28/01/2010
Haiku
Du noir de la nuit
Je rêve, ma main qui caresse
son corps , qui languit
10:46 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (16)
24/01/2010
Mes sept vérités n'en font qu'une
( photo contractuelle )
Lecteurs, notre dialogue n'a jamais cessé et en cela il est si précieux ! Point d'amour mais de la gourmandise et de la complicité. J'aime ce sentiment de liberté. J'aime ces échanges sur le plus intime.
Au-delà de la pudeur, la nudité, celle qui permet d'être soi, et non une image. J'aime cette communauté de l'ombre, pleine de respect où rien n'a à être dit car tout est vécu.
Elle est ivre de liberté, hébétée de nouveau et pourtant si sereine. Il n'y a pas d'infidélité, il n'y a que des rencontres ; d'un soir ou d'une vie, peu importe, pourvu que le dialogue ne cesse.
Alors oui, je suis ivre de jouir , ivre de vivre, et cette ivresse est si belle qu'il n'y a pas de gueule de bois.
Devant la feuille blanche, la griserie se mue en mots, chasse mes maux.
Mots de désirs, ou de souvenirs, contre ces maux de peur, celle de ne pas être à la hauteur de mes rêves. Angoisse du regret soignée par la volonté d'une mort sans remords.
Car la mort rôde dans nos jeux. C'est parce qu'elle existe qu'ils sont si précieux. Ce n'est pas du libertinage c'est une libération. Celle des chaînes de la peur, des convenances, de mes tabous.
Je plonge dans l'abîme des possibles, vers cet inconnu qui me donne vie et m'empêche de mourir d'ennui, de me détester d'une impuissance à agir, à conduire ma vie à l'étoile des rêves.
Désormais mes nuits sur l'écran de mes songes ne sont pas plus belles que mes jours, sous la lumière du vécu. Mes rêveries deviennent muses d'une poésie à vivre.
Il m'a été demandé sept vérités mais elles n'en font qu'une que je vous livre sous ces lignes.
19:46 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (29)
08/01/2010
Annonciation
Un ange passe, un ange suce ...
Lorsque mi clos ses yeux se posent sur mon dard et que sa bouche happe ma hampe, je m’abandonne à ses caresses que j’aime appuyées.
Il monte et descend au gré de mes spasmes, affolant là ce qu'il apaise plus tard.
Sa bouche suave et infernale me brûle de tous mes plaisirs
Lascif je contemple livrant à ses lèvres mes dernières retenues.
Mon corps jouit du spectacle de ses caresses ;
de ce temps tendu où les battements de mon cœur rejoignent ceux de ma jouissance.
Sa main attise ce qu’elle enflamme,
ses doigts me pénètrent intimement fouillant mes entrailles pour mieux les faire bouillir.
Mon corps est un gant que l'on enfile ou retire au gré de ses désirs.
Sa main pince mes seins au sang,
je suis aux anges , louant l’égrégor de ses pieuses caresses.
Sheraphin de mon bonheur tu es l’annonciateur de mon explosion.
Sonne les trompes , souffle la nouvelle de mes entrailles qui grondent.
Gabriel annonçait l'immaculée , la tiennne sera maculée.
En jets de vie je vais , louer ta dextérité et l'infini que tu me fais découvrir.
Ta bouche les recevra t elle en obole de mon éruption ?
En ton sexe je veux les confier mais chacun sait que les anges n'ont pas de sexe.
je suis aux anges, louant l’égrégore de ses pieuses caresses.
Séraphin de mon bonheur, tu es l’annonciateur de mon explosion.
Sonne les trompes, souffle la nouvelle de mes entrailles qui grondent.
Gabriel annonçait l'immaculée, la tienne sera maculée.
En jets de vie, je vais louer ta dextérité et l'infini que tu me fais découvrir.
Ta bouche les recevra t elle en obole de mon éruption ?
En ton sexe je veux les confier, mais chacun sait que les anges n'ont pas de sexe.
En coulées ma lave envahit tes lèvres.
J'embrasse donc ta superbe bouche pour que nos salives noient mon explosion.
Mon goût et ton goût, sang et corps de la liturgie.
Sur l'autel de tes délices j'ai brûlé vif.
Les Anges ouvrent aussi la porte des Enfers.
07:36 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : note indecente, fellation, ange
03/01/2010
2009 année égotique
( photo contractuelle )
69 année érotique, 2009 année égotique. Une seconde de plus, une année tourne, fin d'une décennie. 2009 commença dans le stupre d'une évasion clandestine et finit dans la chasteté d'un tout juste baiser marital. Deux univers, vie schizophrène de cette dualité. Le sensuel et le... oui justement, le quoi ? Sur ces questions, 2009 meurt.
