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26/03/2009

Nuit du Talion

 

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(photo by waid)

 

Oeil pour oeil, dent pour dent.

Fallait pas m'exciter tout le repas avec tes histoires de pluralités coquines .

Muet, en sexe tendu mais orphelin, je t'ai écoutée,

maintenant c'est une langue déchaînée qui va te faire chanter.

Tant pis pour les voisins, de tes cris j'en ferai un trophée.

 

 

 

23/02/2009

Nuit du 11e

 

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(photographe inconnu)

 

 

Minuit sonne le juste, transi de froid et de fatigue, retour d’une soirée, arty, ton mot laissé dans cette chambre vide.

Nu sur la couche maculée de nos ébats, je lis

 

« Vendredi 20/2/9 - Samedi 21/2/9 

Attente

 

Délicieuse, insoutenable

Une rose

Des baisers, des caresses, du plaisir

Corps à corps

Des spasmes et encore

Des promenades

Des découvertes

Que de bons moments

Du sexe, et quel sexe !

Merci Monsieur waid

Au plaisir »  

 

Au plaisir de ce mot, de ton souffle tendu à mon arrivée, de tes gémissements à mes mains sur ton corps encordé en croix, de tes râles par ce bandeau aveuglée, de tes contorsions à ma langue sur toi rivée, de ton sexe qui m’a aspiré, de ton anneau qui sans retenu s'est livré, de tes jambes qui se sont effacées à mes enfoncements sans fin, de nos corps à corps fusionnels, de tes baisers félicités, de mes explosions dans ta bouche inspirée, de tes encore et encore, de la buée sur les vitres de nos corps sous pression, de nos abandons exsangues et pantelants, de la sueur que tu m’as perlée, des orgasmes qui m’ont électrocutés, de nos jambes tremblantes, et de tous ces moments hors du temps.

 

 

 

10/02/2009

Nuit du Louvre

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(photographe inconnu)

Trente ans de fidélité à deux méritaient bien une infidélité.

Mariés tristes, amants gais.

L'Hôtel du Louvre en salle de bal.

La vue du sacrifice de son intime toison, en ouverture.

Enfin le goût de son abricot sur ma langue, indécemment dévoreuse.

Jeux de mains, jeux de coquins, avec ses boules de geisha.

Des raisins pour aiguiser le palais.

Jus des fruits et jus d'elle, pour un ani qui veut du bien.

Vint l'orgasme en éclat de rire ... décidément oui, mariée triste et amante gaie.

Nous n'étions qu'au goûter de notre banquet.

Les convives étaient en bouche, il fallait passer les plats.

Nous avons pour cela, exploré en sexe, la chambre d'angle sur la rue de Rivoli.

Du canapé au lit, en passant par le bureau.

Je garderai pour nous tous nos souvenirs.

Non que je veuille taire cette levrette, exhibitionniste, face au serpent lumineux des embouteillages.

Ni ces liens pourpres, qui la maintenaient offerte, à ma concupiscence de mineur de fond.

Ni encore son sexe avide de complétude, dont en zélé explorateur j'ai parcouru tous les replis.

Ni le bain de notre tendresse, dans le marbre blanc et le scintillement des bougies.

Ni la brasserie St Georges, nappe à carreaux et gouaille parisienne.

Ni mon envie à potron-minet, coït entre sommeil et fantasme.

Ni ses fesses nordistes pour chauffer mon corps sudiste.

Ni ces puissants chocolats, dégustés yeux fermés, sexes occupés.

Je voulais juste confesser que l'image de cette nuit, alors que mon vit suivait la géographie de son intime et que nos souffles étaient retenus, restera pour moi l'éclair du bonheur de ses yeux qui me fixaient.

 

05/01/2009

Nuit du premier

 

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( photographe inconnu)

 

 

Le premier janvier, à l'hôtel des Chevaliers, je t'ai retrouvée en complice de notre liberté pour inaugurer l'année.

Sur l'autel de nos désirs, 8 fois je t'ai possédée jusqu'à l'épuisement de nos forces au matin de notre débauche.

Ton corps qui m'avale, tes yeux qui se crispent, tes jambes qui m'enserrent pour me dicter ton plaisir.

Mes doigts connaissent toute la géologie de ton sexe, ils ont perçu ses bouleversements intérieurs à l'approche de l'orgasme.

La pression artérielle de ton clito m'est devenue aussi intime que les battements de mon propre coeur.

