sexualisée de la mère, cette exposition ne laissera personne indifférent et a allègrement pimenté la controverse  lors de la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles 2009. 
     
 
 
Leigh Ledare 
 

Leigh Ledare, né en 1976, livre un témoignage d’une honnêté troublante sur l’exploration psychologique et photographique de sa relation unique et néanmoins subversive avec sa mère.  Elle se dévoile devant l’objectif d’une manière qui transgresse férocement la barrière attendue entre une mère et son fils, faisant voler en éclats les derniers remparts d’une  structure  familiale traditionnelle pour en faire émerger une relation atypique et hors norme.

Leigh Ledare  a vingt-deux ans lorsqu’il retourne voir sa mère qu’il n’avait  pas revu  depuis 18 mois. Elle lui ouvre la porte et se tient nue dans l’embrasure. En pénétrant  dans la maison il découvre son jeune amant allongé sur le lit.« J’interprétai cela comme une manière pour ma mère de m’annoncer où elle en était dans sa vie et pour me signifier: "accepte-moi telle que je suis ou adieu bye-bye". "J’ai alors commencé à prendre des photographies en réaction au fait d’avoir assisté à cette situation ». 
     
 
 
© Leigh Ledare  
 

Une collaboration rare et intime se poursuit  pendant presque dix ans entre le fils, Leigh Ledare, initié à la photographie par le photographe et réalisateur Larry Clark dont il a été l’assistant, et Tina Peterson, sa mère et ici modèle,  ancienne danseuse de ballet devenue danseuse exotique dans une boite de strip-tease, femme rebelle et inspiratrice de ce projet. « Je ne me sens pas  comme une victime manipulée  par ma mère , ce n’est pas une façon de concevoir notre relation de façon  productive »  précise-t-il.  « A travers sa sexualité, ma mère lance un défi, une façon de dire je ne suis pas dans la norme…d’une certaine manière, elle m’a poussé à faire ce travail  ». 
     
 
 
 

Directement inspirée de ce projet autobiographique, l’installation présentée aux Parc des Ateliers  a tout d’abord donné naissance à un livre, Pretend You’re Actually Alive , publié l’an dernier par Andrew Roth à New York. Il s’agit d’un assemblage  composé de photographies, de pages de journal dactylographiées, de notes et lettres manuscrites, de photos d’archives, d’une vidéo.  On y voit beaucoup Tina Peterson , dans le rôle d’une jeune danseuse de ballet professionnelle, en actrice porno, en femme glamour d’un certain âge, provocante , portant une tiare,  prise en flagrant délit avec un de ses jeunes amants, Tina nue au milieu de sa collection de chaussures vintage, mais aussi Tina victime d’un accident de voiture , le corps fragilisé et le visage sans fards.  On y lit ses désirs d’être « un écrivain comme Marguerite Duras ou Anaïs Nin , une actrice comme Jeanne Moreau  pas Valerie Vixen, une danseuse de tango avec un partenaire qui ne meurt pas »…On y découvre un collage fait de ses petites annonces publiées dans la presse  locale  où elle se présente comme une danseuse exotique, une danseuse élégante  ou simplement une rousse pétillante à la recherche  d’ un homme « sachant prendre soin des roses » . 
     
 
 
Exposition de Leigh Ledare. Les Ateliers SNCF, Arles 2009 
 
Leigh Ledare sur son lieu d’exposition, Arles 2009 

On y voit aussi une photographie signée Larry Clark, où Leigh Ledare âgé d’une vingtaine d’années tient  un revolver, une autre de sa grand-mère agonisante, également une planche contact contenant les 36 poses d’une pellicule, et en guise de conclusion (et seule concession à toute interprétation hâtive), une série de photomatons où Leigh Ledare et sa mère semblent s’amuser comme deux adolescents qui s’embrassent  fougueusement à la fin.

A la fois par  le style autobiographique et la substance , le travail de Leigh Ledare évoque inévitablement des comparaisons avec celui de Larry Clark, tant la filiation semble évidente avec l’auteur de  Teenage Lust et de Kids. On pense bien sur aussi  à  Nan Goldin qui l’a choisi comme les treize  autres photographes qu’elle présente « parce qu’ils sont prêts à explorer l’inconnu, à prendre des risques et à l’assumer » .