Pour cette décennie nouvelle faut-il de Palos de Moguer avec les routiers et capitaines quitter le charnier natal, Cipango sera-t-il Cythère ? Mon esprit vague et mon cœur divague, on dit qu'il s'est tellement protégé qu'il s'est emprisonné. Autisme que l'on me reproche, à moins que ce mot ne dise égoïsme. Mal aimer de ne point aimer. Mais saurai-je aimer ? Cette chute abyssinale vers l'autre n'exige-t-elle pas une audace que je me suis toujours refusée ?
Mon cœur saigne et nul médecin pour le guérir, brouillard de ma vie où les désirs écartent un instant l'inanité de mes envies. Sage est celui qui sait qu'il ne peut rien et qui loue ce qui lui est donné. Malheureux celui qui sait qu'il ne sait rien et rage qu'il n'y puis rien. Mots sans queue ni tête en impasse de chemin. N'est pas routier ou capitaine qui veut, le temps des chaussures ailées me sera-t-il accordé ? J'interroge mon moi qui reste coi , serait il coire ?
Angoisse de la page blanche de l'an nouveau écrasée de trop de celle précédente. 2010 année de mes vices au service de mon en vie ? Ou par Cupidon mourir enfléché pour renaitre amoureux ?
En attendant je trépigne dans l'attente de sa réponse signe de la persistance de mes envies et réfléchis à un pretexte pour m'enfuir samedi.
19:14 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (32)
03/12/2009
sans queue ni tête
je ne sais si c'est le travail qui m'assaille
ou le temps qui me tressaille
mais je sens que je me lasse
libido qui se taille
muse en mélasse
pour note de feignasse
20:04 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (45)
19/11/2009
Cui fecit
Jadis nos grands pères, et même nos pères, pouvaient voir sur les planisphères des zones mentionnées Terra Incognita. En ce temps là, internet n'avait pas encore défloré tous les territoires de notre monde et il était possible de rêver sur le nom d'îles, appelées îles inconnues, inaccessibles, ou de laisser gambader son imagination devant une carte comportant une couleur uniforme et vierge de toute mention.
Le monde comportait encore des espaces inexplorés, vierges du pas de l'homme, jardins d'enfant pour aventuriers, conquérants de l'ignoré, chantant les vers de Maria de Hérédia pour se donner du courage.
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal. Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;
Ou, penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter dans un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
Hélas, trois fois hélas, ce monde n'est plus. Les terres ne sont plus nimbées de mystères, l'homme les a toutes déflorées, explorées et même exploitées.
Notre monde est petit, trop petit, pour les aventuriers, ce n'est plus un village planétaire mais une bourgade, pire, un lieu-dit où tout le monde connaît tout le monde, et où les terres vierges se sont réfugiées dans la seule géographie des fantasmes.
Rêves où l'inconnu existe et l'impossible est encore espéré.
Le monde du libertinage était un tel lieu, où des terra incognita existaient et ne demandaient qu'à être pénétrées.
Oui mais voila, même cet espace est désormais exploré par internet, il n'est plus possible d'ouvrir des voies étroites encore épargnées des interventions d'internautes geek et lubriques.
Ce constat, je vous le livre tel qu'il me fut donné de le faire, alors que je relevais avec gourmandise et tension impudique, la jupe d'une coquine qui voulait se donner à mon exploration.
Je me rêvais premier explorateur de voies insondées, je me réveille emprunteur de chemin balisé.
Internet avait permis de déflorer le mystère que je voulais percer.
Un blogueur avait de son sceau marqué sa primauté, et imprimé sur les fesses de la belle un message à mon attention, pied de nez d'explorateur, graffiti potache sur peau de cul.
Les conquérants plantaient un drapeau sur les terres vierges pour en marquer la propriété, mon blogueur lui y avait planté autre chose, et attesté de son passage par ces mots sur son cul possédé.
" I WAS HERE " une flèche pour mieux m'orienter vers ce qui désormais était son trophée.
Vous goûtez, mesdames, à l'exploit et brûlez toutes du nom de ce scriptographe plaisantin capable à nouveau sur votre peau d'un tel geste.
Il avait omis de marquer son œuvre de sa signature.
Je répare le témoignage sa modestie et j'ajoute à l'œuvre les mots suivants :
Vous offrant même comme une image de son forfait.
(photo contractuelle)
22:02 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (33)
26/10/2009
Toute existence , même de chiotte, peut être une oeuvre d'art
Les vies sont comme les oeuvres d'art , depuis que Marcel Duchamps a mis une pissotière au musée, toute existence , même de chiotte, peut être exposée , il suffit d'en trouver le piédestal.
Ces pages blanches en white cube , pour exposer mes impudeurs.
L'art contemporain est souvent incompris , foutaise , scandale , n'importe quoi, les visiteurs en sortent persuadés que tout le monde peut faire de même.
Il en est de même des vies , tout le monde peut en faire une oeuvre s'il est assez artiste pour oser.
09:04 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (28)
14/09/2009
la blessure
Je n'ai pas pu et pourtant j'aurais tant voulu.