Ma langue pourrait redessiner toute la forme de ton corps tant elle l'a de fois parcourue à bride abattue en hussard de mes caresses.

Mon sexe t'a prise, pilonnée, bourrée à toutes heures de la nuit, canonnade de guerre, mineur de fond stakhanoviste mais encore pieu de velours en douces voluptés de printemps.

Le doux et le violent comme esclave de ton désir

Et puis dans le feu de ce corps à corps,  ton accord de déflorer ton oeillet qui baillait d'impatience sous mes doigts indécents.

Citadelle aisément conquise faute de résistance tant celle-ci voulait s'abandonner à l'envahisseur et s'unir à ses forces du mâle.

Instant de suspend comme étonné de tant de facilité avant l'intime torture,  jusqu'à oublier toute douceur, toute retenue en réponse à tes injonctions de jouir plus fort.

Plongée en apnée dans tes entrailles, tendu de notre jouissance, oxygéné de tes râles bestiaux sous le joug de mon pal implacable.

Brasier de ton intime qui jaillit sur nos corps éperdus, explosion de nous, en épuisement de notre frénésie ...

Qu'il fut difficile de reprendre pied et d'aller chancelants, haletants, pantelants vers la douche réparatrice de nos sueurs.

Eau rédemptrice ou miraculeuse ?

Je ne sais, mais elle nous redonna plus d'ardeur encore pour être relapse de notre sommeil.

Comme des corps sans conscience, nous avons encore joui de nous, oubliant le temps, nous oubliant même, guidés par le plaisir le plus grégaire à l'essence même de notre animalité.

Telle fut notre résolution de nouvel an, nous abandonner dans le stupre de nos impatiences, dans la concupiscence de nos invariances pour des instants de feu à mille lieux de notre vie pour mieux la vivre.

Puisqu'il fallut voler notre bonheur à une existence trop rangée, cette nuit fauve en délinquance de nos voeux matrimoniaux, à nos corps acceptants, recèlera nos plus brûlants voeux de nouvel an.

2009 année érotique ... en tout cas en ses fonds baptismaux, certainement.

Même si tu laisses un complice épuisé et d'encore impatient, merci à toi, tout simplement 

 

08/12/2008

Nuit sans commentaire

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(c) antonio barella

Hors du temps, hors la vie, rêve éveillé que de parcourir ces couloirs et découvrir ces alcôves, des femmes en dessous, des hommes au dessus, des bruits de succion, des grognements de plaisir. C'était donc cela un club, boîte précieuse où les couples s'adonnent et se donnent sous le regard, les caresses des autres.

Maison close des temps présents, où les animatrices sont bénévoles et les bourgeois compagnons libertins.

Et puis ce lit, lit de Salomon tellement il peut accueillir de maîtresses son dais, les lumières tamisées et le son adouci qui colore ces moments des nimbes du mystère.

Je m'allonge et tu libères mon sexe, tes doigts sur ma hampe, ta bouche sur mes seins, je me sens avalé, dégusté dans une lente et sensuelle torpeur, autour de nous des va et viens lents, des bouts de chair qui apparaissent pour être dégustés, des jambes qui se crispent un couple qui fornique à en rendre l'âme, des fuck me, fuck me implorants d'impatience.

Ce couple qui s'approche et admire ton superbe cul, sa main qui te caresse alors que tu la penses mienne, les doigts de cette blonde qui t'effleurent et ton regard quand un doigt inconnu te pénètre.

Mes mains qui jouent de ces deux abricots.

Ebauche de pluralité, ton envie retenue d'embrasser cette blonde initiatrice. 

Nos jeux ont repris, comme apaisés pour ma part, plus intimidants pour la tienne, cela n'était qu'une nuit de découverte, non une nuit de joutes, un voile de retenue pour cet inconnu désormais entre-aperçu.

Nuit de découverte, nuit sans autre commentaire que les ébats bouillants que nous eûmes de retour à l'hôtel.

 

19/11/2008

Nuit de cinéma

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Elle voulait faire l'amour devant Paris.

une terrasse avec vue voila son souhait.

j'ai cherché , j'ai trouvé.

jeux de mains , jeux de coquins

et puis jeux de langues dans l'ascenseur.

la vue en intermède, les toits de zinc les fenêtres allumées.

la tour eiffel bleue qui scintille de son désir.

nos corps qui s'enlacent, sa jupe retroussée,mon pantalon tombé...