Leigh Ledare va loin, cependant il faut aller au-delà du sensationel  et vite dépasser l’interpretation oedipienne pour réaliser à quel point la photographie est ici pour Ledare un formidable alibi , un instrument salvateur qui lui sert à mettre de la distance  et à démêler la complexité d’une relation mère-fils…même si personne n’en sort vraiment indemne.

Nathalie Belayche pour Photographie.com 
 

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photo de l'expo

24/01/2012

Pierre-Henri ROCHE

Un amateur d’art, un peu dandy, libertin, poly amoureux , fréquentant les galeries et les artistes, écrivain la nuit mais n’ayant publié qu’à 74 ans son premier roman, peu lu et pourtant si connu par son roman autobiographique Jules et Jim, porté à l’écran par Truffaut, il fallait bien un jour que ce blog parle de Pierre-Henri ROCHE.

J’avais eu à plusieurs reprises à croiser son nom  au détour de quelques biographies d’entre deux guerres, je n’avais rien lu de lui et les vacances de noël m’ont donné l’occasion d’une belle découverte littéraire.

Jules et Jim c’est l’histoire d’un couple d’amitié entre deux hommes Jim le français, Roché, Jules l’allemand Hessel , amitié intellectuelle et échange de femmes , relations triangulaires , nos libertinages n’ont rien inventé.

Au delà d’un récit aux phrases brèves et au style concis, plus fort que Cocteau dira truffaut à son propos,  faisant de cet homme de 74 ans un écrivain si jeune dans sa plume que Truffaut convaincra sa veuve de faire dactylographier les 8000 pages de son journal intime, il y a l’homme dont la biographie est à elle seule un roman.

La dactylo au bout de quelques années de vie intime dans la mémoire de cet homme rennoncera à son travail, écoeurée  finalement par son attitude ambigue avec les femmes , à la fois amoureux et manipulateur.

Né en 1879, bourgeois rentier, il sera initié par deux sœurs anglaises qui lui donneront le goût des échanges, fréquentant le monde de la bohème et cosmopolite il parle couramment anglais et allemand il séduit beaucoup.

Parfois plus Don Juan que Casanova il n’hésite pas à user de petites annonces matrimoniales, à faire des comptes rendus épistolaires de ses liaisons, à échanger avec ses amis, manipulateur mental agissant comme un voyeur sans jamais s’engager totalement.

En 1902 il fera une « polygamie expérimentale », c'est-à-dire de conduire une analyse psychologique in vivo, de scénarios érotiques sur le désir et les sentiments masculins et féminins. Sous le masque du donjuanisme et le prétexte de l'utilité sociale de son documentaire. Pour servir de « laboratoire » aux candidates sélectionnées par petites annonces, il loue début octobre avec une à neuf cents mètres du domicile maternel et Consigne rigoureusement pendant une année, les comptes rendus qui composeront une « métaphysique sexuelle »intitulée Moments

Découvreur de nombreux talents, Picasso, braque, Juan Gris, Brancusi, Picabia Duchamps, Man ray, Dubuffet, fréquentant Satie ou des écrivains comme Cocteau il découvrira et jouira de la jeune Marie Laurencin avant qu’elle le quitte pour Apolinaire excusait du peu.

Il rencontrera après la 1er guerre un jeune fils de banquier Allemand , Franz Hessel et ensemble ils joueront à la permutation de leurs maitresses, avant que Franz n’épouse l’une d’elle Helen Grund qu’elle quittera pour Pierre-Henri Roche qui lassé la quittera dans des circonstances sordides, Helene Hessel est la mère de notre indignez vous national.

Pour vivre il fera l’intermédiaire entre de riches amateurs d’art souvent américains et les artistes, premier agent d’art il fréquentera et conseillera, le Marchand Rosenberg ( grand père d’Anne Sinclair ), mais aussi les Stein ( c'est lui  qui leur présentera un jeune artiste espagnol du nom de Picasso), ou le maharajah d'Indore, dont le palais moderniste meublé de la plus belle production art déco est dans toutes les revues d’art.

Il sera aussi mécène avec Man Ray ou Duchamp et financera la seule galerie d’art contemporaine durant la 2e Guerre Mondiale DROUIN avec pour associé un jeune homme d’avenir dans l’art Leo Castelli qui inventera l’art américain ( Jakson Pollock et tous les grands )

Par hasard le jeune Truffaut tombe sur le livre Jules et Jim vendu en solde chez stock , il le lit , est subjugué le contact et découvre l'incroyable homme, son livre n'avait pas eu de succés.