Trahi par mon corps
A mon cœur défendant me sentir impuissant
Ne pouvoir brandir mon dard
Ne pouvoir pénétrer au plus profond ses chairs
Alors faire fi, de ma langue et mes doigts lui offrir le plaisir désiré
La faire frissonner et l'étourdir malgré une blessure qui vous étreint
La sentir toute heureuse alors que l’on est malheureux
Espérer qu'elle ne vous en voudra pas
Etre surpris qu'elle vous dise avoir joui
Se rassurer de ses chauds baisers mais être blessé
Savoir que ça n'est rien mais redouter de récidiver
22:24 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (32)
26/08/2009
Ich bin ein berliner
Dans la ville génocidaire, coupée et réunie nous sommes partis.
L'amant complice, ni le dominant ni le très membré.
L'amante amie, ni l'inconnue ni l'amoureuse.
Sur un vélo à travers la ville,
en envie de nos autres vies
nous avons ri, tu as pleuré, je t'ai serrée.
Nous nous sommes embrassés sur la Karl Marx strasse
Le mur est tombé, sous les pavés la plage, derrière la brèche la Jamaïque.
Berlin plage sur la Spree, havre de ta tempête.
Le taxi t'a emportée vers tes orages.
Moi, dans le bordel d'une vie schizophrène, je me réfugie au plus célèbre bordel de la ville.
Les filles défilent et je fixe les mots
Les filles me fixent et je me défile de mes maux.
Je ne peux retenir l'eau de mes mains percées.
Je ne peux qu'en écrire le goût.
Mots souvenirs et aiguillons d'autres à venir.
écrire le désir et désir d'écrire.
J'aime y penser dans le stupre de ma décadence
pendant qu'une main caresse mon intime.
19:20 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (45)
02/07/2009
Ne dites pas à ma mère
Jonathan Monk - action artistique, l'artiste se poste devant la sortie de l'avion, il tient une pancarte attendant des gens célèbres qu'il admire, ici sa mère, hommage de l'artiste à celle qui a été le terreau de ses 1er travaux (ok c'est de l'art contemporain, donc masturbatoire, mais aujourd'hui je n'ai pas le droit de coucher alors je me masturbe intellectuellement)
Ne dites pas à ma mère que je suis un homme à femmes, elle serait jalouse ...
12:31 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (13)
16/06/2009
Bilan catastrophique
C'est l'heure des bilans, une prise de conscience,la folie de mon entreprise.
L'avenir de mes enfants en jeu ,tout ça pour mon plaisir égoiste. Je ne pense pas aux autres.
Je suis un monstre carbonifere .
Ecologiquement je suis pire qu'un lisier de Porc
Je le confesse honteusement , le bilan carbone de mes rencontres
TGV , avion , voiture est CATASTROPHIQUE.
Ma concupiscence réchauffe la planête !
16:13 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (10)
20/05/2009
moule, vous avez dit moule ?
- La moule est un mollusque
- Un moule est un outil industriel
- Un moule est un ustensile de cuisine.
- En argot informatique, ce terme désigne des geeks qui passent leur temps sur le « bouchot » ou « Tribune Libre » de www.linuxfr.org/board, logicielslibres.info/tribune, ou par extension de tout site proposant ce type d'espace de discussion.
- Avoir de la moule est une expression familière signifiant avoir beaucoup de chance.
- Un moule est unité de mesure de volume de bois.
- Le Moule est une ville de Grande Terre en Guadeloupe.
mais une moule pour moi c'est surtout cela !
à consommer sans moderation.
surtout quand elle est si lisse.
09:04 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : moule, à consommer
26/04/2009
incongruité
J'aurai jamais imaginé que le plus difficile pour organiser un dîner décadent était d'harmoniser les dates des corps.
Me voila coordinateur de menstrues.
Incongru tout de même ...
21:06 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (19)
23/04/2009
Délirium
S'envoler à Londres pour un nouvel orgasme vestimentaire,
Organiser un souper fin décadent avec mes nuits et des amants,
Participer à une Gay Pride en Bretagne pour coucher avec une hétéro, bi par coquinerie,
c'était encore dans l'ordre du raisonnable.
Mais aller prendre un cour de salsa ce dimanche,
là c'est trop ...
Il y a des limites à la folie !
07:20 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (35)
13/04/2009
La liste
the_sartorialist
J'ai reçu un mail .... une liste ... longue , que j'ai lu en souriant , puis avec avec l'oeil humide ... je ne sais pas quoi dire , bavard et exhibitionniste de mes rencontres , je me trouve devant la pudeur de mes sentiments .
Impossible de repondre directement à ces mots qui m'ont touchés au plus profond , alors avec la distance et la protection que permettent une note , ces mots de réponse et puis ce blanc d'émotion ....
Merci tout sincerement,
Envie de t'embrasser langoureusement.
14:40 Publié dans DIVAGATION | Lien permanent | Commentaires (13)