Concupiscence en vue imprenable.

sa langue me happe , ses mains me parcourent et la tour Eiffel s'illumine sur la nouvelle heure.

ses yeux disent son bonheur.

une parisienne qui jouit du pari de lui offrir Paris ...

au matin même lieu , nous prenons sur cette terrasse le petit déjeuner

Une caméra embrasse toute la terrasse

souriez vous vous étiez filmé ...

silence et rires de nos premiers pas d'acteurs.

 

 

26/10/2008

Nuit des Tournelles

 

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Paris 3e , rue des Tournelles

un appartement vide et décrépit.

assis face à la fenêtre à regarder tomber le jour.

l'obscurité pour complice , la fenêtre comme écran de notre désir.

champagne pour l'épancher , langues et mains pour le soulager.

nos corps et nos soupirs dans l'assourdissant silence qui nous entoure.

rêver de posséder ce lieu

rêve de posséder ce corps

union des deux.

vivre ses rêves même si on en prend pour 15 ans.

vivre ses fantasmes même s'ils mènent loin.

Vivre pour ne pas avoir de regrets le dernier jour de ma vie 

 

13/10/2008

Nuit de bord de Mer

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Deux cents kilomètres et son minois triste à l'arrivée, histoire compliquée de ses relations avec un autre.

Soleil de la journée voilé par cette amertume.

Que faire, si ce n'est la dérider ?

Mais les mots et les rires ne suffisaient pas, il fallut plus, beaucoup plus.

Le remède fut une sole...

Poisson cuit à point dégusté devant la grande bleue, éblouis par le soleil.

Tatin, pour chasser le reste de tristesse de ses yeux.

Ses lunettes noires enfin ôtées, elle était joyeuse, libérée pour un après-midi de ses fantômes.

Bien sûr il y eut le délicat moment des clefs où le réceptionniste demande si l'on prendra le petit déjeuner alors qu'affamés nous étions, piaffant d'autres festins.

Enfin la chambre, son appareil photo, ses poses, mes commentaires, son corps de plus en plus appétant.

Il y eut ces baisers, d'un autre goût, ces caresses de nos corps retrouvés,

il y eut nos ébats si intenses que nos corps étaient en sueur,

il y eut ses cris qui résonnent encore en moi au moment de ces lignes.

Il y eut son regard et son visage si apaisés et si beaux.

Il y eut mon retour, deux heures pied au plancher pour rattraper le retard.

Il y eut surtout cette blessure d'orgasme qui m'a délicieusement picoté le dos durant tout le trajet.

Grand blessé de guerre, celle délicieuse de nos corps à corps qui ne sera pas, du moins je l'espère, la der des der.

On ne dira jamais assez le pouvoir d'une Sole ...

 

 

08/09/2008

Montalembert

 

Cela faisait des années que j’en mourais d’envie,

Rendez vous fut pris, tenue libre à l’exception d’une consigne nous ne devions ni l’un ni l’autre porter de culotte.

Mon sexe sous le jean attendait patiemment qu’elle arrive,

Le salon de l’hôtel Montalembert représente mon rêve de lieu parisien.

 

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Quartier Saint Germain , rue du Bac ,atmosphère des écrivains de la Nrf , Gaston Gallimard et son écurie dont mon cher Paul Morand à qui ce lieu contemporain et chaud n’aurait pas déplu.

Le dernier livre de Renée Char entre les mains , fasse à cette cheminée moderne , de pierre grise du Hainault , entouré des éditions de la Nrf dont la couleur jaune est si intemporelle , je sirote mon café dans ce grand canapé chiné , calé contre le dossier oreille.

Seul dans ce coin intimiste comme chez moi.

Elle arrive, robe verte , dessin très Emilio Pucci , se cale contre mon corps , visage radieux de son désir.

Un café , des mots échangés et vite le langage des corps.

Doigts qui jouent sur sa jambe si lisse , ma main qui s’égare sous la jupe.

Ses doigts dans mes cheveux , son nez et ses lèvres sur mon visage.

Délicieuse sensation que cette érection sous la toile du Jeans , une tache de goutte de sperme apparaissant à sa plus grande satisfaction.

Osera t elle ?

Je me lève et passe le bar , tourne devant le desk , évite mon reflet devant la superbe glace régence et descend les escaliers.

 

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Ambiance noire , chêne et bronze tout en luxe serein.