L’homme qui aimait les femmes est inspiré de sa vie, de lettres et d’art qui ne me laisse pas indifférent et que je voulais mieux vous faire connaître, il y a peu de photos de lui en voici quelques unes.

Pour finir une citation de Truffaut parlant du héros de L'Homme qui aimait les femmes.

 « De toutes ces femmes qui ont traversé sa vie, il restera quelque chose d'inestimable, un objet rectangulaire de trois cents pages. On appelle cela un livre... »

Il meurt en 1959 avant de voir son œuvre portée à l’écran, Helen Hessel dira que le film retrace bien l’esprit de cette époque.

 

 

Ouvrages que l’on peut trouver

 

Voir l'article des inrock sur la relation truffaut-roché

Jules et Jim, Gallimard, Paris, 1953   à lire absolument

Les Deux Anglaises et le continent, Gallimard, Paris, 1956

Victor, vol. IV in coll. Marcel Duchamp, plan pour écrire une vie de Marcel Duchamp, Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou - Musée National d'Art Moderne, Paris, 1er semestre 1977 (roman inachevé)

Carnets 1, 1920-1921, Les années « Jules et Jim », André Dimanche, Marseille, 1990, 491 p.

Écrits sur l'art, André Dimanche, Marseille, 1998

 

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par Marcel Duchamp

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28/08/2011

Charles Jeandel Bondageur démasqué

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Membre éminent de la Société archéologique de Charente, Charles Jeandel (1859-1942) était un petit notable de province. Peintre amateur, il commit un Renversement de l'idole de Sérapis admis, en 1889, au Salon des artistes français. Cette grande toile académique, qui orne aujourd'hui un escalier de la mairie d'Angoulême, n'ayant pas retenu l'attention de la critique, l'auteur renonça aux cimaises parisiennes pour rentrer se marier au bercail et y vivre de ses rentes. Le couple résidait à la campagne, sans se commettre avec ses voisins. Le dimanche, ils se rendaient en calèche à la messe, que Jeandel suivait au premier rang, avec sa vieille mère, tandis que son épouse tenait l'harmonium. Le reste du temps, l'artiste érudit arpentait les environs pour y répertorier les chapelles romanes et s'occupait à gérer le conseil de fabrique de la paroisse (1).

Ses toiles ont disparu. Son album photographique, lui, est entré au musée d'Orsay. Il abrite des images d'un bleu profond et saisissant : des cyanotypes. Ce procédé, dénué de négatif et donc aisé à développer et à tirer soi-même, était très apprécié des particuliers du tournant du siècle. Jeandel s'en est servi pour fixer son environnement familial : les portraits de ses proches, les murs de sa résidence, les paysages et les églises alentour. Rien que d'ordinaire. Mais, avant ce corpus convenable, le carnet s'ouvre sur une centaine de clichés autrement plus inattendus de la part d'un honorable bourgeois de province : des femmes nues, ligotées, entravées, suspendues, écartelées. Amarrées à un cadre de bois massivement charpenté et distendues dans des exhibitions de suppliciées. Encordées, toujours. Les fesses et les cuisses éventuellement striées de coups.

Cagoule. En général, il n'y a qu'une femme par image. Parfois deux, liées l'une à l'autre. Exceptionnellement apparaît aussi un homme, en bourreau, la tête masquée d'une cagoule. Les yeux parfois bandés, ou la bouche bâillonnée, les femmes, elles, figurent le plus souvent à visage découvert, mais elles n'ont pas de regard. Pas de physionomie. Juste des corps. Plutôt lourds, aux antipodes de l'iconographie sadomaso actuelle. Des anatomies appartenant au temps du corset, aux chairs un peu relâchées, que le bleu du cyanotype fige dans une pesanteur immatérielle, irradiant sereinement l'humiliation et la douleur.

Aucune date, aucune légende, aucun moyen d'identification. A tel point que, longtemps, l'indication «Jeandel» portée sur l'album a passé pour une inscription apocryphe, sans rapport certain avec l'auteur des photos. C'est à Hélène Pinet (chargée des collections photographiques au musée Rodin) qu'est revenu le mérite, il y a dix ans, de remonter la piste jusqu'au rentier d'Angoulême, à partir de l'identification du Renversements de l'idole de Sérapis, sa toile égyptianisante, dont le grand format occupait tout un pan de son atelier et dont on entr'aperçoit des fragments à l'arrière-plan des cyanotypes.

Combien de femmes ­ amies, modèles, prostituées ­ ont posé à l'ombre de l'idole de Sérapis ? Trois ? Quatre ? Difficile à discerner. La frange frisée, le bracelet qui orne le bras de l'une d'entre elles désignent pourtant la femme de Jeandel, dont le portrait en pied habite la partie «respectable» de l'album. Une petite femme au regard fixe, laçant ses bras nus sur le devant d'une robe sombre, aux bretelles disgracieuses.

«Soumise» comblée. Les apparences sont trompeuses, les jeux érotiques complexes. Peut-être la triste Madeleine Jeandel a-t-elle été une épouse épanouie et une «soumise» comblée. Voire la secrète instigatrice des cruelles chorégraphies de son mari. Qui sait ? Les photos mentent. Mais, dans le grand silence bleu de l'album, leur murmure paraît plus sinistre. Madeleine était née Castets, fille d'un banquier d'Angoulême, ami de la famille de Jeandel. Jeandel l'a portée sur les fonts baptismaux en proclamant qu'elle serait un jour sa femme. Il l'a épousée en juillet 1898, alors qu'elle n'avait pas 21 ans et qu'il allait en avoir 40. Ils n'ont pas eu d'enfants. Il n'en voulait pas. En 1923, à la mort de Mme Jeandel mère, ils ont quitté leur bâtisse campagnarde pour les hauts quartiers d'Angoulême. La crise de 1929 les a ruinés. Après la mort de Jeandel, en 1942, Madeleine ne subsiste qu'en vendant tout ce qui lui reste : les toiles, les petites cuillères... Elle meurt dans la misère, en 1962, à l'hospice de Beaulieu.

L'album était-il encore en sa possession ? Jeandel aurait-il confié cet instrument de chantage potentiel à un(e) autre ? Après sa mort, comment le carnet a-t-il échappé à la destruction ou au dépeçage d'un brocanteur peu avisé ? Il a fini par aboutir, en tout cas, entre les mains des créateurs de la galerie Texbraun, Hugues Autexier et François Braunschweig. A la mort de ce dernier, en 1989, sa famille en a fait don au musée d'Orsay. Une «fin» inouïe : s'il arrive sans accident à gagner ainsi le circuit très spécialisé des amateurs, un tel objet secret, conçu pour la seule consultation privée (contrairement aux oeuvres d'un Bellmer ou d'un Araki), reste normalement hors de portée des collections publiques.

Le musée en a divulgué quelques images à l'occasion de la grande exposition de la BNF sur le «Nu photographique», en 1997. En a repris quelques autres, plus récemment, sur les cimaises de sa propre galerie permanente de photographie. Et a, surtout, consacré dix pages de sa revue (2) à la passionnante étude d'Hélène Pinet sur Jeandel. Que croyez-vous qu'il advint ? Scandale chez les bonnes âmes ? Ruée de curiosité chez les psys et les amateurs d'érotisme ? Nenni. Nappé dans la claire lumière institutionnelle, les alibis de la peinture et l'anesthésie bleue de son venin, l'album scandaleux connaît aujourd'hui le sort de la «lettre volée». Même entré au musée, le bon monsieur Jeandel, «bondageur» avant le mot, mérite encore la médaille du pervers inconnu.

 

BOUZET Ange-Dominique article de LIBERATION 22 JUIN 2005

 

PS

 

pour plus de renseignements un article exhaustif sur le sujet

 

http://culturevisuelle.org/blog/7030

06/06/2011

J'ai envie

 

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florence louise petetin

 

 

 

Si vous me trouvez inassouvi et insatiable, alors vous ne me connaissez pas sous mon jour collectionneur.

je suis un chasseur perpétuel incapable de résister à une proie accessible , En ce moment j'ai envie d'une oeuvre d'art , elle me trotte , m'obsède , suis je normal  ?... c'est la crise et combien sont déja dans mes filets ?

Tout me porte à ne pas craquer , la raison est là et je hais la raison , elle m'ennuie la raison , tout est futile et cette oeuvre en est la quintessence , mais brûler sa vie à des futilités , n'est ce pas l'ultime désinvolture que nous laisse la société du formatage ... je suis fou et ne me soigne pas , seuls les fous sont sages car ils ignorent qu'ils sont fous et trouvent les gens de raison fous , alors ... combien de temps vais je résister ? c'est une question de jours ... et encore , le mail est prêt , il ne me manque plus que la déraison ... d'appuyer.