Les toilettes pour femmes s’ouvrent devant moi , immense glace et lavabo contemporain creusé dans la pierre beige , odeur de parfum.

La porte s’ouvre c’est elle , nous nous enlaçons.

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Et puis juste des flashs , la deuxième porte celle des toilettes vite franchie , son corps contre le mien , sa langue fougueuse , sa jupe relevée , son sexe trempé , mes mains qui la pénétrent , sa bouche qui me happe , nos soupirs.

Les amuses bouches étant  trop peu caloriques à nos ventres affamés , je la plaque dans l’angle du mur , ses jambes s’arqueboutent sur les cotés.

Les femmes sont souples quand elles désirent !

Mon sexe la pénètre la soulevant à chaque coup de boutoir , incroyable sensation de transgression et de sexualité bestiale , sans artifice que le plaisir du plus profond.

Sentiment de ne faire qu’un avec elle, littéralement greffée à moi.

Je ne me souviens plus du temps , mais de ses râles et de ses spasmes.

Je me souviens de nos vêtements tâchés de nos envies.

Je me souviens de son regard et du rouge de son visage en passant devant le desk.

Je me souviens de mon envie encore plus grande , de ma main dans la sienne , et de notre course vers notre chambre.

 

 

 

03/09/2008

Nuit tendresse

 

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Elle venait de rencontrer celui qui serait son Lui mais nous avions rendez-vous, inventaire avant liquidation de sa période libertine.

Je la vis arriver fiévreuse de sa rencontre et de la grippe qui lui brûlait la gorge.

Je la vis encore plus belle que la dernière fois.

Bras-dessus, bras-dessous, nous avons parcouru la ville.

Mangé dans l'obscurité.

Mon entrée fut ses seins, mon dessert sa langue en feu.

La fatigue nous obligea à nous réfugier dans la chambre.

Brûlante, elle désira des remèdes que je cherchais aussitôt.

Ils l'apaisèrent, bien qu'elle se refusa à ceux anaux pourtant plus puissants,

restes de mauvais souvenirs enfantins.

Joie pour moi de l'en menacer si elle n'avalait pas les autres.

Notre nuit fut tendresse et décence.

Son corps brûlait et tressautait, moi je me lovais contre elle, essayant par une caresse ou un baiser d'apaiser son tourment.

Ai je réussi ? J'en doute, mais elle s'est finalement endormie.

Je restais à la regarder, à la sentir, la respirer, je savais que c'était la dernière fois.

Nos gorges étaient serrées à notre au-revoir.

Elle brûlant encore de fièvre, moi luttant contre le vague à l'âme.

Malgré toutes nos embrassades je ne fut point malade, j'avais décidé de m'interdire toutes maladies d'amour.




 

30/06/2008

Nuit du Marais

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En ce marais qui n'était pas Poitevin

l'attente.

Le noir pour conséquence du bandeau.

Une clef , des pas , un souffle , une voix , odeur de printemps.

La finesse de ses bras , le soyeux de sa peau , le cassant de sa robe en soie.

L'impuissance de l'aveugle en réponse au sexe étouffant sous le pantalon.

contact de ses lèvres , de sa langue encore timide et pointue.

Ses doigts qui jouent de moi , qui m'explorent qui m'effeuillent

Passif j'explore de mes mains ce visage inconnu , cette robe à lacet , ces bas , ce porte jartelles.

Recherche du graal sous la dentelle de ce presque rien qui s'interpose.

Un baiser langoureux, instant décisif où les peaux se jaugent.

Ma chemise qui s'ouvre , une main qui me parcourt et affole mes tétons.

Sa voix qui s'amuse de cette soumission qui m'annonce la suite

mon sexe dans ses doigts , son pouls.

Pourquoi cette gène, mon absence d'abandon ?

Le manque de regard.

Impertinent et libertaire je ne supporte la soumission

l'initiative et le regard voila mon trouble.

Je jette le masque ,

me descille et la roule sur le matelas.

je vois ses yeux , il me crient son désir 

j'entends son corps il m'interpelle goulument.

Je m'y plonge avidement.

Elle est surprise , son vagin acquiesce et bat à l'unisson.

Roulades jusqu'au matin,

Dans les râles et les cris ,

Dans la sueur et l'orgasme.

Dans la baignoire et les rues.

Dans la douceur de la couche.