 

24/04/2011

Scène indienne

Alors que je suis en sex trip à Paris, je pense qu'il est bon que ce blog redevienne un peu sérieux et moins centré sur ma bite.

A force de textes à son sujet, son égo s'hypertrophier pour passer dans la catégorie des TTBM.

Un peu d'art donc.

Le musée de Lyon organise une très belle exposition sur la scène Indienne.

http://www.lyon-info.fr/?L-Inde-s-invite-au-Musee-d-art

L’Inde s’éveille mais s’était elle un jour endormie au niveau de l’art ?

Il est intéressant de comparer le réveil des deux géants, la Chine et l’Inde.

Si la production artistique contemporaine de la Chine peut se résumer en Kitsch, pastiche occidental et fric, celle de l’inde est empreinte d’une banalité et d’une interrogation sur les mutations d’une société traditionnelle, en une société globalisée.

En cela je vous invite à aller à Lyon.

Mais éviter les Andouillettes, achetée sur le marché du dimanche matin à coté de la buvette Bonaparte sur les quais de Saone , 4 jours d'antibiotiques pour lutter contre les effets dyssentriques d'une intoxication alimentaire.

Contrairement à la Chine qui ignore pour l’instant son passé millénaire dans l’art, les artistes indiens utilisent souvent un élément de la société traditionnelle pour l’intégrer et en faire un matériau artistique.

Bharti KHER, née en 1969 utilise le Bindi petit point  hindou rouge ou de couleur sur le visage pour les placer utiliser en éléments décoratifs, ici sur un cœur, là sur des tableaux

 

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Parfois comme à Lyon ses sculptures sont plus traditionnelles

 

Je vous avais parlé de  subodh GUTPA, il est présent avec une pièce trop démesurée pour être juste, devenu une star de l’art, il en faut pour les milliardaires et il dope ses productions, dommage.

 

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Son autre pièce est plus juste, il s’agit du mobilier des cabinets d’avocats de rue indien, pas ceux pour les riches ceux pour la masse grouillante, le matériel est vétuste, crade, et les chaises sont cadenacées pour ne pas être volées.

Je pense que cela préfigure notre future justice Française que l’on veut créer à deux vitesses, efficace pour ceux qui ont des moyens, grouillante et débordée pour les sans grades.

 

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En tournant l’on trouve une très belle pièce de Bose KRISHNAMACHARI , conscient de ce que cette société va changer il semble agir comme un conservateur , enfermant dans les boites traditionnelle de la saquette indienne des scènes grouillante de la vie des quartiers,  l’effet est très réussi on s’y retrouve il ne manque que les odeurs.

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Bien sur le Kitsch Bollywoodien existe dans cette production , celui ci est matérialisé par des œuvres ou savoir faire et main d’œuvre exploitée permettent un travail bluffant d’artisanat mais qui à mon avis s’arrête là.

Ainsi Valay SHENDE fait reproduire des éléments de l’inde traditionnelle en  maquettes grandeurs natures en pastilles métalliques soudées.

Succès populaire garanti, mais l'art d'avant garde peut il être populaire ? oeuvre pompier, lêchée ou seul le travail est mis en scéne.

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Le sexe n’est pas absent des préoccupations des artistes du sous continent, même si l’expérience sexuelle indienne d’une de mes lectrices fut hyper décevante, les indiens ont des préoccupations sexuelles

Ainsi la chambre à coucher du duo jitren Thukral   & Sumir Tagra         .

En regardant de prés la tapisserie on y voit enlacés  Spiderman et une pin up, mais le sexe moderne sans la contrainte du mariage arrangé entraine le risque du sida et le slip accroché l’évoque comme les claquettes qui comportent un dessin de mode d’emploi du condom.

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Dernier artistes parmi ceux que je citerai , peut être celle qui m’est le plus proche car poétique et très juste Hemali BUTHA  elle travail sur l’espace et le temps qui détruit l’éphémère des œuvres ainsi il empli une pièces de bâtons d’encens accrochés à des fils en suspension … on pense au pénétrable de Soto des années 70 , au plein d’Arman , aux oeuvres aux épices odorantes d’Ernesto Neto , il y a l’inde , il y a la poésie , il y a, l’éphémère et donc la vacuité du geste artistique qui n’est pas là pour défier le temps mais exprimer un sentiment , une émotion. Il y a là, du bel art d’une tradition réincarnée dans une globalisation digérée.

 

 le compte rendu de lunettes rouges que je n'ai pas encore lu