Au matin, le soleil pour reconstituant de cette nuit qui m'a laissé vide ,

absolument vide , mais si plein de ces si beaux instants.

 




 

02/06/2008

Nuit ottomane

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(photo Tony WARD)

 

A l'inconnu qui lui donnait rendez vous au Palais Royal, elle avait préféré les rives si courues du Bosphore.

Je me trouvais dans ma chambre solitaire, avce ce billet témoin de mon infortune.

Minuit l'heure du crime, je composais son numéro.

Elle était dans sa chambre, les yeux pleins de la ville, les narines emplies des odeurs du grand Bazar

Je ne sais pourquoi, bravache , je lui indiquais m'y être aussi rendu.

Elle me demanda le nom de mon hôtel, R .... Fut ma réponse.

Le silence comme aveu d'un trouble, c'était aussi le sien, j'étais à quelques couloirs !

Il ne faut jamais être troublé devant un fauve près à l'assaut.

Je m'engouffrais dans la brèche pour prendre cette citadelle qui s'était jusqu'à lors refusée.

Ma voix se fit ferme pour lui ordonner de se déshabiller et se coucher

Puis je commençais à décrire le parcours à venir de ma langue sur son corps, de mes doigts en meute traquant son plaisir dans ses plus intimes.

Mes mots se faisaient sensuels, descriptifs, précis, mon souffle insufflait vie à ce supplice de tantale.

Mais la belle n'avait pas l'âme du virtuel et ses mains prenaient les chemins décrits par mes mots.

Mots chauds et indécents.

Mots vibratoires ou staccato.

Chemins de pèlerinage, chemins d'extases.

Les ondes téléphoniques en onde de plaisirs.

Son souffle se fit saccadé, le combiné renvoyait de petits cris  de plus en plus rapides,  la citadelle allait se donner à son assaillant.

Elle vacillait, titubait, les remparts de la décence avaient cédés sous les caresses comme trompettes de Jéricho.

Un hurlement comme chant de cygne de la libération de la vague en elle.

Explosion du donjon.

Rien, le silence

Silence gêné  d'avoir joui entre ses doigts, entre mes mots, ressac de l'orgasme.

Ce contrôle qu'en toute chose elle s'était toujours efforcée de conserver revint,

Elle me supplia de la rejoindre, m'indiqua le numéro de sa chambre ...

Aux jeux du désir j'avais ma revanche, je lui avouais ma supercherie,

Dépitée, elle m'avoua y avoir cru et pour la première fois jouis immensément au téléphone.

Ce fut notre nuit ottomane.

30/04/2008

Nuit rive gauche

 

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La coquine était en goguette ,

d’hotels en hotels.

Du Meurice au Lutétia ,

de charybde en scylla.

Demoiselle bouclée et surbookée , qui se posait un instant dans mes bras.

Son téléphone vibrait de ses autres amours.

Il pleuvait sur St Germain comme il riait dans nos cœurs.

Un bar à musique comme abris.

Son gout poivré.

Bain de minuit  dans cette blanche baignoire

Et puis la nuit.

Nuit de douceur.

Nuit de tendresse.

Où toutes mes extremités furent requisitionnées pour ses soupirs,

soufflants encore en souvenirs...

21/04/2008

Nuit Phocéenne

 

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Si Paris vaut bien une messe , elle m'avait converti à sa citée.

La liturgie , bien qu'elle n'en fut pas , devait être dites à none.

Nous avons officié, en cette chambre sur le vieux port.

Je n'avais jamais fait l'amour à une femme tatouée ,

Elle n'avait jamais goûté à un sexe circoncis.

baptême de  nouveautés  ...

La chair en délice,

les corps ont sués , les âmes ont jouis.

Liturgie du plaisir.

Consécration d'un désir.

Et la messe fut dite nous laissant extatiques.

 

 

 

07:02 Publié dans NUIT AVEC ELLE | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : rdv, coquin

06/03/2008

Nuit de chine

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(photo waid)

2h , Bar rouge shangaï ,vue mirifique sur pundong , champagne en dégustation.

Elle, chinoise, grande , mince , élégante.

Douceur de sa langue , excitation de son déhanché contre mon corps.

Traversée de la ville ,désir illuminé par les néons.

Hotel sofitel.

 

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(photo bettina rheins, série chambre close)

 

Son corps parfait.

Rêve d'orient.

Je découvrais la chine ....

Et son sens inné du commerce.